Auvergne une région magnifique à explorer. Vous y verrez les villages d'Auvergne. Les traditions et cuisine auvergnates. L'histoire et les légendes d'Auvergne, Des photos du siècle dernier. Les blogs et site qui parlent de notre région. Les personnalités auvergnates. La littérature du terroir. Des histoires drôles. Des photos de votre jeunesse . Et enfin une impression de faire partie de ce site tant les situations et évènements vous ressemblent. Bonne visite Vous pourrez également me soumettre des articles concernant votre village ou hameaux . Me parler des histoires locales M'envoyer des photos de familles anciennes en précisant bien le lieu ou la situation Voici mon adresse émail. retrauzon43@gmail.com
Voici quelques images de cette ancienne Papeterie Lavigne qui s'était spécialisée dans la réalisation de semelle de chaussures caoutchouc et ballons de baudruche.
Son activité a cessée dans les années 70 et les bâtiments entièrement en ruines sont voués à la démolitions
Article de La Montagne
Le long de l’ancienne usine de La Vigne, coule une rivière : la Dore, régulièrement investie par les déchets, avant l’évacuation des déchets opérée cette année.
Définition d’une continuité socio-économique
La stabilité de ce foyer industriel peut s’apprécier à plusieurs niveaux, et en
premier lieu à celui de ses structures physiques. Plutôt qu’Ambert ou les
rives de la Dore, gros affluent de l’Allier, les moulins animaient trois étroites
vallées au flanc des Monts du Forez. Une dizaine de kilomètres au nord
d’Ambert battaient ceux de la Forie. À l’est de la ville, les moulins de
Valeyre s’égrenaient sur deux ruisseaux, Goure et Lagat. Finalement, le
Grandrif faisait tourner les usines de Chadernolles, à une douzaine de kilo-
mètres au sud-est d’Ambert, complétant les « Trois Vallées ». Les emplace-
ments des moulins sont bien connus à partir des années 1670, grâce aux
enquêtes de l’administration et aux dossiers fiscaux qui subsistent. Les
travaux d’historiens locaux ajoutent que tous les sites papetiers étaient
occupés dès le milieu du XVI e siècle. Tout en tenant compte d’inévitables
fermetures temporaires, on peut affirmer que, bon an mal an, quelque 50
moulins produisirent un papier réputé bien au-delà des frontières du
royaume durant plus de deux siècles et demi 9 . Peut-être encore plus remar-
quable est la permanence de l’envergure des entreprises papetières. Parce
qu’il y eu toujours des fabricants possédant plus d’un moulin, ce sont envi-
ron 40 entreprises que l’on rencontre aux XVII e et XVIII e siècles, période
mieux connue. On ne décèle pas ici de restructuration brutale, de concentra-
tion ou d’effritement prononcé des entreprises. Les noms des papetiers
changent naturellement au fil des ans, mais leur nombre et leur hiérarchie —
comme nous le verrons — varient peu 10 .
Soulignons que la permanence des structures de ce groupe ne fut certainement pas le résultat d’une conjoncture stagnante. Bien au contraire, elle
s’inscrit dans un contexte de croissance économique forte et rapide, bien
qu’entachée de revers. Les chiffres dont nous disposons ne concernent
qu’une partie de la période moderne, du début des années 1680 au début du
XIX e siècle, durant laquelle la production annuelle — en poids — des mou-
lins auvergnats fut multipliée par cinq 11 . Cependant, il y a peu de doute que
la papeterie avait déjà vécu une longue croissance nourrie d’un essor intel-
lectuel, administratif et économique de grande envergure. Il est tout aussi
certain que les replis furent également nombreux au fil de ces siècles, ceux
qui marquèrent le dernier siècle de l’Ancien Régime étant les mieux con-
nus. Le but des mécanismes que nous allons explorer était précisément
d’amortir les secousses liées aux accélérations et décélérations du marché.
Parce que les chiffres dont nous disposons forment des séries discontinues
dont les chronologies correspondent trop rarement, une seule illustration
chiffrée de cette volonté est possible. Elle concerne une période mouve-
mentée du XVIII e siècle ouverte en 1739 par une crise sérieuse. De 1739 à
1776, la production de ces vallées chuta de près de moitié avant de rebondir
et presque tripler. À ces fortes fluctuations de la production ne correspon-
dent que de modestes variations du nombre de fabricants actifs : seules six
entreprises sur trente-neuf fermèrent temporairement leurs portes au plus
fort de la crise et cinq d’entre elles avaient repris le travail bien avant
1776 12 .
Finalement, il convient d’éliminer de suite trois causes possibles de
l’endurance de ce foyer industriel. La géographie, qui avait bien sûr con-
tribué à la naissance de ces moulins, ne fut pas assez généreuse pour en
expliquer la longue prospérité. L’imprimerie lyonnaise s’étiola dès le XVI e
siècle et Paris devint un marché vorace mais lointain; la matière première, le
chiffon, vint toujours de loin à dos de mulet, de régions plus peuplées et plus
riches; et les ressources hydrauliques des vallées papetières, bien que
célébrées, ne furent en fait que médiocres et l’objet d’incessants litiges 13 .
L’état, pour sa part, ne joua qu’un rôle effacé dans le destin des moulins
d’Ambert. La papeterie était une industrie libre, dont les structures ne furent