Dans notre village il était courant que les familles élevaient leurs cochons ceux-ci mangeaient les restes ainsi que les patates que chacun produisait.
Entre poules, jardin et champs, lapins et cochons nous avions une certaine autonomie.
Et à partir du 15 décembre et au mois de janvier ou février on tuait le cochon et dans le village a cette époque on entendait hurler ceux-ci je sais ça a l’air barbare mais a l’époque cela ne nous choquait pas.
le saloir l'attendait dans la cave .... bon, je n'en dis pas plus ...
bref, à la Toussaint, l'expédition prenait tant de place dans les soucis que se rajoutait mon père à ceux du quotidien où il s'agissait d'élever ses 7 enfants, qu'il ne nous restait qu'à filer encore plus doux que d'habitude .... initier nos papilles à reconnaitre le meilleur !
Il faut bien compter trois jours pour "faire le cochon", ce qui se fait généralement en famille, voire avec des amis, car c'est un travail monstre, épuisant, et urgent, car il faut faire vite!
L'hiver est préféré aux saisons plus chaudes, car en principe sans mouches, il permet aussi un meilleur séchage, plus doux, pour ce qui est à sécher entre autre.
Une tradition ici qui n'est pas éteinte, même s'il est vrai que ce sont plutôt les "anciens" qui la pratiquent, certains jeunes participent toutefois, et il n'est pas improbable, surtout vu la "conjoncture", qu'ils reprennent le flambeau!
Bon jeudi,
Daniel.
- le sel pour la plupart...
- l'amitié pour le reste, à savoir la fricassée que l'on pliait dans un torchon et que l'on portait en offrande aux voisins. Quelques jours après ils tuaient à leur tour et la fricassée revenait fraîche....