Les grottes troglodytes de la Roche Blanche
Le 7 juillet 2021, sur L'Auvergne Vue par Papou Poustache

 

Les grottes à La Roche Blanche

 

La falaise percée de grottes, qui domine le bourg de la Roche -Blanche est formée de différentes couches doute une communication avec les grottes. Au XVIII° siècle on signale que les grottes ne sont habitées que par les moins fortunés et on insiste sur le danger des éboulements qui touchent régulièrement la falaise. Il existe en fait de véritables maisons avec portes, calcaires, les unes très sensibles à l’érosion (et faciles à creuser), les autres très résistantes formant des corniches. Les habitations troglodytiques sont connues depuis le Moyen-Âge, aucun indice archéologique ne permet de leur attribuer une date plus ancienne. Elles figurent sur le dessin de La Roche Donnezat, fait par Guillaume de Revel vers 1450, dans le quartier supérieur du village, dit «quartier du fort». La tour «Julia» sera construite plus tard au sommet de la falaise avec sans fenêtres et niches dans les parois mais aussi des pigeonniers et des caves. Les alertes aux éboulements se succéderont au XIXe s. amenant la désertion progressive de ces habitations nommées «cafarottes» en auvergnat. Aujourd’hui les façades effondrées laissent voir les trous béants. La visite du site est extrêmement dangereuse mais le paysage attire les photographes ou les peintres.

La falaise à regard sud, (près de 200m de longueur) dont la hauteur varie de 15 à 20 m, domine l'Auzon, d'environ 140 m. Une vingtaine de grottes sont réparties dans la moitié inférieure avec localement trois niveaux superposés selon une même verticale. D'autres, souvent associées à des constructions, en ruine, s'observent dans le glacis (en partie recouvert de panneaux effondrés) qui relaie la falaise vers l'aval.

Le matériau .

Il s'agit de strates calcaires horizontales dont l'épaisseur dépasse rarement cinquante centimètres, plus ou moins résistantes à l'érosion éolienne, les plus dures formant des encorbellements. Les joints verticaux favorisent les effondrements de front de falaise, alors que les joints de stratification permettent le décollement de dalles au toit des grottes. Les traces des outils utilisés pour leur creusement ( pointerolles et surtout ciseaux plats) sont bien visibles sur les parois verticales au tracé généralement rectiligne.

 

Un aménagement de type urbain .

 

Les murs en ruine (jusqu'à 8 m de hauteur) montrent que des constructions importantes (habitations) étaient adossées au pied de la falaise avec à l'arrière des annexes (caves?) creusées dans la roche.

 

 

Façades construites et enduites

 

Seule l'une des grottes (avec une porte et une fenêtre) présente une façade entièrement naturelle (ouvertures creusées dans la roche). D'autres montrent des façades maçonnées, souvent partiellement détruites, se prolongeant sur la falaise qu'elles chemisent. Ailleurs, des portions de murs, des éléments de piédroits ou des seuils permettent de les localiser. Les grottes, pour la plupart, se présentent comme des ouvertures béantes suite à la destruction des façades, probablement liée en partie à l'effondrement du front de la falaise (un panneau creusé de grottes, en équilibre instable a été détruit en 1830 pour des raisons de sécurité).

 

La topographie actuelle ne permet pas de reconstituer la desserte des différents ensembles (sentiers étroits à forte pente, escaliers, vires au pied de la falaise?). Certains niveaux de grottes sont aujourd'hui inaccessibles en l'absence d'échelle et dans deux cas l'accès au niveau supérieur s'effectue soit par une ouverture cylindrique au plafond (photo ci-contre) , soit par une "cheminée" verticale cylindrique en partie taillée (arc de cercle) dans le rocher et probablement en majeure partie construite. Elle est aménagée à l'extrémité d'un massif maçonné porteur d'un large escalier en pierre.

 

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