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Crime crapuleux à Vals

Homme fracassé à coups de pierres

 

Cet article m'a été inspiré par l'arrière petite fille de Pierre Crespe (Voir message en fin d'article) victime de cet acte horrible.

Nous sommes le 30 Avril 1908, Pierre Crespe aubergiste à Saint Christophe sur Dolaison,  revient du marché au Puy en Velay quand il se fait agresser à coup de pierre aux environs de Vals près Le Puy.

Retrouvez toute l'histoire au travers d'articles de l'époque.

Les photos ne sont pas en lien avec l'affaire ce sont des journaux de 1908

ASSASSINE A COUPS DE PIERRES AU RETOUR DU MARCHÉ

 

LE Puy, 1er octobre. Dépéche particulière du « Matin ». Ce matin, à six heures, Mme Faisahdier découvrait, à un kilomètre de Vals, près Le Puy, le cadavre de M. Pierre Crespe, 45 ans, aubergiste à Saint Christophe-sur-Dolaizon. La victime était abominablement défigurée et avait succombé, sans aucun doute, à une lapidation faite d'un talus surplombant la route. Des pierres de 10 et 15 kilos, maculées de sang, étaient retrouvées à proximité.

 

L'enquête à laquelle nous nous sommes livré nous permet d'affirmer que, comme mercredi c'était au Puy un jour de foire très important, M. Crespe était porteur d'une somme d'argent assez ronde. On a retrouvé sur son cadavre un portefeuille vide qui ne lui appartenait pas.

 

Cet attentat cause une grosse émotion dans la région, car M. Crespe est le sixième paysan attardé qui, cette année, fut assailli et dévalisé au retour d'un marché en regagnant son domicile, et les cinq assassinats précédents sont demeurés impunis.

Texte provenant du Matin lien ci-dessous

Crime crapuleux à Vals

TUÉ SUR LA ROUTE

Saint-Etienne  2 octobre. (Par dépêcheDe  notre correspondant, particulier.) Le Parquet' du Puv a fait écrouer trois individus soupçonnés d'avoir tué M. Crespé, le maquignon  trouvé assassiné, hier, sur la route de Vals au Puy. Une jeune homme habitant A Vais,, désigné par la rumeur publique, a disparu depuis ce matin. Il est activement recherché par la gendarmerie.

- Ce soir, l'autopsie du cadavre a été faite, a hôtel-Dieu, par le docteur Alirol, médecin légiste. M. Crespé 'a été assommé à coups de pierre ; la -tète est en bouillie ; I'oeil droit, arraché, est resté introuvable ; La mâchoire a été broyée, les dents ont disparu et le crâne a été piétiné.

M. Crespe, qui était âgé de quarante cinq ans, et laisse cinq enfants

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76267458/f4.image.r=(prOx:%20%22pierre%20Crespe%22%2020%20%22Vals%22)?rk=879832;4#.

 

Texte de La Montagne

Pierre Crespe a vendu ses moutons à la foire du Puy. Il rentre chez lui, les poches pleines. Celles d'André Faure sont vides. Il s'embusque près de Vals, tue l'éleveur et le dévalise.

L'argent. L'argent, encore et toujours. C'est, à l'évidence, le mobile de l'assassinat de Pierre Crespe. Âgé de 45 ans, il tient une auberge à Saint-Christophe-sur-Dolaison. À ses heures, il est également maquignon. Le 30 septembre 1908, à la foire aux bestiaux du Puy-en-Velay, il vend une cinquantaine de moutons. Ses affaires faites, il effectue divers achats, règle une dette de 600 francs, puis se rend dans divers établissements de la ville haute, qu'il a l'habitude de fréquenter. Vers minuit, il quitte le café de la veuve Machebel et prend la route du bourg de Saint-Christophe-sur-Dolaison, où il réside, à une dizaine de kilomètres du Puy. Il n'y arrivera jamais.

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Des grosses pierres maculées de sang

Le jeudi 1er octobre, vers 5 heures du matin, une fermière des environs quitte la cité de Vals pour aller livrer son lait au Puy. À une centaine de mètres de la sortie du village, une forme sombre, allongée en bordure du chemin, attire son attention. Elle arrête son attelage, descend, s'approche. La lumière naissante l'éclaire insuffisamment. Elle doit arriver juste à côté pour réaliser qu'il s'agit d'un corps. Un cadavre, à en juger par son état... Le crâne est fracassé, la tête ne forme plus qu'une bouillie sanglante. Tout près du corps, plusieurs grosses pierres, d'un bon kilo chacune, sont maculées de sang. Elles proviennent d'un muret voisin, sur lequel de longues traînées de sang témoignent de la violence des coups portés.

Gendarmes et procureur arrivent sur les lieux vers huit heures du matin. Une fois leurs constatations effectuées, le cadavre est transporté à l'hôtel-Dieu du Puy, pour autopsie. Les documents retrouvés dans les vêtements permettent son identification, mais portefeuille et porte-monnaie ont disparu. L'examen du légiste établit que le maquignon a d'abord été frappé à l'arrière du crâne. Le coup a vraisemblablement été porté par un épais gourdin. Totalement surpris, Pierre Crespe n'a pu esquisser le moindre geste de défense. À peine a-t-il pu pivoter, avant de s'effondrer sur le dos. Son agresseur l'a alors achevé à l'aide des lourdes pierres du muret, derrière lequel il s'était sans doute dissimulé. L'agresseur s'est acharné sur sa victime avec fureur.

Les imprudences de l'assassin vont rapidement le perdre. Il a forcément côtoyé le maquignon la veille. Soit durant la foire, soit en soirée, dans les cafés du Puy. C'est, précisément, le cas d'un journalier de Vals, André Faure. Ce dernier va se trahir lui-même. Dans la nuit du crime, il effectue en effet des dépenses sans commune mesure avec ses moyens connus. Le mercredi après la foire, vers neuf heures du soir, il boit deux bouteilles de vin avec un compagnon de rencontre. Il utilise ses dernières pièces pour payer la première, demande au cafetier de lui faire crédit pour la seconde.

Mais, vers deux heures du matin, il tambourine à la porte de l'établissement, réveille le tenancier, règle sa dette, demande du champagne. Le cafetier n'en a pas. Qu'à cela ne tienne. André Faure se rend dans une maison close, puis dans une seconde, dans lesquelles il étanche toutes ses soifs. Ses dépenses sont importantes : quelque 110 francs au total soit, à peu près, l'argent qu'avait en poche Pierre Crespe à son départ du Puy. Pire encore, au sortir du bordel, le

journalier se rend dans un café, où il n'est question que du meurtre du maquignon. André Faure se mêle aux conversations, donne de l'état du cadavre des précisions que, seul, quelqu'un s'étant rendu sur place est capable de fournir. Vers 13 heures, place du Breuil, le journalier croise une connaissance de Vals. Il lui dit que les gendarmes le cherchent.

Sous un faux nom

André Faure blêmit. Quelques instants plus tard, il s'engouffre dans une diligence qui part pour Saint-Julien-Chapteuil. Arrivé à destination, il prend, sous un faux nom, une chambre dans un hôtel. Les gendarmes l'arrêtent le lendemain. Il s'apprêtait à partir pour Lavoûte-sur-Loire, avec l'intention de prendre le train pour Saint-Étienne. Solidement escorté, le voici de retour au Puy, où il est emprisonné. Son interrogatoire est infructueux. En dépit d'un faisceau d'éléments convergents, il nie, obstinément.

Deux mois plus tard, le 8 décembre 1908, André Faure comparait devant la cour d'assises de la Haute-Loire. Contre toute évidence, il persiste à réfuter les accusations qui pourtant l'accablent. Au point que le président, irrité, lui reproche son « tissu de mensonges ». Témoignages confondants, concordances matérielles, rien n'y fait. Le journalier clame son innocence. L'avocat général réclame la peine de mort. Après deux jours d'audience, André Faure est condamné aux travaux forcés à perpétuité. À défaut de la guillotine, ce sera le bagne.

Yves LE FAOU

 

https://www.lamontagne.fr/puy-en-velay-43000/actualites/le-crane-fracasse-a-coups-de-pierre_132239/

Vue dans l'Eveil

Parmi la foule de dossier, celui de l’assassinat, route de St Christophe-sur-Dolaizon en octobre 1908, de Pierre Crespe, éleveur de moutons et aubergiste

Depuis la première déclaration du garde champêtre de Vals jusqu’au registre d’écrou du bagne de Cayenne, l’ensemble des documents, rédigés à la plume avec grande précision permettent d’aller « au bout de l’enquête ». PV de gendarmerie, photos de la scène de crime, rapport du médecin légiste, liste de témoins, PV d’auditions et témoignages (52 à la barre du tribunal lors du procès !), acte d’accusation, condamnation -que d’aucun aujourd’hui qualifierait « d’expéditive »-, registres d’écrou de la prison du Puy, puis du bagne, rien ne manque dans le dossier. Les archives judiciaires racontent bien des récits, à l’instar du destin d’Antoine Pagnac, décédé à Cayenne en novembre 1919… sans jamais avoir avoué le crime !

https://www.leveil.fr/puy-en-velay-43000/actualites/letonnante-richesse-des-archives-judiciaires_14297223/

Marie Pierre REDON

Bonjour Papou Poustache. Votre blog est très intéressant et je le consulte régulièrement. Aujourd'hui je me permets de vous solliciter concernant Vals. Je suis l'arrière petite fille de Pierre Crespe, célèbre pour avoir eu le crâne fracassé dans le faubourg de Vals le 30 septembre 1908. Je voudrais savoir si on sait dans quelle "rue"/faubourg/ ce crime a eu lieu. Pouvez-vous m'aider ? Je vous remercie par avance

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R
Merci beaucoup pour ce billet ainsi que tous les liens y afférant. J'ai mis sur mon blog votre lien ainsi qu'un texte sonore que j'avais fait concernant cette histoire et la mienne (Bleu Guyane et retour)
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