Patrimoine Auvergnat
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Notre dame du port
Lien du texte ci-dessous
http://www.auvergne-centrefrance.com/decouvertes/patrimoi/roman/dame.htm
Située en plein cœur de Clermont-Ferrand, Notre-Dame du Port doit son nom au quartier où elle a été édifiée. Pour s’y rendre, on est invité à prendre les rues étroites et pleines de charme du centre ancien, sans jamais se douter de ce que l’on va bientôt découvrir... Un monument de toute beauté, puissant et troublant à la fois. Inévitablement appelé à pousser la grande porte d’entée, le visiteur connaîtra bientôt d’autres surprises...
Le voici immergé tout à coup dans un univers de spiritualité et de méditation, indifférent aux vicissitudes citadines pourtant si proches ! L’église originelle fut fondée au VIème siècle par Saint-Avit, évêque de Clermont. Détruite, elle renaquit de ses cendres au XIIème siècle. On acheva la façade occidentale à l’instigation d’un autre évêque de Clermont, Ponce de Polignac, qui fit appel en 1185 à la générosité du clergé et des fidèles, promettant des indulgences et les prières des chanoines à qui se montrerait généreux.
La richesse de la sculpture est visible particulièrement dans les nombreux chapiteaux historiés.
Ils semblent montrer les séquences d’un film dont on aurait seulement retenu les images essentielles: le combat des vices (avarice) et des vertus (largesse et charité), et les scènes importantes de la Bible.
Les " épisodes " aisés à comprendre, si l’on s’offre le temps de les observer, proposent parfois des versions inédites.
C’est le cas de l’un des chapiteaux les plus remarquables qui représente Adam et Ève chassés du Paradis terrestre. L’ange prend Adam par la barbe, mais celui-ci estimant ne pas avoir été le seul coupable, tire les cheveux de sa compagne. Le décor du portail sud est à lui seul une véritable bande dessinée.
Malgré les mutilations, on reconnaît parfaitement sur le linteau à gauche, l’adoration des Mages, puis la présentation au Temple et à droite le baptême du Christ. Sur le tympan, le Christ en majesté, le tétra morphe représentant les quatre évangélistes et deux séraphins (anges) dotés de plusieurs paires d’ailes avec lesquelles ils se cachent.