La gare de Massiac (Cantal)

Mise en service en novembre 1861

C'est une gare ferroviaire française de la ligne de Figeac à Arvant, située sur le territoire de la commune de Massiac, dans le département du Cantal, en région Auvergne.

C’est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains Intercités (liaison Béziers - Clermont-Ferrand) et TER Auvergne.

Les travaux de la partie du même chemin entre Brives et Capdenac, sont entrepris sur tout le parcours; ils seront achevés avant l'expiration du délai de 18 mois. Les études définitives et la rédaction du projet entre Capdenac et Massiac (Cantal) sont commencées; elles doivent être poussées avec une grande activité. La construction entre Massiac et Brioude (Haute-Loire) est assez avancée pour laisser espérer l'ouverture de cette section dans le courant de 1861.

1867-05-19

Le chef de gare de Massiac prévient le public que le 23 mai courant, il y aura un train de plaisir de Massiac à Paris , valable pour six jours , au prix de 21 francs aller et retour. Pour profiter de cette concession, MM. les voyageurs devront faire une demande de billets à M. le chef de gare de Massiac , et il faut que leur lettre de demande lui arrive par la poste, au moins le 21 au soir. MM. les voyageurs devront arriver à Massiac, au plus tard , le 22 au soir , afin de prendre le train le 23, à neuf heures du matin.

Le Conseil Général a appris avec satisfaction et reconnaissance l'allocation d'un crédit do 3 millions sur l'exercice 1861 pour le commencement do la ligne de fer de Massiac aux rives du Lot. Malheureusement , aucun plan parcellaire tn'a encore été transmis à l'Administration, même pour la parie dont l'exécution doit être immédiate entre Boudieu et le Rouget. Il insiste sur les considérations déjà présentées en 1860 sur les longs retards dont cette ligne a été l'objet, et

sollicite l'intervention du Gouvernement pour que des études promptement exécutées sur toute la ligne soient suivies des formalités nécessaires pour arriver à la construction du chemin, et pour que notamment le chemin ouvert jusqu'à Massiac soit immédiatement continué jusqu'à Murât. La ligne entière doit être livrée en 4866, et la compagnie d'Orléans reçoit annuellement au budget de l'Etat des allocations considérables de subventions motivées par la difficulté de ces mêmes travaux dont l'entreprise est différée. Quelle situation plus digne d'appeler la sollicitude de l'Empereur , de tous les membres du Gouvernement et des grands Corps de l'Etat! Quand y'a-t-il eu lieu de revendiquer plus énergiquement l'exécution d'une dette non-seulement morale, mais matérielle, d'une grande Compagnie financière envers nos intérêts départementaux , comme envers les intérêts de la circulation générale du commerce à travers le massif de nos montagnes centrales!

LES études préliminaires d’une voie ferrée traversant le Cantal et destinée à relier, par le Massif Central, Bordeaux et Toulouse à Lyon, remontent à 1854. A cette époque fut ébauché un tracé, avec rampes maxima de 16 mm qui franchissait le Lioran par un tunnel de 2.083 m, sortait de la vallée de la Cère pour passer dans celle de la Jordanne, grâce à un grand lacet en amont de St-Cergues. Ce tracé, qui comportait un nombre considérable de travaux d’art, dont trente-trois souterrains, les souterrains du Lioran et de Bancarel, long de 1.811 m, fut abandonné en raison de son coût élevé. Après avoir étudié un projet avec rampes de 23 mm, la Compagnie d’Orléans proposa, en 1862, un tracé par la vallée de la Cère avec déclivités maxima de 30 mm, plus court de 7 km et permettant d’économiser une somme assez importante ; il fut adopté. La première section, dont le tracé avait déjà été étudié, ouverte à l’exploitation, fut celle de Massiac à Arvant, le 5 novembre 1861, ensuite furent respectivement ouverts les tronçons de Massiac à Murat, le 16 août 1866, et enfin d’Aurillac à Murat, le 20 juillet 1868. L’ouverture tardive de cette dernière partie est due, comme nous l’avons expliqué sommairement ci-dessus, au choix à faire devant les divers projets qui furent étudiés pour franchir le col du Lioran, dans les conditions les plus économiques possible, et aux difficultés de construction rencontrées dans un terrain très accidenté. Cette ligne qui débloqua une partie de l’Auvergne est aussi une des premières ayant traversé le Massif Central, avec les lignes de St-Sulpice-Laurière à Montluçon et Gannut, de Clermont-Ferrand à Nîmes construites sensiblement à la même époque.