Champeix limite la vitesse en centre Bourg

Voici un article du 3 Août 1907 ou déjà dans les villages on s'insurgeait contre la vitesse dans les bourg.

Des mesures sont prises.

Voici ce qu'on en disait à l'époque

Un ou de plusieurs vœux émis par des assemblée délibérantes, etc. L'autre jour, M. le maire de Champeix prend un  arrêté enjoignant aux conducteurs automobiles, dès leur entrée dans la ville de Champeix et dans toute sa traversée, « de ne dépasser la vitesse d’un homme au pas »

Par le même arrêté, M. le maire de Champeix enjoignait aux conducteurs de voitures, dès leur entrée en ville et dans toute sa traversée, « de prendre l’allure ordinaire, c’est-à-dire celle du petit trot ». Eh bien, vraiment, on se demande pourquoi cette différence de traitement au préjudice des chauffeurs. Ceux-ci devront marcher à l’allure d’un homme au pas, tandis que les voitures attelées pourront aller au petit trot.

 On chercherait en vain la raison de la faveur accordée aux secondes et des injonctions sévères adressées aux premiers.

L’arrêté de M. le maire de Royat est plus sage, parce qu’il est plus raisonnable. Il indique bien que la vitesse des automobiles ne devra pas excéder celle d’un homme marchant au pas, sur toutes les voies publiques traversant, soit le bourg de Royat, soit la station thermale, mais il admet des exceptions à cette règle sévère puisqu'il autorise sur le boulevard Bazin, dans la partie comprise entre le Grand Hôtel et la place Renoux, et sur la route de la Vallée, dans la partie comprise entre la place Allard et l’origine du chemin de Chateix, une vitesse de 8 kilomètres à heure. Il faut, en effet, tout en mettant les chauffeurs emballés en garde contre leur emballement, éviter de tomber d’un excès dans l’autre. Il ne faut pas, surtout, avoir l’air de considérer l’automobile comme l’ennemie. Il y a cent à parier contre un que nous avons là, encore à ses débuts, la locomotion de l’avenir. Il serait fâcheux, d’autre part, d’oublier que l’industrie de l’automobilisme est une industrie essentiellement française et, qu’à ce titre, elle mérite autre chose que le dédain ou que de mesquines tracasseries. D’autant plus que, franchement, il n’est pas nécessaire, pour se garer d’une automobile, d’ailleurs plus facilement dirigeable qu’une voiture attelée, que cette automobile ne dépasse pas l’allure d’un homme marchant au pas. Il y a un juste milieu à observer, dans les arrêtés municipaux ou autres réglant la matière. Il ne serait pas non plus inutile de rappeler aux piétons que leur intérêt est de se garer au plus vite lorsqu’ils voient ou entendent une automobile venir sur eux et, s’ils se trouvent sur un boulevard ou sur une avenue bordée de trottoirs,, de se rappeler que ces trottoirs sont faits pour eux, et la chaussée pour les voitures, les automobiles, les bicyclettes et les tramways. Il est désirable, en un mot, que chacun y mette du sien et montre le moins possible de mauvaise humeur et de mauvaise volonté.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k23658054/f1.image.r=(prOx:%20%22homme%22%2020%20%22champeix%22)?rk=21459;2#