Moi,c'est l'autre

08.02.2024

La sortie du livre "Moi, c'est l'autre" Tome 2 "Les dames de Saint-Grégoire" est l'occasion pour moi de parler de Henry-Noël Ferraton.

Je l'ai rencontré en mairie d'Auzon pour tout autre sujet mais aujourd'hui nous allons parler du personnage littéraire.

Très attaché à l’Auvergne et au Cantal, en particulier où il a passé toute sa vie professionnelle, Henry-Noël Ferraton, profite de sa retraite, pour se consacrer à ses passions : la généalogie et l’histoire locale. L’écriture est arrivée bien plus tard, alors que rien ne le prédisposait à cet exercice : une formation scientifique et une carrière commerciale.

C’est une promesse faite à ses frères et sœur au moment de la mort de ses parents en 1988-1989 qui a tout déclenché :

« Quand j’aurai le temps, je raconterai leurs vies. »

C’est ainsi qu’a été publié en 2012 « Le Château de la fièvre aphteuse. »

Ce premier livre biographique sur son père, vétérinaire rural à Saint-Flour, a permis à l’auteur de redécouvrir les plaisirs de l’écriture. Son activité professionnelle, exclusivement orale, l’avait privé des joies de la plume remarquées au tout début de sa scolarité. (1^er accessit de rédaction en 1961 !)

Son premier roman est une manière de mettre en valeur les histoires et anecdotes collectées au fil de ses recherches généalogiques et de ses rencontres avec le monde paysan. Mais également de rendre hommage aux femmes de sa famille ainsi qu’à toutes celles qu’il a cotoyées et qui ont marqué sa vie professionnelle ou sociale.

Dans son deuxième ouvrage, l’auteur aborde le sujet des secrets de famille et leurs conséquences. Il poursuit l’hommage aux femmes qui était le fil conducteur de son premier roman.

Le troisième roman poursuit le thème de la famille avec le point d’ancrage familial par excellence, la maison de famille. Nos ancêtres paysans se la transmettaient, de père en fils, avec leur nom comme une marque de leur ancrage dans le temps et dans le Pays.

Le quatrième roman raconte l’histoire de la vigne dans le Pays de Massiac. Sur les pentes abruptes des versants sud de la vallée de l’Alagnon, les hommes depuis des siècles ont construit des murets de pierres sèches pour retenir la terre et cultiver la vigne. A Molompize, Antoine Berligier est l’un des derniers paysans à produire du vin sur ces terrasses que l’on appelle les palhàs.

L’auteur aborde dans son cinquième ouvrage le délicat sujet de la stérilité masculine. Joseph et Adeline sont des enfants de paysans cantaliens. Ils décident de se marier malgré l’opposition de leurs parents respectifs.

Dans son sixième roman, il nous parle des femmes maires de leur commune. Des rencontres avec des femmes maires m’ont permis de comprendre cette alchimie délicate que seule une femme peut réussir. Pas facile d’être femme et maire !

Le septième roman, inspiré par des faits réels, retrace la vie d’une fille rejetée par ses parents qui souhaitaient un garçon. Née jumelle avec ce mâle si désiré, elle est l’objet, dès son plus jeune âge, de brimades, de vexations. Mais doté d’un optimisme débordant, elle surmonte toutes ces épreuves, jusqu’au jour où…

Le tome 2, intitulé « Les dames de Saint-Grégoire », retrace la difficile reconstruction de cette jumelle mal aimée après la difficile épreuve qu’elle a vécue dans le tome 1. Contrairement au précédent, cet ouvrage n’a pas d’origine réelle, mais de nombreuses anecdotes vécues émaillent cette fiction.

Ecrit au féminin, ces deux ouvrages sont, une fois de plus, un éloge à la condition des femmes, thème récurrent de ses romans.