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Les tuileries de Chappes et Lubière
Cet article est consacré aux tuileries abandonnées
Bien que n’étant nullement qualifié pour mener des recherches archéologiques, j’ai entrepris ces recherches par pure curiosité et aussi après avoir constaté qu’aucun ouvrage ou article n’avait abordé ce sujet des tuileries-briqueteries artisanales de notre région j’ai alors fait cet article .
Comme on le sait, la fabrication des produits en terre cuite (briques, tuiles et carreaux, poteries, etc...) remonte à la haute antiquité. Le mot latin désignant la tuile était tegula, devenue "la tilado"ou "Lou Tilat" en patois ; ce terme a été appliqué, dans notre région , à toutes les fabriques artisanales de tuiles, car on retrouve des lieux-dits «Tiouliéiro» en plusieurs endroits en Auvergne.
Segond à Lubière commune de Vergongheon (Haute-Loire)
qui a produit des tuiles pour le Château de Paulhac entre autre.
Cette tuilerie au dire des anciens a fermé faute de mains Oeuvres car les ouvriers ont été mobilisés pour la guerre de 1914
Et
Sabatier,Chambon et Forest à Chappes commune d'Auzon(Haute-Loire)
Une d'entre-elle je ne saurais dire laquelle se situe non loin de chez moi ou est ce la même qui a changé de nom avec le temps.
La fabrication des tuiles
L’argile prélevée dans une carrière proche (à chappes c’est le trou derrière le four)est concassée, malaxée, passée au crible éventuellement, puis additionnée d’eau de manière à devenir une pâte homogène.
Dans un ouvrage décrivant les anciens outillages des tuiliers, sont mentionnés des moules en bois pour la confection des tuiles canal. Après leur mise en forme, les tuiles étaient lissées sur leur face externe, souvent avec les doigts.
On raconte que au stade artisanal les tuiliers moulaient les tuiles sur la cuisse, qui procurait la forme convenable. Une personne bien renseignée ajoutait la précision selon laquelle ce moulage était effectué sur la cuisse des femmes ce sera dur à vérifier ! Il semble bien que ces indications relèvent plutôt de la légende, car le respect des dimensions fixées dès le début du XVIII° siècle obligeait à l’usage d’outils de moulage, et à une découpe des bords sur les quatre côtés de la tuile.
Les pièces étaient ensuite couchées sur le sol, à sécher au soleil. Elles étaient disposées en rangs verticaux, soit dans le puits vertical, soit sur le terre-plein, en ménageant des interstices permettant la circulation de l’air brûlant provenant du foyer.
Les feux étaient entretenus en permanence pendant deux à trois jours, ensuite ralentis, puis éteints ; le refroidissement devant intervenir très progressivement afin que les tuiles ne se fendent pas. Après plusieurs jours, c’était le défournement : les pièces placées dans les couches inférieures étaient souvent de meilleure qualité.
Il arrive que des tuiles restent collées entre-elles, ou bien qu’elles se soient déformées au point de les rendre inutilisables. Si vous êtes observateurs vous en trouverez au bord du chemin sur le tertre j’en avais récupéré puis broyé pour faire le béton de mon four à pain.
On voit que certaines tuiles mentionnaient le nom de l’artisan, ou bien une inscription entière ; d’autres, par contre, comportent des motifs décoratifs variés : oiseau, poisson, serpent ou simple dessin...(voir les photos en fin d’article)