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L'abbaye aurait été fondée à Manglieu - Magnus locus? - vers 656 par saint Genès, évêque de Clermont-Ferrand vers 650-662, qui y a été enterré. La terre appartenait à la famille de saint Genès.
On est renseigné sur l'abbaye et ses églises, au début du VIIIe siècle, dans une vie de saint Bonnet, à l'époque où cet évêque de Clermont s'est retiré dans la vallée. Le rédacteur de la vie de saint Bonnet décrit une abbaye enfermée dans une clôture munie de trois portes. Deux églises s'élevaient à l'intérieur, une dédiée à la Vierge, l'autre aux Apôtres. L'église des Apôtres était couverte d'une charpente. Elle était décorée d'arcades et de colonnes travaillées à l'antique. Il y avait un cloître et un verger.
Le chœur à chevet plat de l'église des Apôtres montre l'architecture d'un édifice préroman.
Le plan du chœur est très simple. Il se compose d'une travée rectangulaire à laquelle fait suite une travée carrée. Ce type de plan se rencontre dans les églises construites entre le VIIe siècle et le IXe siècle. Des restaurations anciennes et des enduits modernes ne permettent pas de juger de l'ancienneté de l'édifice à l'intérieur. À l'extérieur, on voit qu'il est construit avec un appareil irrégulier formé de petits moellons et de pierres de taille de grande dimension. Sur le chevet plat, on remarque la trace d'un fronton triangulaire fait de briques plates saillantes.
À l'entrée du chœur, de part et d'autre, sous l'arc de triomphe, se trouvent deux colonnes antiques en marbre cipolin portant des chapiteaux corinthiens en marbre des Pyrénées inspirés de l'antique. On peut voir des exemples semblables datant du VIIe siècle à Jouarre, Poitiers ou Nantes. Ces colonnes peuvent remonter à l'époque mérovingienne et être celles décrites dans la vie de saint Bonnet. Pour Jean Hubert, ces colonnes ont été mises à cette place au XVe siècle.
Cette partie de l'église est un des plus vieux bâtiments d'Auvergne que les spécialistes rapprochent de l'église Saint-Genès de Coudes.
La charpente couvrant le chœur a été étudiée par Henri Deneux à l'occasion du Congrès archéologique de 1924. Il a indiqué qu'elle n'était pas antérieure à la seconde moitié du XIIIe siècle.
C'était une abbaye bénédictine comptant parmi les plus grandes du royaume d'Aquitaine.
Source texte Wikepedia
Eglise : Abbatiale Saint-Sébastien
L’Abbaye.
L’une des plus anciennes de l’ordre de Saint Benoît, en France ; elle at été chef d’ordre jusqu’au 3 septembre 1716 qu’elle s’agrègea à Cluny, pour se soustraire à la juridiction des évêques de Clermont, qui n’osèrent pas attaquer cette décision dans la crainte d’un procès. On attribue la fondation à Saint Genès, évêque de Clermont en 656. Voici d’après Audigier dans quelles circonstances : un prêtre appelé Magnus était fort malade ; il se rendit à Rome et attribua sa guérison à l’intercession de Saint Sébastien qu’il avait invoqué devant son tombeau, placé dans les catacombes. A son retour, il fonda un monastère et fit bâtir l’église sous le vocable Saint Sébastien. Saint Genès, évêque de Clermont favorisa cette fondation ; le peuple le considéra comme le véritable fondateur de cette abbaye. Il est vrai, s’il faut croire Audigier, que la terre de Manglieu appartenait au même évêque qui la tenait de sa famille et qu’il se départit de tous les droits qui étaient sa propriété. En 689, Saint Bonnet, évêque de Clermont, se retira dans cette abbaye et y termina ses jours. En 806 Charlemagne mis cette maison sous sa protection, par des lettres patentes du mois d’août de cette année. Au commencement du IXème siécle, les moines de Manglieu furent à Rome et y achetèrent un corps qu’ils annoncèrent comme étant celui de Saint Sébastien, quoiqu’ils sussent le contraire. Ils furent reçus avec grande solennité par l’abbé et le peuple. On reconnu bientôt la supercherie ; car Dieu manifesta sa vengeance contre ce corps et contre ces moines. C’est pourquoi d’autres moines partirent pour Soissons. En 819 Louis le Débonnaire rebâtit le monastère et confirma les privilèges accordés à l’abbaye par Charlemagne. Le Roi Pépin les confirma également en 834. Cette dernière charte accorde des immunités au monastère, amortit ses possessions, défend aux juges royaux d’y rentrer, et déclare qu’il ne devra que des prières pour le bonheur et la prospérité de l’état. Au milieu du IXème siècle l’abbaye fut ravagée par les Normands. Elle posséda jusqu’en 1789 le corps de Saint Cassim (Sanclus Cassimus) confesseur, qu’elle avait déjà en 834. Le prieuré de Vichel lui fut réuni en 1663. A cette époque, il fut décidé que le nombre des religieux resterait désormais à huit.
Le narthex de l’église Saint Sébastien est un exemple remarquable d’architecture romane du XII ème siècle. Cette puissante construction comprend un rez-de-chaussée de trois travées, voûtées d’arêtes, séparées par des doubleaux. Il communique avec la nef et les bas côtés par trois baies en plein cintre dont les arcs retombes sur des colonnes engagées à chapiteau. Ce rez de Chaussée supporte une haute tribune éclairée par une fenêtre percée dans la façade occidentale. Elle est également divisée en trois travées voûtées d’arêtes. Une triple fenêtre, dont les arcs retombent sur de belles colonnes jumelées, ouvre sur la nef principale. Il y a au-dessus de ce "triplet", une baie en plein cintre aussi grande que celle du rez-de-chaussée. Du côté des collatéraux, les fenêtres sont géminées. On peut voir dans le narthex un beau sarcophage du XIème siécle orné d’arcatures, et des fragments de pierre tombale mérovingiennes.
Clocher avec beffroi en bois de chêne supportant 3 cloches :
Cloche 1 : diamètre : 1240 mm pesant environ 1200 kgs, datée de 1868. Belle cloche, très bien ornée, anses en corps d’aigles.
Cloche 2 : diamètre : 1100 mm, pesant environ 800 kgs, datée de 1730. Cloche percée pour bélière, sonne les heures.
Cloche 3 : diamètre : 570 mm, pesant environ 110 kgs, du XVIème siècle sans date apparente.
Lien du texte:
http://www.manglieu.fr/spip.php?article28