Le creux de l'Enfer

Le long de la Durolle à Thiers
Aujourd'hui promenade dans ce qui fut le berceau de la coutellerie le long des cascades de la Durolle.
Aujourd'hui ce n'est qu'une friche industrielle malgré quelques réhabiltation
C'était la première structure à entreprendre le renouveau de la vallée des usines, l'ancien poumon économique de la cité, qui tombait à la ruine et l'abandon, progressivement depuis les années 1960. Aujourd'hui le creux est au centre du secteur le mieux revalorisé de cette vallée remarquable, avec par exemple, juste à côté du centre d'art l'ouverture en 2009 de la Maison de l'Aventure Industrielle, qui retrace l'histoire de la coutellerie à Thiers dans l'ancienne usine du May, qui elle aussi avait été abandonnée et qui aurait pu être laissée à l'abandon.
Vous verrez à l'issu de cet article des photos de ce mois de Janvier mais aussi des photos anciennes
Histoire
La coutellerie existe depuis le 15ème siècle. Dès cette date une trentaine de couteliers sont référencés dans les registres d’impôts. Ils seront 200 un siècle plus tard. Et pourtant rien ne prédestinait la cité auvergnate à cette spécialisation. Il n’y a sur place ni mines de fer ou d’acier, ni carrières de meules. Mais il y a la Durolle, rivière torrentueuse qui va fournir durant des siècles l’énergie nécessaire aux moulins et usines des couteliers. Il y a aussi la formidable obstination d’une population installée sur un sol ingrat.
Dès le 17ème siècle les couteaux de Thiers s’exportent via les ports de Bordeaux, Nantes, via l’Espagne et l’Italie jusqu’au Levant. Mais c’est au 19ème siècle que la coutellerie va connaître un essor phénoménal. En 1855 l’activité coutelière occupe 25 000 personnes. Grâce à une organisation du travail performante basée sur la parcellisation (le travail est éclaté entre une multitude d’ateliers qui n’effectue qu’une étape de la fabrication), les thiernois vont être en mesure de produire et de fournir massivement les quincailliers grossistes de France et de Navarre voire de plus loin encore…
Aujourd’hui, si les entreprises ont déserté les rives de la Durolle, elles produisent encore 70% de la consommation française de couteaux (couteaux de table, couteaux de poche, couteaux professionnels…). Elles sont près de 195 entreprises installées dans les zones industrielles du bassin thiernois.
Actuellement, Thiers n’a donc rien perdu de son dynamisme et vit encore de la coutellerie. Cependant, sur ce terreau de savoir-faire (travail du métal et de la corne) est née au XXème une diversification industrielle et artisanale, principalement dans les domaines de la forge (pièces automobiles, prothèses chirurgicales, traitement de surface…) et de la plasturgie.
L'usine du Creux de l'Enfer, qui était présente sur ce site au moins depuis le milieu du XIXème siècle, mais dont le bâtiment actuel date des années 1930, a quant à elle fermé ses portes dans les années 70
vivette 24/07/2019 19:25
Didier 85 06/01/2018 11:34
Francois Lagane 19/11/2016 19:46
prisco 03/01/2016 20:44
bondurri 24/02/2015 01:07