Auvergne une région magnifique à explorer. Vous y verrez les villages d'Auvergne. Les traditions et cuisine auvergnates. L'histoire et les légendes d'Auvergne, Des photos du siècle dernier. Les blogs et site qui parlent de notre région. Les personnalités auvergnates. La littérature du terroir. Des histoires drôles. Des photos de votre jeunesse . Et enfin une impression de faire partie de ce site tant les situations et évènements vous ressemblent. Bonne visite Vous pourrez également me soumettre des articles concernant votre village ou hameaux . Me parler des histoires locales M'envoyer des photos de familles anciennes en précisant bien le lieu ou la situation Voici mon adresse émail. retrauzon43@gmail.com
L'ancien couvent d'Auzon
Texte de l'Abbé Julien L'Espinasse de 1964 qui a été repris avec beaucoup d'ancien français
Sur le promontoire qui domine l'antique bourgade d'Auzon, côté Est, se dresse un vaste bâtiment devenu un temps centre Aéré et aujourd'hui habité par un particulier.
C'est là que se trouvait le couvent des religieuses bénédictines fondé dans les premières années du XVIIe siècle. Le 18 mai 1639, le vicomte de Polignac et sa femme,de Drugeac, établirent cette pieuse maison ; l'évêque de Saint-Flour y donna son consentement le 11 juillet 1642; le cardinal de Richelieu, supérieur général,l'approuva le 21 avril suivant et, le 27 mai 1643, l'abbesse du monastère Notre-Dame de la Dézerte de Lyon réalisa définitivement le projet. Noble et Révérende Dame Marguerite de Quibly,abbesse de la Dézerte, se présenta au château d'Auzon et déclara « qu'ayant haulte et puissante dame, madame» la baronne douairière de Drugeac de Saint-Martial, » Louise de Polignac, obtenu permission de l'évesque » de Saint-Flour, selon sa dévotion, de fonder une » maison conventuelle des filles religieuses au dict lieu » d'Auzon, et ayant jeté les yeux sur l'ordre de Sainct- » Benoit, selon la réforme du dit monastère royal de » la Dézerte à Lyon, qu'elle désire être estably en ceste » ville d'Auzon, sous le nom et vocable de Nostre-» Dame de Bourbon », et ayant obtenu de l'illustrissime et éminentissime Alphonse-Louis du Plessis de Riche-lieu, cardinal archevêque et comte de Lyon, permission d'y déléguer des filles de la Dézerte, elle conduisait cinq professes : Elie-Françoise Chomat, Christine Pinet,Françoise Malpertuis, Marie Richard et Marie Bernard.
Il était entendu que la sœur Chomat serait supérieure et les sœurs de Malpertuis et Richard « discrètes », auxquelles serait adjointe une novice, Marguerite de Saint-Martial. Ces mandats étaient triennaux, leur exercice conforme aux règles de l'ordre et ils étaient placés sous le contrôle de l'évêque de Saint-Flour, ainsi que toute la communauté.
Une seule exception était faite aux prescriptions de la clôture : Louise de Polignac pourrait librement entrer au monastère, choisir sa sépulture dans la chapelle en qualité de fondatrice et de bienfaitrice, et faire apposer ses armoiries sur la porte principale de la maison, les religieuses se réservant de timbrer leurs actes publics du sceau de ladite dame.Marguerite de Quibly promettait en outre de faire célébrer chaque semaine une messe conventuelle à l'intention du vicomte François et de son épouse; de faire chanter les litanies de Saint-Joseph tous les mercredis et un « Inviolata » tous les samedis, et après leur décès, un service mortuaire, en reconnaissance du don de la maison et château dit Bourbon.Ces conventions contresignées par Benoît Oradour,chanoine de Saint-Laurent, et Jean Dalbine, praticien,furent le point de départ du couvent dénommé Notre-Dame de Bourbon et plus communément « Notre-Dame de Bénédiction », sans doute parce que les religieuses étaient des bénédictines. Les débuts furent assez pénibles par suite de la rareté des filles « de bonnes maisons » et aussi de la pauvreté des religieuses qui manquaient souvent du nécessaire. C'est pourquoi le baron d'Auzon leur fit remise de ses droits d'amortissement sur diverses acquisitions immobilières faites par le couvent : un petit bois, des prés à Escolloges, à Estoutel, à La Chaud, le moulin de Pontjul avec ses terres.Tant bien que mal le couvent subsista jusqu'à la tourmente révolutionnaire ; il était alors occupé par des « filles associées » : Jeanne-Marie et Marianne Gladel, Marie Ducher, Catherine Comptour. Un inventaire attestait de la pauvreté du mobilier.Après la Révolution, le couvent appartint à la paroisse et en ces dernières années il était le siège d'une école libre de filles qui a été supprimée en 1963; l'ancienne chapelle où sont restées des traces de peintures est devenue une grange désaffectée. C'est une autre sorte de couvent de la Déserte... « Sic transit gloria mundi...
Photo ci-dessous de Andrée Maucci