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La sortie du livre "Un écureuil sous la neige"
est l'occasion pour moi de vous présenter
Luc Bergougnoux.
Le livre est édité aux éditions CRÉER
Luc Bergougnoux est originaire de la région de Saugues, des pentes de la Margeride, dont ses parents sont tous deux natifs. Il a grandi au nord de la Haute-Loire, à Sainte-Florine, lorsque les nécessités de l'emploi ont conduit ses parents à s'y installer. Après des études secondaires à Brioude, il est parti à Clermont-Ferrand pour y suivre une classe préparatoire puis des études d'Histoire. Devenu professeur d'Histoire-Géographie, il s'est exilé en Bourgogne, précisément dans la Nièvre où il vit depuis 1994. Il enseigne aujourd'hui au lycée Alain Colas de Nevers et c'est un métier qu'il continue d'exercer avec passion et bonheur. Il garde de solides attaches familiales et amicales en Haute-Loire et y reviens aussi souvent que possible. Il possède une petite maison de famille dans le village de Pourcheresse, entre Langeac et Saugues, perdu dans la forêt du même nom, et s'y ressource dès que les beaux jours arrivent.
Le choix de l'Auvergne pour cadre de ses romans s'est imposé de lui-même, sans vraiment qu'il ait été nécessaire d'y réfléchir. Cela lui permet de rentrer un peu au pays tous les jours tout en restant assis à son bureau nivernais. Il y a aussi, dans chaque ouvrage, le désir de partager ces choses qui l'attachent à la vallée du Haut-Allier et au Gévaudan. Ce sont parfois des détails, les ingrédients d'une recette un peu mystérieuse, des parfums, un arbre au tronc torturé par le vent, un mot en patois qui s'impose soudain, un visage entrevu, le goût du gargaillou de sa grand-mère...
Il est un lecteur bien avant de se risquer à l'écriture. L'admiration qu'il porte à de nombreux auteurs l'a longtemps inhibé avant qu'il se décide, à la quarantaine (faut-il parler de crise?) à coucher quelques mots sur le papier. Il a d'abord commis quelques nouvelles, adressées notamment au concours de nouvelles de l'académie de Clermont-Ferrand. Le fait qu'elles aient plu l'a incité à poursuivre et il a choisi le roman policier comme terrain de jeu. Il y a trouvé le triple avantage de pouvoir y conjuguer son désir de conduire les lecteurs jusque dans la vallée du Haut-Allier, de voyager dans l'entre deux-guerres, période qui l'intéresse particulièrement, et de jouer avec des intrigues policières.
Après trois polars publiés entre 2011 et 2017 aux éditions du Roure ( à Polignac), il a collaboré, en 2018, avec le photographe Dimitri Bérard pour proposer un ouvrage photos/textes, paru aux Monts d'Auvergne, qui est une balade en Gévaudan sur les traces des lieux parcourus par la bête. En 2019, il a consacré un livret historique ( paru aux éditions du Roure) au château d'Esplantas, près de Saugues, en collaboration avec le propriétaire des lieux.
L'an passé, enfin, il a proposé à Valérie Marty un nouveau polar, Un écureuil sous la neige, qu'elle a bien voulu éditer .
Résumé du livre
Au creux d'une vallée isolée, cernée par les pentes abruptes auxquelles s'agrippent les conifères et les maigres pâtures, se nichent le village de Desges et l'ancienne seigneurie du Bois Noir. En octobre 1934, la quiétude de ce bout du monde est soudainement bouleversée par des événements de nature à troubler bien davantage que la digestion des écureuils. Camille Defaux, adjudant de gendarmerie à Langeac, se voit alors contraint de s'immerger dans les secrets d'un microcosme figé par les pesanteurs du passé autant que par un hiver trop précoce.
Mon avis
Livre agréable à lire fluide et bien écrit on se laisse prendre par l'histoire de plus son intrigue se déroule dans une vallée reculée de la Haute Loire que j'apprécie particulièrement et les descriptions enrichies d'un quotidien d'un autre temps ne sont pas là pour me déplaire.
Un polar qui nous transporte dans le temps et dans l'Auvergne profonde.
Sans en dévoiler l'énigme voici un petit extrait
Ce fut d’abord une odeur. De celles qui surgissent parfois de la mémoire, de ces évidences olfactives qui réveillent irrésistiblement les souvenirs. Elles surprennent, imposent leur puissance évocatrice, figent le présent qui s’efface devant les portes béantes du passé. Elles ont parfois l’évidence d’un pop-corn de salle obscure ou de l’after-shave paternel mais savent aussi être subtiles, combiner les fragrances, offrir en un flash unique une synthèse d’émotions. Alors, plusieurs jours sont souvent nécessaires à décrypter la combinaison, à ouvrir le coffre qui libère le trésor.
Elle m’a saisi alors que je visitais une cave des environs de Sancerre. Au minéral de la pierre et de la terre battue, au végétal du bois humide et du marc de raisin se mêlaient des vapeurs d’alcool ainsi qu’une note humaine mariant tissu de velours et eau de Cologne. Je n’ai rien retenu de la majesté des lieux, de la verve du propriétaire, des fûts de chêne rutilants, pas même de la subtilité du breuvage. Je cherchais, feuilletais fébrilement les albums enfouis, craignant que cette présence familière ne se dissolve brusquement dans le présent. Je guettais cet instant que j’espérais proche où le parfum libère les images auxquelles il s’attache.
J’avais soudain à nouveau dix ans et me tenais près de mon grand-père penché au dessus de trois tonneaux cerclés de fer.
Nous étions entrés presque par effraction dans ce lieu interdit dont j’imaginais qu’il renfermait de fantastiques secrets. Une énorme clef ouvrait la porte massive et toujours close. Bien sûr, j’avais à de nombreuses reprises risqué un œil au travers de la serrure. À chaque fois, mon regard ne rencontrait qu’un clair-obscur laiteux dans lequel dansaient des particules de poussière. La fascination que m’inspirait l’endroit ne tenait en rien à son allure. C’était un simple réduit, mais qui présentait l’immense intérêt d’être interdit.
Lorsque nous entrâmes, enfin, dans un inquiétant grincement métallique, l’endroit m’évoqua davantage l’atmosphère d’une prison que celle d’une alcôve cachée préservant un trésor. Un étroit soupirail n’autorisait qu’un timide trait de lumière qui se perdait dans la poussière du sol laissant dans la pénombre les murs de pierre au trois-quarts enterrés. L’été demeurait au dehors, chassé de ce lieu qui ignorait les saisons.
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