Les sources oubliées:Vic sur Cère

Auvergne Thermale

Voici un petit article sur la source de Vic sur Cère avec un lien

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Eaux minérales du Cantal

Vic-sur-Cère.

De l'autre côté de cette longue chaîne de montagnes, imposante muraille qui sépare la basse de la haute Au- vergne, existent aussi des sources précieuses.

Les eaux. de Vic-en-Carladès, aujourd'hui Vic-sur- Cère,'sont t, pour les habitants du Midi, une succursale d'Ems ou de Royat, et offrent aux malades, non seule-
ment leur douce minéralisation, mais encore l'air pur d'une charmante vallée et ses frais ombrages. C'est surtout en y 'arrivant du côté de Murât, par la route Impériale, après avoir franchi le pas de Compain, dit un touriste qu'on jouit d'un magnifique panorama :
Après avoir cent fois mesuré de l'œillet tantôt avec frémissement, tantôt avec admiration, les crêtes
chenues, les énormes aspérités et les abîmes profonds qui sont à leurs pieds, on arrive enfin, sous la douce influence de l'air du Midi, dans des vallons riants, frais, couverts de bois verdoyants, arrosés par la Cère, dont le bruissement n'est pas celui d'un torrent .

Étais » le cours d'une onde pure, qui va caressant les fraîches prairies qu'elle fertilise. Arrivé dans cette vallée, l'es- prit se repose des volcans, des enfers, des orages, des eaux furieuses et de la triste verdure des sapins.
La nature est ici luxuriante de végétation, admirable de fraîcheur ; à travers les champs et les prairies, la Cère décrit mille méandres et arrose de gras pâturages où pais- sent de nombreux troupeaux; des fermes, des villas, des châteaux, se mirent alternativement dans ses eaux limpides. Ce frais vallon est dominé, d'une part, par le Plomb du Cantal j ce géant des montagnes, au front blanchissant; de l'autre, par la partie vieille de la ville de
Vic, à cheval sur un torrent et dont l'aspect original rappelle les bourgades suisses ou écossaises. Au pied d'une colline appelée le Griffoul, à quelques minutes de
la partie basse de la ville, sur la lisière d'un joli bois taillis, s'échappent du sol, en bouillonnant, les eaux minérales.

Les eaux de Vic sont ferrugineuses, bicarbonatées, chlorurées sodiques; leur température ne dépasse pas 12° à 13°.
Elles ne se prennent donc qu'en boisson, mais jouissent depuis longtemps d'une grande réputation clans les départements du Cantal, de la Lozère et de la Haute-Loire, qui
y envoient chaque année trois à quatre cents malades. ,.
L'analyse qui en a été faite par Soubeyran, en 1857, constate, par litre, 1 gramme 90 centigrammes de bicarbonate de soude, 90 centigrammes de sulfate de soude,
1 gramme 25 centigrammes de chlorure de sodium et 5 centigrammes de carbonate de fer; elles sont essentiellement toniques et digestives,

Spécialement prescrites pour réveiller la paresse de l'estomac et combattre les diverses névroses de cet organe, elles tonifient la muqueuse intestinale, arrêtent la diar- rhée et régularisent les selles.

Par leur chlorure de sodium et leur fer, elles conviennent à l'anémie et à la
chlorose; leurs principes alcalins combattent le pyrosis, si commun dans ces maladies, augmentent l'appétit et facilitent les digestions. Aussi, les eaux de Vic jouissent-
elles d'une grande réputation contre les affections si nombreuses qu'entraînent ces deux états morbides; sous leur influence, la circulation s'accélère, les forces augmentent, les convalescents trouvent à la fois clans l'air
pur qu'ils respirent et dans l'eau qu'ils boivent des éléments réparateurs.

Soubeyran, et après -lui M. le docteur Nivet,, les vante dans les engorgements abdominaux, dans les maladies du foie et de la rate, et les disent utiles contre les
calculs et les affections chroniques de la vessie et de la
prostate.