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Voici un article que Mr Raymond Caremier a publié sur son site que
j’intègre sur mon Blog.
Lien pour voir l'article intégral ainsi que bien d'autres histoires.
http://gw.geneanet.org/symi43?lang=fr;pz=louis;nz=du+crozet;ocz=0;m=NOTES;f=chronique87
Bonne lecture
Au cours du 18e siècle, les descendants plus ou moins lointains d’illustres personnages utilisaient leur généalogie et les titres dont ils avaient hérité pour en tirer un certain profit.
C’est le cas du « Duc de Richelieu » dont la réputation de libertin n’était plus à faire, qui, en 1755, fut reçu avec fastes et opulence dans la bonne ville du Puy non sans avoir fait étape à Costaros.
Un scribe zélé n’a pas omis de noter les dépenses engagées à l’occasion de cette visite de prestige
QUAND LE DUC DE RICHELIEU PASSAIT LA NUIT À COSTAROS !La litière, moyen de déplacement du Duc de Richelieu
La confusion entre « notre Duc de Richelieu » et le Cardinal (1585-1642) Duc de Richelieu et de Fronsac , homme politique bien connu et principal ministre de Louis XIII ne peut avoir lieu
Certes tous les deux ont pratiquement la même identité ; Armand Jean du Plessis de Richelieu pour le premier et Louis François Armand de Vigneron du Plessis pour le second, ils portent en commun le célèbre titre de « Duc de Richelieu ».
Elevé au titre de Maréchal, le second est petit-neveu du premier et entend bien profiter de son patronyme et de ses titres pour mener grande vie et d’en assurer tous les avantages , privilèges, petits et grands coups de pouce qui vont lui être offerts tout au long de sa vie.
Gastronome émérite, libertin jusqu’au point de connaître la Bastille pour ses ardeurs et ses élans à l’égard de Mademoiselle de Noailles, Pierre Larousse ne le décrit-il pas comme un homme à scandales et « le type le plus brillant de la dépravation de cette époque ».
Son « champ d’action » parmi la gente féminine s’étend des actrices de l’Opéra, en passant par les soubrettes jusqu’aux dames de la Cour, ce qui ne l’empêcha pas de se marier trois fois.
Outre ses agissements que la «sainte morale » réprouve, le coquin a un goût immodéré pour les parfums.
Plus par complaisance en raison de sa filiation avec le fondateur de l’illustre institution, que par ses qualités littéraires, il devient Académicien à l’âge de 24 ans . Ne rapporte-t-on pas que son orthographe était désastreuse !
Voltaire s’en fait un complice ; le philosophe retirant de cette amitié le moyen d’une ascension sociale et de solides appuis pour devenir Académicien à son tour.
A 26 ans, il est nommé ambassadeur à Vienne où les fastueux dîners qu’il organise permirent à une alliance entre l’Autriche et La France.Il mène grande, très grande vie au point qu’il sera endetté toute sa vie, malgré l’héritage de son illustre grand oncle, qui semble-t-il lui parvint un peu tard.
Mais cette sulfureuse réputation n’a vraisemblablement franchi les portes du Velay, encore moins les murs de la cité mariale, au point que son passage dans cette région lui vaut le plus brillant et le plus radieux des accueils, malgré la rareté des fonds qui sévit dans la capitale vellave .
Le petit-neveu du Duc de Richelieu au Puy ! Pensez-donc ! Il faut recevoir l’homme avec les honneurs dus à son rang.
Se déplaçant en litière, accompagné d’une suite plus que nombreuse, le personnage doit être accueilli au Puy le 19 janvier 1755 en provenance du Vivarais.
A cette période de l’année, le froid est intense et toute la troupe décide de faire halte puis de passer la nuit à Costaros. Les Consuls du Puy, pour faire honneur à leur hôte ont auparavant pris la peine d’aller à son devant et lui offrir un opulent et majestueux repas.
Mais la dépense de cette visite ne se limitera pas aux simples frais de bouche, mais viendront s’ajouter tous les frais d’organisation de la réception au Puy sans oublier le fameux séjour à Costaros .
Que l’on juge la comptabilité très détaillée qui est parvenue jusqu’à nos jours !
De la « note de frais » établie par les Consuls du Puy, on y relève :
- Le dénommé Marcon, marchand cirier présente une facture de 12 livres pour avoir illuminé les appartements « préparés » à Costaros et pour éclairer la route jusqu’au Puy,
- Honoraires de M. Brun avocat pour la rédaction d’un discours de bienvenue au Maréchal au nom de toute la communauté, 12 livres,
- Le sieur Dulac, marchand d’étain, pour la fourniture de huit plaques de fer blanc destinées à recevoir des bougies et être « distribuées » dans les appartements du « seigneur maréchal », 12 livres,
- Le sieur Esbrayat , marchand, pour la livraison de cocardes à « Messieurs les consuls », aux « Officiers commandant la bourgeoisie » ainsi qu’aux domestiques de l’Hôtel de ville, trompettes, tambours et fifres. Vingt-sept cocardes faites de ruban glacé argent et de soie ont spécialement été confectionnées, coût 121 livres et 8 sols,
- Fournitures pour le diner spécialement apportées par le sieur Edde, 132 livres,
- Réalisation par le sieur Buffet peintre, de douze douzaines de cartouches aux armes de « Monseigneur le Maréchal Duc de Richelieu » tant pour être placées sur la porte de la ville que sur celle du palais ou devait loger l’invité, coût 87 livres,
- Le sieur Portal, architecte de son état, pour la réalisation d’un arc de triomphe installé à la porte Saint-Gilles, coût 80 livres,
- Transport du Puy à Costaros de tapisseries et autres meubles pour décorer la chambre de « Monseigneur de Richelieu » ainsi que des torches de cire, vaisselle, faïence etc…, il est payé au dénommé Pierre Douys, muletier, pour ses 4 jours de travail la somme de 8 livres,
- Location de 16 journées de chevaux à Messieurs Claude Besse, Le Magarane, Berger, la Belonde, Béraud et Lhomme de la Chaussade pour un montant de 16 livres,
- Location d’une tapisserie pour l’appartement « de Monseigneur » facturée par le sieur Rouvier 12 livres .
- Fourniture de quatre douzaines de fusées par Chambon, , trente six livres,
- Payé au Savoyard, hôte de Costaros, ou à M. Astier, 91 livres.
- Travaux de tapisseries confiés au sieur Sauron, tapissier, pour façon à disposer deux appartements pour Monseigneur le Maréchal, 18 livres.
- Location du cheval de M. Payen cinq livres,
- Travaux réalisés par Marguerite Chareyron, ferratière., 5 livres.
- Au cordier, 4 livres 6 sols
- Dîner de Bénigne chez le sieur Tourrette 1 livre 10 sols
- Aux voituriers qui ont porté et rapporté les effets, 18 livres.
- Don aux grenadiers dans la Chapelle des Pénitents, 3 livres.
- Payé par M. Astier, consul, et M. Bérard, à M. Buffet 78 livres.
- Payé par M. Vaneau, consul au dit Buffet, 23 livres 16 sols
- Au voiturier de Pradelles, 3 livres.
- Aux « menuisiers en partant et en revenant », 4 livres.
- Pour les chevaux , 9 livres,.
- Pour le cheval du sieur Sauron. 3 livres.
- Pour 33 journées de chevaux à 20 sols 33 livres.
L’image de marque de l’hôte était donc à la hauteur des dépenses et le privilège de recevoir « le Duc de Richelieu » avait quand même un certain coût pour les contribuables de l’époque !
La Ville du Puy l’avait reçu et c’était bien là l’essentiel, mais la note était quand même un petit peu lourde !
La Ville du Puy en 1607
Bienvenue dans la Généalogie de Raymond CAREMIER - Geneanet
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