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Auvergne une région magnifique à explorer. Vous y verrez les villages d'Auvergne. Les traditions et cuisine auvergnates. L'histoire et les légendes d'Auvergne, Des photos du siècle dernier. Les blogs et site qui parlent de notre région. Les personnalités auvergnates. La littérature du terroir. Des histoires drôles. Des photos de votre jeunesse . Et enfin une impression de faire partie de ce site tant les situations et évènements vous ressemblent. Bonne visite Vous pourrez également me soumettre des articles concernant votre village ou hameaux . Me parler des histoires locales M'envoyer des photos de familles anciennes en précisant bien le lieu ou la situation Voici mon adresse émail. retrauzon43@gmail.com

Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat

En 1862 le site actuel va être construit fini le petit élixir de laboratoire qu'on vendait dans les pharmacies locales,  c’est une période décisive dans l’histoire de la liqueur au terme de laquelle elle va acquérir une renommé mondiale et se constituer telle que nous la connaissons aujourd’hui.

En quittant l’ancienne pharmacie du monastère, on assiste à la fin de la production artisanale mais c’est également à cette période que se forge l’identité du produit. A cet égard l’action d’un homme va être décisive, il s’agit de Dom Louis Garnier né aux Garniers commune de Lissac en Haute Loire.

En effet celui-ci va contribuer à façonner la chartreuse telle que nous la connaissons aujourd'hui...
Celui-ci va non seulement concevoir l’étiquette aux mentions caractéristiques sur laquelle figure, comme de nos jours, sa signature. Il veillera également à protéger le produit des nombreuses contrefaçons et imitations que son succès commercial va entraîner. Il agit en la matière comme un précurseur à une époque où la propriété industrielle est balbutiante : dépôt de la marque et de la présentation.

 

La Chartreuse est une liqueur fabriquée à la distillerie d'Aiguenoire à Entre-deux-Guiers en Isère, en plein cœur du Massif de la Chartreuse, sous la supervision des moines de la Grande-Chartreuse.

Liqueur à très haut degré d'alcool (55° pour la verte), sa vente est la principale ressource financière des chartreux..

 

L'inventeur de la Chartreuse

 

En avant propos voici un texte de  Abbé GARNIER, Ancien curé de Vernassal. 25 mars 1928.

J’ignore s’il vous a été donné de pouvoir visiter une de ces demeures seigneuriales, un de ces nombreux châteaux qui subsistent encore un peu partout, voire même dans notre pays du Velay. Si vous avez eu cette bonne fortune, je suis sûr que parmi les différentes salles plus ou moins luxueuses qu’on vous a fait visiter, il en est une qui a particulièrement attiré votre attention. Assurément, toutes vous ont intéressé et vous ne pouviez assez en admirer le bel ameublement, les riches tentures. Convenez néanmoins qu’à aucun moment, vous n’avez éprouvé ce saisissement qui s’est emparé de vous, quand on vous a fait pénétrer dans fa pièce principale ou le salon d’honneur. A peine en aviez- vous franchi le seuil que vous vous ôtes cru transportés dans un autre monde. Pourquoi? Parce qu’aux murs de ce vaste appartement étaient appendus, à côté de nombreuses panoplies et armes de toutes sortes, les portraits des ancêtres. En les contemplant, vous vous reportiez, par la pensée, à l'époque déjà lointaine, où ils occupaient ce château et if vous semblait dès lors que cette demeure n’était point vide. Ces grands Seigneurs qui vous regardaient encore plus que vous ne les regardiez, semblaient vous parler et vous dire ce qu’ils avaient fait, ce que vous deviez faire vous-mêmes. Mais si, quoique étrangers, vous étiez ainsi saisis, quelle ne doit pas être l’impression de leurs descendants, lorsque, eux aussi, ils se trouvent en présence du portrait de leurs ancêtres dont ils connaissent fa vie si chevaleresque et si pleine d’actions d’éclats ? Ne vous semble-t-il pas que le souvenir de ces héros rendus pour ainsi dire présents est éminemment propre à exciter une noble évolution et à porter leurs descendants à marcher sur leurs traces ? Pour nous, parents bien aimés, nous ne sommes pas nés dans une de ces demeures seigneuriales, nous ne pouvons pas nous prévaloir de notre blason. La maison, sise aux Garniers de Lissac, qui a servi de berceau à notre vieille famille ne fut pas un château. Elle se signalait néanmoins par ses vastes proportions, ses nombreuses dépendances et aisances de toutes sortes, mais encore et surtout par son hospitalité bien connue de tous les pauvres de la région, (1) Aussi gardons-nous pieusement le souvenir de ceux qui l’habitèrent et qui furent, nous le savons, des modèles de foi, d’honneur et de vertu. Leurs portraits ne sont pas exposés dans un riche salon, mais, nous savons quels chrétiens ils furent et le souvenir de leurs vertus demeure toujours vivant parmi nous. Nous avons vraiment plaisir à nous rappeler la foi vive et profonde de ce père, Pierre Garnier, qui eut l’honneur d’avoir une fille martyre, de ce frère de la martyre, Pierre Garnier, lui aussi, qui eut l’honneur de donner cinq de ses enfants à la vie religieuse et au cloître. De tels souvenirs ne doivent pas se perdre. C’est pour les perpétuer à jamais, parmi nous, qu’à défaut de leurs portraits, oui, à cette époque, étaient plutôt rares, j’ai eu à cœur de faire; imprimer ce petit livre, que j’appellerai le Livre d’or de la famille et dans lequel vous trouverez le récit du martyre de notre arrière grand’tante, la biographie de nos grands oncles Chartreux ou Trapistes, de leur sœur Visitandine, notre grand'tante, de notre propre tante, Visitandine aussi, de notre cousine (sœur pour les uns) Amélie Farigoule, morte religieuse à Notre-Dame, de notre cousin (frère pour les uns Louis Garnier, mort frère des Écoles chrétiennes à Valence. Ce petit livre sera ainsi comme un écrin où demeurera enchâssé le récit de leur vertus. Ce sera comme un parfum qui embaumera chacun de nos foyers, comme une liqueur que chacun de nous savourera avec délices.... Puissent de tels souvenirs faire éclore dans la famille de nouvelles vocations religieuses et nous donner à tous l’énergie morale qui nous permettra de continuer les traditions de foi, de vertu et de travail qui furent toujours celles de notre vieille famille ! — C’est le vœu le plus ardent de mon cœur, comme ce sera toujours l’objet de mes 1 humbles prières.

Abbé GARNIER, Ancien curé de Vernossal. 25 mars 1928.

 Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat

Saint Bruno, fondateur de l'Ordre des Chartreux. Un aperçu sur le Monastère et ses environs. Genre de vie des Chartreux.

 

Avant de mettre sous les yeux de nos chers lecteurs, le récit de la vie de leur oncle Dom Louis Garnier, religieux Chartreux, il ne sera pas sans intérêt de dire un mot sur l’origine de l’Ordre et du Monastère, de donner un aperçu sur la Grande Chartreuse et ses environs et enfin de faire connaître en quelques mots le genre de vie des Chartreux.

I. — Fondation de  l’ordre des Chartreux.

C’est au mois de juin 1084 que Saint Bruno vint prendre possession du désert de la Grande Chartreuse, situé dans •les hautes montagnes du Dauphiné, à quelques lieues de Grenoble. Né à Cologne, Bruno avait étudié à .Reims, où il se distingua par sa .science et sa vertu, ce qui lui valut bientôt le titre de 'chancelier et de chanoine de l’illustre cathédrale. Il était déjà question de lui pour l’archevêché de Reims, lorsque dans toute la force de l’âge, professeur distingué, chéri de ses élèves, comblé d’honneurs, entouré de l’estime universelle, au grand étonnement de tous, il disparaît de la scène du monde. , Un vœu qu’il avait fait, depuis quelques années, la crainte des terribles jugements de Dieu, un vif désir de la solitude, un immense besoin d’être seul avec Dieu seul, tels sont les motifs qui portèrent Bruno à tout quitter pour s’ensevelir au fond d’un désert et de quel désert ! Bruno donc voulant fuir le monde, guida ses pas vers les montagnes du Dauphiné ; il était suivi de six compagnons ou amis. Us marchaient un peu à l’aventure, mais Dieu les conduisait et sut bien leur faire connaître sa volonté. Au moment où Bruno entrait dans Grenoble, saint Hugues, évêque de la ville, eut un songe : il voyait sept étoiles tomber à ses pieds, se relever ensuite, traverser des montagnes diverses pour s’arrêter enfin dans ce lieu sauvage appelé Chartreuse.

Ce n’est, que bien plus tard et après avoir vu plusieurs fois leur monastère primitif détruit par les avalanches de neige et des incendies répétés, que les Chartreux, à force de travail et d’économie, purent construire peu à peu le vaste monastère qui devait, prendre le nom de Grande- Chartreuse, parce que dans ses murs résidait le Général, c’est-à-dire le Supérieur Général de toutes les maisons de l’ordre, qui se fondèrent, un peu partout, non (seulement en France, mais dans plusieurs contrées de l’Europe. Pour ce motif et aussi à cause de son site sauvage et désertique, ce monastère devint bientôt célèbre et fut comme un centre d’attraction où affluèrent, pendant la belle saison, de nombreux touristes venus de toutes les parties du monde. Rien de plus 1 curieux, en effet, ni de plus pittoresque que la route qui y conduit le voyageur descendu du train à la gare de Saint-Laurent-du-Pont, qui est comme la clé du désert. Nous n’essaierons pas de décrire les beautés de cette admirable route ; nos descriptions, même en les supposant parfaites, ne diraient rien à ceux qui connaissent déjà ces merveilles et ne pourraient rien apprendre à ceux qui n’auront jamais l’occasion et le plaisir de les voir. Néanmoins pour tâcher de faire entrevoir ces beautés, nous transcrirons ici quelques lignes du célèbre Ducis, qui en 1785, venait de visiter la Grande-Chartreuse.

 Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat

Naissance de la Liqueur des moines Chartreux

Comme c’est la liqueur fabriquée à la Grande- Chartreuse, qui a fait connaître le nom de dom Louis Garnier dans le monde entier, il ne sera pas hors de propos, dans une notice biographique consacrée à ce Vénérable Père, d’entrer dans quelques détails sur son invention. Mais auparavant, disons un mot de l’élixir et de la liqueur verte, dont, bien longtemps avant dom Louis, notre Ordre possédait le secret. Jusqu’après la Révolution de 1789, ces deux produits qui portaient le nom de Liqueur de santé et d’Elixir végétal, étaient fabriqués en très petite quantité, et n’étaient point, par conséquent, l’objet d’un commerce important. On en distribuait quelques flacons autour du monastère, et leur réputation ne s’étendait guère plus loin. Ce ne fut qu’après la Révolution, lorsque nos Pères revinrent de l’exil, pauvres et dépouillés de tous leurs biens-fonds, qu’ils commencèrent, comme nous l’avons dit tout à l’heure, à chercher quelques ressources dans ta fabrication de l’élixir. Les choses en étaient là, et dom Louis venait d’être nommé Procureur en 1835, un an après sa Profession. De suite, en sa nouvelle charge, le jeune procureur conçut ridée de composer une liqueur de table. De concert avec un frère convers employé à la fabrication de l’Elixir, il se mit à l’œuvre et parvint après beaucoup de tâtonnements et de nombreux essais, à faire composer la liqueur blanche qu'on appela d’abord Mélisse, du nom de la plante qui y entre pour la plus grande partie. Un premier pas était ainsi fait. Plus tard, en 1840, on fit de nouveaux mélanges et on obtint une seconde liqueur, supérieure à la première, qui fut appelée Liqueur jaune, pour la distinguer de la Mélisse, qui prit désormais le nom de liqueur blanche. Qu'il faut peu de choses à la Providence pour produire de grands effets ! C’est au moyen du jus dé quelques plantes, réchauffé dans l’alcool et adouci par un peu de sucre, qu’elle fait affluer à notre monastère des sommes considérables, qui prises, sur le superflu des personnes aisées, s’en vont, non seulement en France, mais dans les pays les plus lointains, soutenir les œuvres de charité et soulager des milliers d’infortunes. C’est Elle aussi, qui a su ménager une circonstance extraordinaire pour donner une grande vogue à la liqueur et lui faire franchir le cercle étroit où se limitait sa réputation. Cette circonstance se présenta de la façon la plus inattendue en 1848. Dieu voulut sans doute que la Révolution de Février contribuât à rendre aux Chartreux, sous une autre forme, ce que la Révolution de 1780 leur avait enlevé. Par crainte de complications que les idées révolutionnaires auraient pu faire .naître en Italie et d’où pouvait résulter un danger pour notre pays, le Gouvernement français avait cantonné une armée dans le département de l’Isère ; il y avait des garnisons 1 dans les petites villes, qui avoisinent la Grande-Chartreuse. Les officiers et les soldats de ces garnisons montaient au couvent pour charmer leurs loisirs. Quand ils eurent goûté la liqueur qu’on y fabriquait, ils la trouvèrent si délicieuse, qu’ils promirent au Vénérable Père Procureur, qui, du reste, les avait fort gracieusement accueillis, do la faire connaître partout ou ils iraient. C’est ainsi que la Providence envoya à dom Louis, d’excellents commis-voyageurs, qui sans honoraires, recommandèrent ses produits par toute la France. Ils ne manquaient point, en se présentant dans un café, de demander un petit verre de Chartreuse, et quand il n’y en avait pas, ils exigeaient qu’on en fit venir.

 Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat

Source des textes ci-dessus

 Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat
 Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat
 Grande Charteuse fabiquée par un auvergnat
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