Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Auvergne une région magnifique à explorer. Vous y verrez les villages d'Auvergne. Les traditions et cuisine auvergnates. L'histoire et les légendes d'Auvergne, Des photos du siècle dernier. Les blogs et site qui parlent de notre région. Les personnalités auvergnates. La littérature du terroir. Des histoires drôles. Des photos de votre jeunesse . Et enfin une impression de faire partie de ce site tant les situations et évènements vous ressemblent. Bonne visite Vous pourrez également me soumettre des articles concernant votre village ou hameaux . Me parler des histoires locales M'envoyer des photos de familles anciennes en précisant bien le lieu ou la situation Voici mon adresse émail. retrauzon43@gmail.com

Ceyrat

Ceyrat

Ceyrat, avec ses 6373 habitants est située dans le département du Puy-de-Dôme, à 6 km au Sud-Ouest de Clermont-Ferrand. Avec une superficie de 902 ha, elle s’étend sur 5 km du Nord au Sud et 2 à 3 km de l’Est à l’Ouest.

Les habitants se nomment les Ceyratois, Ceyratoises

La commune se compose de deux agglomérations:

Ceyrat et, un peu au Nord, Boisséjour, situées au flanc de la grande faille de la Limagne.

Boisséjour est dominé par le récent volcan de Gravenoire d’où descend une coulée basaltique qui s’étend vers Beaumont et Clermont.

A l’Est de Ceyrat se dresse, isolé, un piton volcanique, Montrognon.

Le blason de Ceyrat

Le siècle fut très calme vers 1840 la construction de la route de Clermont à Rochefort n’eut guère d’influence. Une agriculture essentiellement orientée vers l’élevage des vaches laitières resta l’activité dominante. Le lait était descendu chaque jour à Clermont par les femmes, très souvent atteintes de goitre, dans des bidons qu’elles portaient sur leur tête, cela tout en tricotant. La laitière de Ceyrat était un personnage pittoresque de la vie clermontoise. Tout devait changer lorsqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale le tram de Clermont à Beaumont fut prolongé jusqu’à Ceyrat. Le village devint aussitôt un centre d’attrait pour les promeneurs clermontois du dimanche et connut un important développement. Boisséjour, à l’écart du tram, resta plus somnolent. Aujourd’hui. Ceyrat fait partie de la banlieue clermontoise: l’agriculture a disparu c’est une véritable ville bien équipée, formée uniquement de maisons individuelles habitées par des ouvriers mais surtout par des cadres travaillant à Clermont. D’autre part. avec son grand camping et ses hôtels, c’est une étape touristique active.

Texte issue en partie de

https://www.ceyrat.fr/votre-commune/decouvrir-ceyrat/presentation/

En fin d'article des anecdotes sur le village

Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
L'église

Dans son état actuel, elle est relativement récente, car reconstruite entre 1838 et 1845 à la place d'une ancienne église romane. Elle présente deux particularités. Elle est orientée est- ouest, avec le choeur tourné vers l'ouest.

Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Les fontaines et bacs
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Au hasard dans le village
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Ceyrat
Le château de Montrognon

Le château de Montrognon était un modèle du genre. L’architecture militaire de la fin du XII e siècle y brillait d’un vif éclat. Il présentait un massif de constructions solides, bien assises, dans le genre du château de Tournoël. Au centre se trouvait une petite cour avec la citerne, dont il reste des vestiges; le plan formait une espèce de trapèze entouré de bâtiments destinés au seigneur, à la châtelaine et à une garnison de cent hommes d'armes. Les angles du château étaient protégés par des tourelles à demi engagées; celles-ci, surmontées de mâchicoulis et de créneaux. Le donjon avait trois étages voûtés. Sa maçonnerie était consolidée par des chaînes en grès blanc de Jussat. Il était surmonté de la guette, sorte de guérite qui existe encore et d'où la sentinelle observait, au loin, la campagne. La porte du château était en vue de Ceyrat. Elle était précédée d'un pont-levis et d’un fossé. En pénétrant dans le château, on apercevait une chapelle, mentionnée dans un titre de 1281. Un escalier tournant permettait de monter aux étages supérieurs où se trouvait la grande salle de réception dans laquelle les feudataires prêtaient l'acte de foi-hommage et qui servait de salle des fêtes. Là, s'ouvrait une énorme cheminée ornée du blason de rigueur; celui-ci avait son timbre, son cimier, ses lambrequins, ses supports. Après avoir résisté aux sièges des Anglais, des Hugenots ou des Ligueurs, dans une période de quatre siècles, Montrognon fut compris parmi les forteresses que la politique du cardinal de Richelieu jugeait utile de faire disparaître. C'est ainsi qu'en ib33, il fut démantelé et rasé en partie avec un certain nombre de forteresses d’Auvergne, par ordre du roi Louis XIII, auquel il appartenait. Depuis lors, ce qui n'avait pas disparu subit le sort de toute ruine. En 1828, une des principales tours s'écroula avec fracas, au milieu de la nuit et occasionna une secousse telle que les habitants des villages voisins crurent avoir ressenti un tremblement de terre. Les vents impétueux des iq, 20 et 21 février 1840 causèrent encore de grands dommages aux vieilles et majestueuses ruiqes de Montrognon; ils firent écrouler un pan de murailles et une portion de tour. Ce qui a aussi contribué à la destruction de cette antique demeure féodale, c'est qu'eile a servi de carrière aux habitants du village de Ceyrat. Une vieille tradition prétend que le château de Montrognon avait été construit par César, ce qui est une erreur certaine, car il est l'œuvre entière du Dauphin d’Auvergne. Ce que l'on sait de positif c'est qu'au Moyen-Age, la forteresse était entourée d'un tout petit village et que sa position l'a toujours placée à l’abri d'un coup de main. Pendant la guerre de cent ans, quand les routiers anglais s'emparaient, à peu de distance, du château d’Opmne (en 1381 et iceju), Montrognon ne fut jamais pris et leva sa tète altière avec le drapeau des Dauphins d'Auvergne au-dessus du donjon. On s’explique la raison pour laquelleles Dauphins assignaient cette résidence comme douaire à leurs épouses, aux XIII e et XIV e siècles; les châtelaines s'y considéraient en sûreté et le voisinage de Clermont la faisait passer pour une des plus agréables. Pour garder cette place forte, les seigneurs nommaient, d'ailleurs, un gentilhomme qui prenait le titre de capitaine. Parmi cesguerriers, nous trouvons, GéoffreVarvasse,seigneur deVarvasse, près de Chanonat (l'iâq); Michalet du Bois (vers i3r)o); Rigault d’Aurelle, seigneur de Villeneuve (nommé capitaine de Montrognon et de Chamalièrcs le i3 décembre i5oo); Claude Fromenteau, seigneur de Fromenteau, conseiller et chambellan de Charles III, duc de Bourbon, connétable de France ( 15 » G). La Baronnie. — La terre de Montrognon, qui porta, d'abord, la qualification de châtellenie et, avant 1789, celle de baronnie, comprenait, dans ses dépendances, d'après un titre de 1240, Opmne, Beaumont, Romagnat, Pérignat, Aubière et Ceyrat. Suivant l'usage, les seigneurs de Montrognon prêtaient la foi-hommage à un suzerain. Ils accomplirent cette formalité féodale, en 1240,-envers l'évèque de Clermont; mais, l'année suivante, ils s'en exonérèrent moyennant une somme de i5oo livres monnaie de Clermont. En 1693, le seigneur de Montrognon, représenté par son bailli Jean Peghoux, se fit rendre la foi-hommage de ses vassaux. Nous relevons parmi les fiefs qui faisaient alors partie de cette terre : les châteaux de Julhat, de LaPrugne, de Saulces, de Bcaurcpaire, d’Aubière, les fiefs de Bon- neval, du Sauzet, d'une partie du lac de Sarliève, la tour du pré de Gros (aujourd'hui le bois de Gros, à Clermont). La Justice.* —Un magistrat, nommé par le seigneur, appelé dans l'origine châtelain, et, à partir du 17 e siècle, bailli, rendait la justice haute, moyenne et basse dans toutes les terres de Montrognon et de Chamalières. La juridiction de Montrognon et de Chamalières fut réunie à la justice et aux pâturages de Clermont, par lettres de Catherine de Médicis, données à Blois, en novembre i588 « voulant ladite reine que les justices fissent tout, à l'avenir, en commun, jusqu'aux pâturages qui devaient être profitables à l'un et à l'autre. » Pour cette juridiction, les seigneurs nommaient aussi un lieutenant du châtelain, un procureur fiscal, un greffier, un sergent, etc. Il y avait des fourches ou gibets pour l'exécution des criminels. Voici la liste des châtelains de Montrognon et de Chamalières : Guillaume de la Chassaigne, damoiseau, 10S0; Etienne de Chaslus, dit le Boyer, damoiseau, 1381 -1388 ; Pierre du Bois, 1412; Antoine de Murat, 1533 ; Jean Laville, 1581 ; Annet Laville, seigneur de Chignat, qualifié bailli, 1606; Claude Noellas, 1622 ; François Vernet 1635 ; Guy Potière, 1668 ; Jean Peghoux, avocat en parlement 1686-1723. Le seigneur de Montrognon avait aussi un capitaine des chasses dans sa terre, fonctions remplies par Renaud de Gripcl, en 1681. François Carmantrand, écuyer, seigneur de Rivemont et de Bezance, fut nommé lieutenant des chasses de Montrognon et de Chamalières, le 19 janvier 1682. Les Seigneurs. — Montrognon a donné son nom à une famille de race féodale. Elle possédait, dès la fin du XI 1 'siècle, une partie des droiis féodaux de cette terre. Citons parmi ses membres: Guillaume de Montrognon, seigneur de .Montrognon ( 1094), ancêtre d'autre Guillaume qui, en 1190, vendit ce qu'il possédait à Montro- gnon, à Robert I er , Dauphin d’Auvergne; Chatard de Montrognon, qui se rendit à la croisade avec saint Louis,en 1249 ; Guillaume, qui était également à la croisade, en i2?o; Robert, prieur des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mort en 1275 ; Jean de Montrognon, vivant en i35o, épousa Catherine de Salvert, dame de Salvert. Sa postérité retint le nom de Salvert et c’est de lui que descendaient toutes les branches de lamaison de Montrognon, maintenues nobles en Bourbonnais et en Auvergne, lors de la recherche de la noblesse en 1666-1668. Guillaume VII, comte d’Auvergne, seigneur de Montrognon (1149-1166), dont nous avons parlé précédemment, épousa Jeanne de Calabre, dont il eut le suivant : Robert I er , Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont et de Montferrand, seigneur de Montrognon, etc., construisit en 1190, le château de Montrognon. Il mourut en 1234, laissant de sa femme dont le prénom commence par un G : Guillaume, Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, seigneur de Montrognon, etc. (1234), mort en 1240, marié à Huguette, fille de Guillaume de Chamalières, seigneur de Chamalières, dont : Robert II, Dauphin d’Auvergne, comte de Clermont, seigneur de Chamalières, de Montrognon, etc. (1240), qui testa en 1262. Il mourut la meme année et fut enterré dans l'abbaye de Saint-André, près de Clermont. Ilavait épousé Alix, fille du comte de Ventadour, qui le rendit père de Robert IIJ, Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, seigneur de Chamalières, de Montrognon, etc. (1262), mort en 1282, enterré dans l'abbaye de Saint-André. Sa femme avait nom Mahault d'Auvergne, fille de Guillaume, comte d’Auvergne; il en eut: 1" Robert, qui suit; 2 0 Guillaume,seigneur de Chamalières, de Montrognon et de Chanonat, doyen du chapitre de Chamalières (1291}, chanoine de la cathédrale de Clermont, archidiacre de Tournay, prévôt du chapitre de Saint-Julien de Brioude; il mourut en i3û2. Robert IV, Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, seigneur de Chamalières, de Montrognon (1202), mourut en 1024. On l'enterra dans l'abbave de St-André. Il s'était marié deux fois : 1" à Alixent de Mercœur; 2", en 1289, à Isabeau de Châtillon, dame de Jalligny, morte en 1297, à laquelle il assigna son douaire sur Montrognon. Du i or lit : i° Guillaume, seigneur de Montrognon, en i3oq, qui, cette même année, vit la seigneurie de Montrognon mise sous la main du roi parle bailli d'Auvergne; Guillaume s'y opposa, ce qui le fit condamner à 5oo livres d'amende ; 2° Jean, qui suit : Jean, Dauphin d’Auvergne, dit Dauphinet, comte de Clermont, seigneur de Chamalières, de .Montrognon ( 1324), mourut en i352. Gouverneur de St-Omer, il chassa les Flamands de cette ville. Ses hommes d'armes allèrent contre eux avec sa bannière en criant : « Clairmont ! Clairmont ! au Dauphin d’Auvergne ! » Il avait épousé, en ; 3i3, Anne de Poitiers, qui reçut Montrognon en douaire et qui mourut en 1351. De cette union : Béraud, qui suit: Jean avait engagé, pour un certain délai, sa terre de Montrognon à Guillaume Mandavilain, riche bourgeois de Clermont. Béraud I er , Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, seigneur de Montrognon (1352). se rendit à Rome au grand jubilé (i35o). Il mourut en i35t>, laissant de sa femme, Marie de la Vie de Villemur, le suivant : Béraud II, Dauphin d'Auvergne, comte de Ciermdnf, Seigneur de Montrognon (1356;, appelé le comte Camus, fut surnommé le grand, à cause de ses exploits. Il se trouva à la bataille de Poitiers en 13ô(i. Ayant été donné en otage, en Angleterre, par le traité de Brétigny, il y demeura i3 ans prisonnier. En i3qo, il accompagna le duc de Bourbon à Tunis, en Afrique. Il mourut en 1400. Il avait épousé, en secondes noces, Jeanne de Boulogne, dont il eut le suivant : Béraud III, Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, et de Sancerre, seigneur de Montrognon (1400), rendit de grands services contre îfcs routiers Anglais qui désolaient l’Auvergne. Il mourut en 1426, laissant de Jeanne de la Tour d'Auvergne, sa première femme : Jeanne, Dauphine d'Auvergne, dame de Montrognon, mariée, en 1426, à Louis I er de Bourbon, dit le Bon, comte de Montpensier. Elle mourut à Ardes, en 1406. Son époux était fils de Jean de Bourbon et de Marie de Berry. Il dé- céda en i486 et fut enterré à Aigueperse, dans la chapelle qu'il avait fondée. Jeanne ne laissa pas d'enfants. Sonépouc se remaria à Gabrielle de la Tour d'Auvergne, dont il eut : Gilbert de Bourbon, comte de Clermont et de Montpensier, Dauphin d'Auvergne, seigneur de Montrognon (i486;, vice-roi de Naples, mort à Pou/.olles en 1496. Il avait épousé Claire de Gonzague, dont il eut Charles III, qui suit : Charles III de Bourbon, comte de Clermont et de Montpensier, Dauphin d'Auvergne, seigneur de Montrognon etc. (1496), célèbre connétable de France, eut, en 1627, après sa félonie, tous ses biens confisqués. Le roi François T 1 ' les réunit à la couronne, en 153 1. Cat’nerinede Médicis, comtessede Clermont et d'Auvergne, reine de France, acheta, par acte du 18 septembre 155q, à la couronne, la terre de Montrognon. File mourut en 1089. Charles de Valois, comte de Clermont et d'Auvergne (1589-1606}, fut seigneur de Montrognon en vertu du testament de Catheiine de Médicis. de 1589. Il était fils naturel de Charles IX et de Marie Touchet. Il mourut en i65o. Marguerite de Valois, comtesse de Clermont et d’Auvergne, dite rein? Margot, T° femme du roi Henri II, célèbre par sa vie légère, devint dame de Montrognon (1606} à l suite de la disgrâce de Charles de Valois, compromis dans la conspiration du duc de Biron. Elle fut envoyée en possession des comtés de Clermont et d'Auvergne et de la terre de Montrognon ; mais elle en fit don (10 avril 1O09) au roi Louis XIII qui réunit ces terres à la couronne.

Frédéric-Maurice de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, devint seigneur de Montrognon lors de 1 échange du comté d'Auvergne pour les principautés de Sédan et de Raucourt, fait par le roi Louis XIV (20 mars 1 (351 ). Le revenu de Montrognon fut porté, en 1604, à 1451 livres, 19 sous, 2 deniers. Frédéric-Maurice fut père de Godefrov-Maurice, duc de Bouillon, comte d'Auvergne, vicomte de Turenne, seigneur de Montrognon, lieutenant-général de l’Auvergne ; et celui-ci d'Emmanuel-Théodore, comte d’Auvergne, seigneur de Montrognon (1721), qui laissa pour fils: Charlcs- Godcfrov duc de Bouillon, duc d'Albret, comte d'Auvergne, vicomte de Turenne, seigneur de Montrognon (iyno), lequel, par acte du 22 octobre 1764, vendit Montrognon au suivant, moyennant 19,460 livres. L'acte reçu M c Üupré, notaire à Paris, fut ratifié, le 28 février 1788, moyennant 26,000 livres, par Godefrov-Charles-Hcnri de la Tour- d'Auvergne, duc de Bouillon, appelé à recueillir la succession de la maison de Bouillon. Pierre-Faron-Benoit Guerrier, chevalier, seigneur de Bezancc, de Romagnat, de Clémensat, de Prat, de Bonncval, conseiller au parlement de Paris, premier président à la cour des aides de Clermont, prit le titre de baron de Montrognon jusqu'à la Révolution française qui le dépouilla de cette terre. La famille Guerrier, qui remonte à un capitoul de Toulouse, en 1022, porte pour armes: d'a-ur, à la fasse d'argent, accompagnée de 3 billet tes d'or 2 et /. La famille Berard de Chazelles possède actuellement les ruines du château de Montrognon qui 1 ui proviennent de celle des Guerrier de Romagnat, alliée a la sienne.

Ils en parlaient

Au sommet de Montaudoux. Là on trouve de l'ombrage, des lits d'herbe, et une vue grandiose et jolie ensemble sur la Limagne et, à droite, sur Ceyrat.

3. Pierre sacrée. — Un peu plus haut encore à un brusque tournant de la route, on rencontre un autre sentier qui descend au village de Bois-Séjour, et où passent les paysans avec leurs chariots. A la bifurcation s'élève une croix de fer scellée dans une pierre. Des promeneurs ont pris en affection cet endroit, assez banal d'ailleurs, sauf la vue qui est belle, et lui ont donné ce nom de Pierre sacrée. On parle même d'y ériger un petit monument pour justifier le nom. C'est un but pour les demi-paresseux qui n'osent ni s'arrêter au parc Bargoin ni monter jusqu'au

Conte pour enfants

A deux heures de Clermont-Ferrand, sur la route du Mont- ' Dore, se trouve le village de Ceyrat. Si l’endroit est charmant, les chaumières sont modestes ; peu de briques, beaucoup de chaume recouvrant l’unique pièce où vivent, dans une étroite intimité, les membres de la famille et toute la basse-cour. Dans une de ces chaumières vit la mère Chalus avec son petit-fils Nicolas. Elle est vieille, la mère Chalus! Et sèche! ridée! Elle a beaucoup travaillé, la pauvre femme, beaucoup pleuré aussi. Son mari est mort depuis longtemps déjà, et de tous ses enfants et petits-enfants il ne lui reste que Nicolas. Aussi elle le chérit, son « drôle », elle le gâte, tout en le grondant souvent, car si Nicolas est un solide gaillard, il est aussi très étourdi pour ses quatorze ans, et un peu naïf. Or, par une claire matinée d’avril, Nicolas avait revêtu ses habits des dimanches. Raide, les talons joints, les bras ballants, il écoutait les nombreuses recommandations de la mère Chalus. « T’as bien compris, hein, Colas? Il faut y mettre douze francs, pas plus ; t’entends? — Oui. — Tu le choisiras bien rose, bien blanc, bien gras; t’as compris? — Oui. — Un joli cochon, quoi! qui nous fasse honneur dans le village; t’as compris? — Oui. » Un peu incrédule, la vieille femme regarda son petit-fils en silence. Il paraissait très attentif. « Répète voir ! dit-elle enfin. — Fauty mettre douze francs, pas plus. Un joli cochon rose, blanc, gras. — Allons, oui, c’est ça; t’as compris! Pars vite, maintenant; t’as juste le temps, si tu veux être de retour pour midi. » Il s’éloigna par la « traverse », longeant les prairies où paissaient de grosses vaches rousses, les haies pleines de fleurs et d’oiseaux chantant à. pleins poumons, tant il se sentait heureux et fier. C’était la première fois

DOUZE FRANCS!

qu’il allait à la ville faire une pareille emplette, la première fois que sa grand’mère lui confiait une si forte somme. Comme elles étaient jolies les pièces blanches qu’il apercevait en entr’ouvrant doucement son gousset ! Comme elles sonnaient bien quand il marchait à grandes enjambées! Il y avait déjà foule quand Nicolas arriva au marché. L’air important, comme il convient à une personne chargée d’un achat peu ordinaire, il fit un tour vers les marchands. Ah! il n’y avait que l’embarras du choix; mais le choix était tellement grand que Nicolas se sentit fort en peine. Toutes les bêtes étaient si grasses, si « belles », qu’il hésitait vraiment, Nicolas. Il se répétait tout bas ce qu’avait dit sa grand’mère : « Rien rose, bien blanc, bien gras. » Rien gras, ça y était.... Rien rond, bien blanc! Hum! non, ça tirait sur le roux, plutôt! Enfin, une fois lavé,... et pour ça, il s’en chargeait.... Pour ne pas se faire gronder par la grand’mère, il prendrait un bouchon de paille, et, à la première fontaine, pif, paf, pif, paf, il nettoierait le cochon d’une belle manière! S’il n’était pas rose et blanc, après

cela !...

« TIENS, PRENDS-LE POUR DOUZE FRANCS! »

La question ainsi réglée, pour être plus sur de son acquisition, il arrêta au passage un vieux paysan de Ceyrat. « Dites donc, père Raptiste, la grand’mère m’a envoyé lui acheter un cochon; lequel prendriez-vous, hein? » Le bonhomme jeta un regard ici, un regard là, puis : « Colas, je choisirais celui qui est couché; tu vois? — Oui. — Je ferais bien le marché pour toi, mais je suis trop pressé. Marchande, surtout! Le premier prix n’est jamais le vrai. Bonne chance ! » Très joyeux, la main toujours sur son gousset (car on doit se méfier des voleurs), Nicolas s’approcha du cochon, le tâta, lui tira la queue, lui chatouilla le museau, les oreilles, admira son dos énorme.... Finalement :

« Combien? demanda-t-il. — Cent soixante francs. »

Ceyrat hier un village aujourd'hui une ville

Texte de 1933

Ceyrat est une heureuse cité. Comme l'a souligné l’un de nos confrères, son ascension dans la hiérarchie du bonheur urbain et de la considération publique a été plus rapide que celle d’un sous-préfet de troisième cfasse pistonné par M. Tardieu.

Ceyrat, hier encore village, possède aujourd’hui les signes infaillibles auxquels on reconnaît une grande ville. Ceyrat a l’eau, le gaz, le tramway, une maison du peuple, une mairie qui tient du monument historique et une école qui ressemble à un hôtel moderne. Mais tout cela ne serait que vame gloriole, si Ceyrat n’avait par-dessus tout un maire-sénateur qui passe pour l’une des plus populaires illustrations du département. C’est que M. Marrou — car il s’agit bien du populaire Baptistou — n’est pas seulement un maire avisé qui se conduit comme un père avec ses administrés; il n’est pas seulement un parlementaire philosophe; il sait joindre à ces qualités l’astuce du marchand de vins. Et quand ce marchand de vins est auvergnat, on comprend tout de suite ce que cela signifie. Aussi bien M. Marrou n’a-t-il pas borné ses efforts à faire de Ceyrat le plus grand petit village de Franck; il s’est arrangé pour qu’on le sache et pour que T Auvergne tout au moins en soit informée. Il y a bien un proverbe qui dit : «Pour vivre heureux, vivons caché», mais Baptistou ne peut pas dissimuler qu’il est heureux; ça éclate sur sa figure hilare.... Et comment s’y prendre pour rendre célèbre Ceyrat ? Oh I il n’a pas dû 'hésiter longtemps I II connaît ses collègues parlementaires et il n’ignore pas qu’il n’est pas d’humain aussi bavard qu’un député ou un sénateur, si ce n’est la concierge. Ainsi fut fait appel à MM. Mar- combes, Chassaing, Malsang, Varenne et quelques autres non-parlementaires qui ne demandent qu’à le devenir, tel M. Maymat. Un banquet tout ce qu’il y a de mieux aussi — et Baptistou s’y connaît ! — quelques marches patriotiques et guerrières exécutées par l’Echo de la Vallée , que l’on eût crû destiné à jouer des pastorales, et c’est plus qu’il n’en fallait pour déchaîner des torrents d’éloquence. M. Marrou qui est la modestie même, se borna à s’adresser quelques compliments anodins; discours d’autant plus court que Baptistou n’ignorait pas la quantité de papier que M. Varenne avait apportée. Et en fait ce fut M. Varenne Arexandre qui produisit la plus grosse impression sur l’auditoire ébloui de voir tant de courage et de logique emmagasinés dans une aussi petite personne. Mais, comme disait l’autre si les vues de Varenne sont courtes, elles sont larges 1 « Citoyens, dit le satrape, il n’est ‘ rien d’assez beau, ni d’assez grand pour le peuple et en particulier pour les électeurs du canton sud-ouest qui sont les miens. Vous avez votre palais municipal, votre palais scolai* re, vous avez l’eau et le gaz. Le gaz ? Oui j’ai bien dit le gaz, et voilà que je pense aux heures qui vont venir. Mon cœur se serre, citoyens, en pensant à la guerre qui vient et qui n’épargnera pas les pacifistes de l’arrière dont nous formons la vieille garde. On a dit avec raison que ce sont les civils qui ont gagné la guerre do 1914; il faut, cette fois, puisque nous sommes prévenus, laisser cet honneur aux militaires. Alors, me tournant vers mon ami, Marrou, je lui dis, je le supplie d’achever son œuvre, de couronner sa carrière en faisant immédiatement construire une caserne. Toutes les villes ont une ou plusieurs casernes. Ceyrat se doit d’en avoir une.... et 1a plus grande possible I ». Des bravos nourris saluèrent cette péroraison soulignée comme il se doit par une tonitruante et patriotique « Marseillaise ». Enthousiasmée, l’assistance voulut à toute force porter Varenne en triomphe. Son Excellence y consentit volontiers, et remercia en ces termes : — On me traite souvent d’adjudant, ce n’est pas suffisant, je souhaite être votre général. — Et moi je paierai les canons, ajouta Baptistou en rigolant. Là dessus la foule fut soulevée d’un tel élan patriotique qu’elle décida d’aller planter des drapeaux., dans tous les bistrots. Mais M. Marrou paiera très volontiers. Il n’a jamais tant ri I FOURNIER.

Faits divers en 1884

Les ensevelis de Montrognon.

— Deux ouvriers exécutant des fouilles dans les caves souterraines du vieux manoir féodal de Montrognon, dont les pittoresques ruines dominent le paysage au Sud de Clermont, n’étaient pas revenus mardi soir à leur habitation, située dans le village de Ceyrat. On avait entendu dans la soirée une espèce de détonation et aperçu un nuage de poussière ; c’était une partie des ruines qui s’était effondrée sur le souterrain dans lequel les deux ouvriers étaient engagés. Le procureur de la République de Clermont, averti, partit avec l’ingénieur du département, qui dirigea avec une grande énergie les premiers travaux, pendant qu’on requérait deux compagnies d’artillerie, lesquels ont travaillé vingt-quatre heures sans résultat. Enfin, on découvrit le panier aux provisions des deux ouvriers, ce qui donna à supposer que les cadavres des malheureux n’étaient pas loin. Un seul de ces malheureux est mort. Son camarade, qu’on n’a pu encore délivrer, se plaint de souffrances atroces. L'air est devenu à peu près irrespirable autour de lui, le cadavre de son compagnon, qui se trouve sous lui, étant dans un état de putréfaction déjà avancé. Il a démandé les secours de la religion, au curé du village, lequel est descendu au moyen d’un treuil dans un puits de dix sept mètres. Les autorités départementales sont sur les lieux. L’ingénieur Béchevel, la troupe et les mineurs, font preuve d’un admirable dévouement. Il reste encore cinquante centimètres à perforer pour sauver la dernière victime.

Révolutionnaire en 1895

 

« Pour ne citer qu'un fait, dit Alêge, les membres de la Société montagnarde de Beaumont, alors chef-lieu de canton, jugèrent un jour opportun d'envoyer catéchiser leurs voisins peu révolutionnaires du village de Ceyrat. Six commissaires, désignés à cet effet, se transportèrent donc, certain décadi, à Ceyrat, pour prêcher le plus pur républicanisme, l'amour de la patrie et des lois. Us demandèrent que les habitants fussent convoqués à son de caisse. Les autorités municipales firent la sourde oreille; ils parcoururent alors eux-mêmes le village, pour recruter des auditeurs. Ce fut en vain- Ils eurent beau exhorter, prier, prodiguer les invitations, ils ne purent décider personne à venir écouter leur prône dans l'église. Bien plus, on fit le vide sur leur passage. La plupart des habitants, craignant un conflit, se renfermèrent chez eux sans mot dire. Alais quelques-uns, plus hardis, répondirent en traitant les commissaires de damnés, d'huguenots, de f... canailles, et en criant qu'on ne voulait pas entendre prêcher la religion des patriotes. Force fut donc aux envoyés de Beau......................suite dans le lien ci-dessous

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article