Sainte Barbe

Le 4 Décembre nous fêtons la Sainte Barbe, si vous êtes enfants de mineurs vous allez vous souvenir que ce jour là était un jour férié, et que nos pères se réunissaient pour une grande cérémonie qui se terminait par des tripes "eh oui c'était leur fête".

Aujourd'hui se perpétue cette tradition riche d'un passé minier ancré dans notre bassin, même s'ils n'en restent que quelques uns pour s'en souvenir, les traces de ce passé minier persistent encore au travers du musée de la mine de Bayard ou du chevalement de La Combelle qui va fêter son centenaire , du mémorial de Frugères "Lampe du Mineur" mais plus discret sur les mines du Monteil  et de Chauvet à Vergongheon.

Saint Barbe protège de la « mâle-mort » c'est-à-dire la mort sans avoir reçu les derniers sacrements, ce qui interdisait aux fidèles d'être enterrés en chrétiens au Moyen-âge.

Ainsi, les patronages de Sainte Barbe les plus connus furent ceux des mineurs, des canonniers et des pompiers.

Au début du XVIIIe siècle, lors de l’apparition des premières mines dans la région, les mineurs, qui vénéraient jusqu’alors Saint-Léonard, patron des emmurés, se tournent vers Sainte-Barbe, maîtresse du feu et de la foudre. Cette dernière était déjà très populaire, depuis un siècle, dans les mines de cuivre des Vosges et depuis peu dans le Nord, les mineurs ne jurent plus que par elle. Et pour cause, elle est censée protéger des coups de grisou ! Au XIXe siècle, avec l'essor du bassin minier, elle devient incontournable chez les artificiers, les carriers, les fondeurs, les verriers, et bien sûr, les pompiers. Tout ce qui a attrait au feu.

L’exploitation minière du bassin de Brassac Les Mines s’est arrêtée en 1978, mais la fête de Sainte-Barbe se perpétue. Des défilés, des décorations, et surtout, la joie de se retrouver pour un moment convivial.

Sainte-Barbe se fête dans notre bassin Auvergnat mais aussi dans tous les anciens sites miniers et dans toutes les casernes de pompiers de France

Les photos qui illustrent cet article proviennent de la collection de Mr Thierry Caule.

Photos issues de la collection privée de Mr Caule Thierry

Article du 12 Décembre 1876

— Le nommé Maurice Fredaud, ouvrier mineur à Lacombelle, et habitant le village d’Auzat-sur-Allier, avait choisi le jour de la Sainte-Barbe pour faire baptiser son enfant, déjà âgé de trois mois. A cet effet, plusieurs membres de sa famille devaient diner chez lui. Voulant ajouter un plat de poissons au repas qu’il offrait, Fredaud eut la malheureuse idée de prendre une cartouche de dynamite et alla à la rivière d’Allier, qui se trouve près de là. Il mit à cette cartouche une mèche beaucoup trop courte, car après y avoir mis le feu il se préparait à la lancer dans l’eau à un endroit poissonneux qu’il avait choisi avant, lorsqu’elle a éclaté, lui a enlevé les deux mains complètement — il ne restait après les poignets que quelques lambeaux de chair — et lui a labouré une cuisse d’une manière affreuse. La mort a été instantanée. Ce malheureux laisse une femme presque folle de douleur et son enfant de trois mois