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Je profite de la parution du journal Lamontagne pour remettre, cet article publié il y a quelques années, au gout du jour
DESCRIPTION
DE L'ÉTABLISSEMENT.
Texte du créateur de l'établissement
J'ai été souvent interrogé sur l'organisation de l'établissement
de Brioude : plus d'une fois on m'a adressé le reproche amical
de ne rien publier, et tout récemment encore, à l'occasion d'un
article publié dans la Bévue médicale, le savant rédacteur de ce
recueil a bien voulu en appeler à mon expérience. Malgré cela,
malgré les choses flatteuses qui ont été dites au sujet de l'éta-
blissement d'Auvergne jusque clans l'enceinte de l'Académie im-
périale de médecine, j'ai gardé le silence. Voici mes motifs.
L'hydrothérapie était chose nouvelle parmi nous; la plupart
des travaux publiés étaient tellement entachés d'exagérations et
d'éloges que l'on était en droit de douter de leur sincérité.
Avant que d'écrire, il fallait contrôler les faits avancés et en
étudier de nouveaux, sous peine d'être exposé, plus tard, à se
désavouer ou faire un pas en arrière, à moins de vouloir per-
sévérer sciemment dans une erreur ou une opinion exagérée. Je
ne regrette pas ma réserve, car dix années de pratique de l'hy-
drothérapie ont singulièrement modifié ma manière de voir, mes
procédés et mes espérances.
L'industrialisme a laissé tomber sa main avide sur l'hydrothé-
rapie : on a ouvert des boutiques pour le débit de l'eau froide
comme pour le débit de la moutarde blanche ; on a mis en
jeu de grands mots pour attirer le public; sous prétexte de ra-
tionalisme on a appauvri la méthode ; on a foulé aux pieds l'expé-
rience léguée par les siècles passés, on a méconnu la science ; on
a voulu tout guérir avec de l'eau froide, on a annoncé des
résultats impossibles; et si l'on est parvenu à exalter quelques
esprits enthousiastes, on a réussi surtout à jeter ■ la défiance
dans les esprits plus sérieux et plus réfléchis.
Dans tel établissement il n'est question que de douches ; dans
tel autre on emmaillote le malade depuis quatre ou cinq heures
du matin jusqu'à dix et onze heures, tandis que chez le voisin
on remplace le maillot de Priesnitz par une lampe placée sous
un siège (moyen nouveau, dit-on, quoique connu dans tous les
temps) ; on voit enfin dominer telle ou telle pratique selon qu'elle
se trouve plus en rapport avec l'économie, avec l’exiguïté du
local, la rareté de l'eau, ou selon qu'il plaît au directeur in-
dustriel d'ordonner au directeur médical dans l'intérêt de la
compagnie. Et on nomme cela l'hydrothérapie arrachée à l'em-
pirisme, l'hydrothérapie rationnelle!
Au milieu de ce conflit, l'embarras des médecins a dû être
grand, aussi en voit-on beaucoup hésiter avant de conseiller à
leurs malades le traitement hydrothérapique ; et ici je ne parle
que des médecins haut placés, au courant du mouvement scien-
tifique de tous les jours, au courant des hommes comme des
choses. Beaucoup d'autres, malgré une valeur réelle, sont encore
plus hésitants : ils ne connaissent l'hydrothérapie que de nom,
ou bien ils sont tombés sur quelqu'un de ces livres dont je
parlais il n'y a qu'un instant,' et la suspicion est légitime. Je
ne parle pas des médecins qui, par parti pris, par paresse ou
par jalousie, sont les ennemis quand même de tout progrès : ce
sont les aveugles de la profession qui discutent sur les couleurs.
Je m'occupe en ce moment d'un travail clinique sur les
maladies chroniques, et par suite sur l'application de l'hydro-
thérapie : mais, à mesure que je fouille dans mes cartons, je vois
la besogne grandir, et l'heure de la publication s'éloigner. Ce
sont ces motifs qui m'engagent, en attendant mieux, à faire
connaître l'état de l'établissement de Brioude et le résumé des
résultats obtenus dans quatre centuries.
Le travail que j'entreprends est comme le programme de celui
que je prépare; :\ me fourni; l'occasion de faire cesser toute
confusion, et de dire que je ne crois pas qu'un seul remède,,
quelque variées qu'en soient les applications, puisse suffire pour
combattre les maladies chroniques qui se présentent chaque
jour dans la pratique si nombreuses, si variées et si com-
plexes. Je viens aussi à constater que l'établissement que j'ai
fondé à Brioude n'est pas seulement un Établissement Hydrotlié-
rapique, mais encore, et surtout, une Maison Spéciale dans
laquelle, à côté des procédés hydrothèrapiques appliqués de la
manière la plus large, se trouvent réunis tous les moyens ca-
pables de contribuer pour une part quelconque à la guèrison ou au
soulagement des maladies chroniques.
Les détails qui vont suivre fourniront, je l'espère, la preuve
de ce que je dis.
L'établissement central d'Auvergne n'a point été créé tout d'un
coup : c'est peu à peu, en tâtonnant, en tenant compte des
besoins de chaque nouveau malade, que je suis arrivé à l'état
actuel après avoir construit, démoli, reconstruit et augmenté sans
cesse les moyens curatifs. L'établissement n'est pas aujourd'hui
ce qu'il était il y a un an, il ne ressemble en rien à ce qu'il
était il y a quelques années, il se modifie encore chaque jour.
Ce résultat est la conséquence de grands sacrifices, et surtout
d'une liberté absolue. Seul maître, seul propriétaire, je n'ai
jamais eu à lutter contre une volonté étrangère ou autrement
intéressée, et c'est là un immense avantage.
Il est difficile, satis un plan, de faire comprendre la disposi-
tion de l'établissement : je me borne donc à dire qu'il se compose
de dix-huit corps de logis de diverses dimensions, communi-
quant à couvert, disposés autour des cours et jardins, et ser-
vant au traitement, au logement des malades et aux services
généraux.
Il m'est impossible de dire quelle quantité d'eau peuvent four-
nir les sources, je n'ai jamais pu les épuiser; mais ce que je
sais, c'est que deux cent mille litres de consommation journa-
lière n'en ont jamais fait varier les niveaux.
Trois machines à feu fonctionnent dans l'établissement. La
première est une machine à vapeur qui élève sans relâche l'eau
qu'elle puise dans les sources et la dépose dans des réser-
voirs, d'où elle coule ensuite dans toutes les parties de la mai-
son avec des chutes qui varient de trois à dix mètres. Au moyen
d'une disposition toute particulière des bassins et des robinets,
les divers services sont indépendants les uns des autres, et l'on
peut, sans diminuer le volume des colonnes, alimenter à la fois
les fontaines, les douches, les piscines, les baignoires, etc.
La chaudière de cette machine, en même temps qu'elle fournit la
vapeur qui imprime le mouvement aux pompés, donne un second
jet qui est lancé dans un grand réservoir en bois pour en chauffer
l'eau ; un troisième jet est dirigé, selon le besoin, ou bien dans les
petites étuves humides et dans l'appareil à vapeur d'eau médica-
menteuse, ou bien dans la grande étuve du bain russe, qui est chauf-
fée aussi par le,tuyau de dégagement.
La seconde machine est une chaudière qui communique par
deux tuyaux de va-et-vient avec la cuve d'eau chaude. De la sorte,
au moyen de la circulation continue qui s'établit entre le bassin et
la chaudière, l'eau déjà chauffée par la vapeur empruntée à la
grande machine arrive rapidement à la température de 90 à
95 degrés. Ce second appareil est disposé de manière à four-
nir au besoin de la vapeur, et il sert à la buanderie où le lessi-
vage a eu lieu, à volonté, à la vapeur ou par arrosement.
La troisième machine à feu est un immense calorifère d'une
disposition toute spéciale, qui fournit de l'air chaud à l'étuve
sèche, à l'étuve à bains de vapeurs térébenthinées, et à celles ou
s'administrent les vapeurs du goudron et des autres substances qui
ne cèdent pas leurs principes médicamenteux à la vapeur humide.
(Nous reviendrons bientôt sur les étuves humides et sèches.)
Le calorifère fournit aussi à l'étuve où sèche avec une grande
rapidité le linge du traitement, et ses tuyaux de conduite sont dis-
posés de manière à chauffer encore plusieurs pièces au rez-de-
chaussée et au premier étage.
Pour en savoir plus cliquer sur ce lien
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58491873/f14.texte.r=hydrotherapie%20andrieux.langFR.swf
Hydrothérapie à Brioude
En 1848, Paul Vidart fonde le grand établissement de Divonne
(Ain) qui, par la grande renommée qui s'y est attachée dès ses
débuts, peut être considéré comme un des berceaux de l'hydrothé-rapie moderne (3).
Puis Andrieux, à Brioude, vient préconiser l'emploi de la douche
tiède et chaude et des étuves.
Enfin, nous voyons Gillebert-Dhercourt, Leroy-Dupré, Tartivel,
Macario (du Croisic), Noguez (de Toulouse), A. Rey (de Grenoble),
Lemarchand (du Tréport), Delmas (de Bordeaux), Greuell (de
Gérardmer), Béni-Barde (4), Duval, Keller, Descourtis, à Paris, et
bien d'autres, marquer de nouvelles étapes dans cette voie du pro-
grès, soit en perfectionnant les procédés, soit en les combinant avec
plusieurs formules de la balnéation annexe.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5844386t.r=hydrotherapie+brioude.langFR
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58491873/f1.texte.r=hydrotherapie%20andrieux.langFR.swf
Traité théorique et pratique d'hydrothérapie médicale, par le Dr F. Bottey,...
Traité théorique et pratique d'hydrothérapie médicale, par le Dr F. Bottey,... -- 1895 -- livre
Maladies chroniques. Notice sur l'établissement hydrothérapique d'Auvergne,... par le Dr Andrieux,... -- 1857 -- livre
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58491873/f1.texte.r=hydrotherapie%20andrieux.langFR