Saint-Germain-des-Fossés
Saint-Germain-des-Fossés, ancienne ville d'Auvergne, puis du Bourbonnais, est agréablement située sur un promontoire, sorte d'éperon qui s'avance, en s'affaissant jusqu'au confluent du Mourgon et de l'Allier.
Son nom lui vient de Saint Germain, l'illustre Évêque d'Auxerre. Pour la distinguer des autres agglomérations de même nom, on ajouta la dénomination « des Fossés ».
Les fossés étaient tout naturellement formés par l'Allier et le Mourgon qui, de trois côtés entouraient la cité et le château qui la défendait. L'Allier coulait alors au pied des remparts du château (à l'emplacement de l'actuelle Basilique Notre Dame).
Dans le Haut Moyen-Âge,Saint-Germain comprenait deux agglomérations bien distinctes : le Prieuré avec l'église paroissiale et le château, dont ne subsistent aujourd'hui que la chapelle et de rares vestiges.
Pendant la Révolution, Saint-Germain fut, durant quelques années, chef-lieu du troisième canton du district de Cusset, puis fut définitivement incorporée au canton de Varennes sur Allier.
Le Port
Le port de Saint-Germain avait une certaine importance. En 1765, selon un rapport de l'intendance d'Auvergne, 1700 bateaux venus de l'Allier, 300 provenant de la Dore,passaient annuellement à Saint-Germain, embarquant au port, comme à la halte de Bourzat, le vin, le blé, le bois, le chanvre, les pommes de terre encore inconnues dans l'Ile de France. En 1747, on avait même organisé un service voyageurs, mais qui ne fut que de courte durée. Au bas des remparts du château, on voyait naguère les grosses boucles de fer auxquelles s'amarraient les bateaux quand les eaux de l'Allier venaient battre les murs.
Le Château
Le vieux manoir féodal remontait à une époque fort ancienne. Le premier document authentique qui en révèle l'existence, est une bulle du Pape Alexandre III, en 1165. Mais bien auparavant sans doute, les possesseurs du fief avaient bâti la maison forte qui commandait le passage de l'Allier et le pont primitif qui existait en cet endroit. Le manoir du Haut Moyen-Âge fut restauré au XVIème siècle par le Maréchal de Saint-André qui en avait fait une des plus belles demeures du Bourbonnais. Le 26 mars 1566, le château eut l'honneur de recevoir le roi Charles IX et sa mère Catherine de Médicis au cours de leur voyage aux Provinces du midi. Le manoir fut abandonné et détruit au cours du XVIème siècle, les ruines furent livrées aux démolisseurs en 1772. Les déblais et démolitions sont restés sur place, comblant les cours et les fossés. Des pierres sculptées ont été enfouies pêle-mêle. Au coin d'une petite rue, appelée « rue du Mouton », se trouve, placé dans le mur d'une maison, un « Agnus Dei »que l'on a fait voisiner, en toute irrévérence, avec une statue de femme dont on ignore la provenance.
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