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Retour sur une entreprise qui était resté plus de cent ans dans notre région
Article de La Montagne du 26-5-2013
. C’est en 1937 que la distillerie Vanot déménage dans l’avenue de Châtel-Guyon pour des locaux neufs et plus fonctionnels. C’est d‘ici que partaient liqueurs et sirops pour approvisionner les cafés, restaurants et épicerie du Puy-de-Dôme, de la Creuse, du Cantal et de la Haute-Loire. - collection privée
Si la distillerie Vanot a fermé ses portes depuis longtemps, elle tenait en son temps une place importante dans l’économie locale. Les Amis du Vieux Riom, eux, ne l’ont pas oubliée.
De la distillerie Vanot, il reste aujourd'hui des locaux au n°9 de l'avenue de Chatel-Guyon et les souvenirs des Amis du Vieux Riom.
C'est en 1864, que Jean Vanot (mort en 1901) crée sa distillerie. Il a des idées et de l'ambition. Son fils Charles et son petits-fils André lui succéderont avant que ne se tourne définitivement une page en 1975.
D'abord installée place Mallouet, la distillerie se développe bon train au début du XX e siècle sous la direction de Charles qui déménage en 1937 pour des locaux plus vastes et fonctionnels construits au n° 12 (devenu n° 9) de la nouvelle avenue de Châtel-Guyon.
Deux spécialités font la réputation de la maison : le Châtel, un apéritif, et la liqueur du Mont-Dore, à consommer en fin de repas, résultat d'une distillation d'un alcoolat préparé à partir de plantes nombreuses et variées. Mais l'entreprise a su diversifier sa production pour s'adapter à la demande de sa clientèle. Elle élabore ainsi d'autres spiritueux, comme les liqueurs de poire, de noisette, de mandarine, de pêche, de framboise et de cassis. Les framboises sont cueillies par des amateurs dans la région de Saint-Ours-les-Roches, et des petits récoltants de la région fournissaient les cassis.
Ces fruits étaient ensuite mis à macérer dans de l'alcool pendant deux mois pour en obtenir une infusion. Infusion qui était ensuite versée dans l'alambic, ce gros cucurbite de cuivre rutilant, visible de la rue. La chaleur nécessaire à l'évaporation de l'alcool était apportée par une chaudière à charbon de grande taille, et après condensation des vapeurs d'alcool qui emportaient avec elles les arômes des fruits, le précieux liquide pouvait être mis en bouteille.
Les sirops figurent aussi en bonne place au catalogue de la distillerie Vanot. La gamme des parfums proposés s'élargit. Avec la grenadine, sirops de fraise, de menthe, de cassis, d'orgeat, de framboise, d'anis…. de citronnade et surtout d'orangeade (la meilleure parmi celles que l'on trouvait sur le marché), sont conditionnés dans des bouteilles carrées et granitées.
Cependant, et bien que prospère, la distillerie garde une dimension artisanale, avec une vingtaine de personnes employées à des tâches diverses. Au service comptable et gestion administrative d'une activité, de tout temps très réglementée, celui du commerce des boissons alcoolisée, on trouve des manutentionnaires pour la réception des matières premières, des employés au remplissage des bouteilles, à la pose des bouchons et au collage des étiquettes. Les bouteilles devaient être préalablement lavées, car à cette époque on consignait le verre. Puis après leur ultime préparation, les bouteilles étaient conditionnées dans des cartons ou des caisses et chargées dans les camions.
Les chauffeurs assuraient alors la livraison auprès des cafetiers, restaurateurs, épiciers du Puy-de-Dôme, de la Creuse, du Cantal et de la Haute-Loire, qui avaient passé leur commande auprès des VRP chargés de la vente, aucune vente n'étant assurée en direct.
C'est ainsi que les sirops et les liqueurs Vanot ont pendant de nombreuses années, porté hors de la distillerie un savoir-faire sérieux et une qualité attachée à Riom.
En 1975, André Vanot vend l'entreprise et l'activité cessera complètement quelques années plus tard, malgré un modernisme apporté à l'activité. Le nom de la marque ne s'éteint pas complètement, puisqu'il est alors repris par la maison Morin, implantée à Bourges, qui commercialisera pendant quelques années encore les sirops Vanot.