Chateldon
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ÉTUDES CHIMIQUES ET MÉDICALES LES EAUX MINERALES DE CHÂTELDON
Sur les limites du département du Puy-de-Dôme, et aux confins de celui de l'Allier, est située la petite ville de Châteldon, célèbre déjà au moyen-âge, ainsi que l'attestent ses souvenirs historiques. Châteldon, chef- lieu de l'un des six cantons de l'arrondissement de Thiers, faisait autrefois partie de l'ancienne province du Bour- bonnais ; séparée de 39 myriamètres de Paris et de 15 de Lyon, elle est à 41 kilomètres N.-E. de Clermont-Fer- rand, à une distance double de Moulins, et à 16 kilo- mètres de Vichy et de Thiers. La population de Châtel- don est d'environ 1,700 habitants qui se livrent soit à la culture de la vigne, soit à l'art de la coutellerie qui, dans ce pays et le Bourbonnais, jouit, comme on le sait, d'une ancienne renommée.
Châteldon est heureusement situé à l'entrée de deux vallées qu'arrosent deux ruisseaux torrentueux, et qui, dominées par les dernières montagnes du Forez, vien- nent s'ouvrir dans la belle et fertile Limagne, presqu'au confluent de la Dore et de l'Allier. La ville est bâtie sur les sables granitiques, au pied de collines escarpées, dont la constitution géologique appartient au terrain primitif, feldspath-, porphyre, quartz cristallisé avec'filons de plomb sulfuré argentifère. La campagne qui environne la ville se présente sous lin aspeet aussi varié que séduisant, ce sont coteaux couverts de vignes, verdoyantes prairies, vallées fertiles et riantes, montagnes arides et pittoresques. Mais si les environs de Châteldon méritent d'être connus, la ville par elle-même offre peu d'intérêt, si ce n'est aux ar- tistes et aux antiquaires. C'est une ville toute moyen- âge, avec ses rues étroites et mal percées, ses maisons -entassées, humides et basses, dont quelques-unes sont construites en bois. Pour peindre Châteldon actuel, em- pruntons un instant la plume descriptive de M. L. •Piesse (1) qui en donne le tableau suivant : « Châteldon,, dit-il, est un vrai type d'ancienne ville » auvergnate,, ses maisons accusent dans leurs détails •» l'architecture desxiu 6, xive et xve siècle; mais avec ■» de vieux escaliers vermoulus faisant saillie .au dehors, » mais avec des.toitures plates aux tuiles recroqueviliiées, » rougeâtreset moussues; ajoutez à cela des rues étroi- » tes., .anguleuses que côtoie le Yauziron, offrant l'im- » .prévue chaque détour; bref, Châteldon:a la physio- ,» homie d'une ville .féodale, elle a oublié de faire sa -» toilette depuis 300 ans ! »
Les sources de Châteldon ont été découvertes en 1774 par. M. Desbrets, docteur en médecine deJ'Université royale de Montpellier,, qui: devint inspecteur de ces eaux nouvelles. C'est à lui qu'on en doit la première
analyse ; elle fut publiée dans un ouvrage qui parut en 1778, sur les eaux de Châteldon, de Vichy et d'Haute- rive (1), et dans cet exposé rapide et succinct des proprié- tés chimiques de l'eau de Châteldon (2), M. Desbrets in- sista sur l'union parfaite, qui existe entre les principes minéralisateurs, qu'on remarque dans l'eau dite de la Montagne. Après M. Desbrets et presqu'à la même époque, l'exa- men de ces eaux fut entrepris par Sage, puis par Fourcy, sous les yeux de Raulin (3), alors inspecteur général des eaux minérales du royaume. Bien que ces résultats auxquels furent conduits les savants dont nous venons de rappeler les noms, ne soient plus à la hauteur de la science moderne par suite du perfectionnement des procédés analytiques, nous rap- porterons néanmoins les principaux faits qu'ils ont ex- posés. M. Desbrets le premier avait signalé que la terre ob- tenue de l'évaporation des eaux de Châteldon , séparée de la substance saline, fait effervescence avec les trois acides minéraux, mais que le vinaigre n'en fait au- cune (4)..Par la coloration verte du sirop de violettes, il avait été conduit à admettre la présence de l'alcali minéral, et la teinte pourpre que la noix de galle com- (1) Desbrels. — Traité des Eaux minérales de Châteldon, de Vichy et d'Hauterive. Paris-Moulins ,1778, in-12. (2) Les sources de Châteldon découvertes par M. Desbrels furent désignées sous les noms de Source des Vignes et Source de la Mon- tagne. C'est de la seconde que nous nous occupons dans ce travail.