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Les justes

Jeanne Dessaigne, enseignante, dirigeait une école-internat pour filles à Allanche (Cantal). Philomène Rolland y était aussi enseignante. Toutes deux appartenaient à l’ordre des Sœurs de Saint-Joseph, vêtues en civil. En novembre 1942, Philomène était de passage à Saint-Flour dans l’un des établissements de l’ordre le jour même où le couple Florentin était venu demander asile pour sa fillette Colette, 11 ans, afin de la mettre à l’abri des rafles. La famille élargie des Florentin, Juifs originaires de Salonique et Turquie, avait fui Paris et s’était installée à Perpignan. Le père de Colette et l’un de ses oncles réussirent à passer clandestinement en Espagne pour rejoindre les forces de la France Libre. Avant son départ, M. Florentin avait voulu assurer la sécurité de sa fille. Sur les conseils d’une voisine qui lui recommanda l’établissement de Saint-Flour, il s’était adressé à la directrice qui malheureusement manquait de place. Celle-ci pensa soudain à Philomène, sur le point de repartir pour Allanche. Elle emmena Colette avec elle sur le champ. Jeanne Dessaigne la reçut chaleureusement et l’intégra à l’internat d’Allanche, refusant tout payement. Colette reçut une fausse identité, fut scolarisée, baptisée, et participa aux offices religieux. En juillet 1943, la mère de Colette se présenta à Allanche, cette fois pour demander asile pour elle-même et sa nièce, Jacqueline, 10 ans, dont le père avait été arrêté à la frontière espagnole, voulant suivre les traces de ses beaux-frères. Il fut déporté à Auschwitz où il périt. Jeanne Dessaigne les hébergea toutes les trois dans une chambre de l’internat jusqu’à la Libération. Jacqueline fut scolarisée et bâptisée à son tour. Les deux fillettes y séjournèrent aussi durant l’année scolaire de 1944-45, sous la protection des Sœurs, seules à connaître leur identité. Des liens solides se tissèrent entre elles qui perdurèrent jusqu’au décès de ces dernières.

 

Les justes d'Allanche

 

Jeanne Dessaigne Date de naissance : 20/09/1884 Date de décès : 06/11/1975 Profession : Institutrice

 

Philomène Rolland Date de naissance : 18/08/1914 Date de décès : 06/03/1998 Profession : Institutrice

 

Texte pris sur

 

http://www.yadvashem-france.org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france/dossier-9625/

 

Jeanne Dessaigne, enseignante, dirigeait une école-internat pour filles à Allanche (Cantal). Philomène Rolland y était aussi enseignante. Toutes deux appartenaient à l’ordre des Sœurs de Saint-Joseph, vêtues en civil. En novembre 1942, Philomène était de passage à Saint-Flour dans l’un des établissements de l’ordre le jour même où le couple Florentin était venu demander asile pour sa fillette Colette, 11 ans, afin de la mettre à l’abri des rafles. La famille élargie des Florentin, Juifs originaires de Salonique et Turquie, avait fui Paris et s’était installée à Perpignan. Le père de Colette et l’un de ses oncles réussirent à passer clandestinement en Espagne pour rejoindre les forces de la France Libre. Avant son départ, M. Florentin avait voulu assurer la sécurité de sa fille. Sur les conseils d’une voisine qui lui recommanda l’établissement de Saint-Flour, il s’était adressé à la directrice qui malheureusement manquait de place. Celle-ci pensa soudain à Philomène, sur le point de repartir pour Allanche. Elle emmena Colette avec elle sur le champ. Jeanne Dessaigne la reçut chaleureusement et l’intégra à l’internat d’Allanche, refusant tout payement. Colette reçut une fausse identité, fut scolarisée, baptisée, et participa aux offices religieux. En juillet 1943, la mère de Colette se présenta à Allanche, cette fois pour demander asile pour elle-même et sa nièce, Jacqueline, 10 ans, dont le père avait été arrêté à la frontière espagnole, voulant suivre les traces de ses beaux-frères. Il fut déporté à Auschwitz où il périt. Jeanne Dessaigne les hébergea toutes les trois dans une chambre de l’internat jusqu’à la Libération. Jacqueline fut scolarisée et bâptisée à son tour. Les deux fillettes y séjournèrent aussi durant l’année scolaire de 1944-45, sous la protection des Sœurs, seules à connaître leur identité. Des liens solides se tissèrent entre elles qui perdurèrent jusqu’au décès de ces dernières.

 

Le 6 février 2002, Yad Vashem a décerné à Jeanne Dessaigne (Sœur Marie-Angèle) et à Philomène Rolland (Sœur Marie-Etienne) le titre de Juste des Nations.

 

En 1940 après la débâcle, Isaac, Corinne FLORENTIN et leur petite fille Colette quittent le premier arrondissement de Paris pour Perpignan où Mathilde, la sœur d'Isaac Florentin et leur mère, résidaient.

 

Très vite ils sont rejoints par la famille de Corinne Florentin.

 

En novembre 1942, devant l'intensification des persécutions, Isaac Florentin cherche à mettre sa fille Colette en sécurité. Sur les conseils de Mademoiselle Dejean, une voisine et de Madame Rolland, directrice d'école, Colette est présentée à sœur Marie Etienne. Celle-ci accepte de prendre la jeune pensionnaire dans la petite école d'Allanche dont elle s'occupe sous l'autorité de soeur Marie Angèle, alors mademoiselle DESSAIGNE.

 

Ces deux femmes veillent sur Corinne en refusant toute aide financière pour leur action.

 

Mais au-delà de la sécurité physique et matérielle, sœurs Marie-Angèle et sœur Marie-Etienne entourent également la petite Colette d'affection et de sollicitude.

 

En juillet 1943, la mère de Colette accompagne à son tour, sa nièce Jacqueline Eskinazi à Allanche. Recherchée par la Gestapo à Perpignan, Corinne Florentin reste aussi sous la protection des deux religieuses.

 

Elle ne quittera l'école qu'en 1944, tandis que les jeunes pensionnaires y resteront jusqu'en 1945, une fois que les hommes de la famille sont peu à peu rentrés à Perpignan, à l'image d' Isaac Florentin démobilisé à Alger en janvier 1945.

 

Malheureusement alors qu'il passait en Espagne, le père de Jacqueline, Samy Eskinazi fut arrêté par les Allemands et déporté en avril, tandis que Mathilde Florentin qui prenait de grands risques pour faire passer des hommes, fut déportée en novembre en compagnie de sa mère.

 

Depuis la libération, Colette et Jacqueline ont gardé des relations chaleureuses avec leurs deux protectrices.

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M
allanche mon village de coeur j en connais toutes les rues ma famille était nombreuse entre autre mon oncle charcutier, mon oncle facteur et autres maintenant il n en reste plus qu un mais c est agréable de revoir ces rues et merci à ces braves soeurs elles méritent amplement leur titre de juste
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