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Les Moulins à Ally
Nous avons fait le tour des moulins d'Ally dans la Haute-Loire il y avait un vent d'une cinquantaine km heures et nous nous sommes plongés dans l'histoire de ces moulins sur ce plateau qui domine la vallée du Ceroux et de l'Allier .
Dans cet article vous y verrez des photos d'aujourd'hui et en fin d'article des images d'hier.
Vous y trouverez également grâce à des textes pris sur le net le fonctionnement d'un moulin à vent.
Enfin vous saurez tout sur l'histoire des moulins dans cette région.
Aujourd'hui
Tombés dans l’oubli près de cinquante ans, ces moulins, pour la plupart complètement en ruines, ont été restaurés et réhabilités : Pour celui de Pargeat, dès les années 70’ par l’association de sauvegarde des moulins d’Ally, et pour quatre autres depuis 2001, par la commune d’Ally.
Aujourd'hui, sur le plateau d'Ally,
5 moulins sont sauvegardés et restaurés.
Véritable patrimoine, ils sont devenus lieux de mémoire, de visite, ou lieux d'hébergement…
Approchez, entrez et venez à la découverte (ou la redécouverte) des moulins à vent du plateau d'Ally et laissez-vous surprendre :
FONCTIONNEMENT DU MOULIN :
La force motrice du moulin est évidemment le vent, qui souffle en moyenne entre 20 et 60 km/heure,
sauf durant les périodes de vents dominants .
En vue du fonctionnement, les ailes doivent être orientées face au vent. Ceci se fait manuellement. Il faut plusieurs personnes
diriger le moulin face au vent.
Pour être opérationnel, les ailes du moulin ont des lames en peupliers qui sont rajoutées ou enlenvées en fonction de la force du vent celles ci-sont numérotées et ont un emplacement précis.
Vu de l'intérieur, les ailes tournent dans le sens des aiguilles d'une montre.
Elles commandent la meule qui tourne en sens contraire, en rapport de 1 pour 5.
L'axe pourvu d'alluchons (dénommé le "lanterneau"), fait tourner le gros fer carré, qui repose
sur l'étrier de la meule tournante. En bas, le petit fer rond de 5 cm de diamètre, équipé d'un ergot de centrage
en haut et en bas, passe à travers la meule fixe (dite dormante) et vient se loger dans le trou borgne de l'étrier
et sur le frein de réglage en dessous.
Au-dessus, un "frein de parking" bloque les ailes lorsque le moulin ne tourne pas.
Les meules pèsent environs chacune 1 tonne en calcaire dur,
La meule tournante est striée en oblique.
Les stries sont larges à l'intérieur et plus étroites à l'extérieur.
Les graines sont versées par une trémie de forme pyramidale inversée. Elle peut contenir 50 kg de blé.
Elle débouche dans une goulotte suspendue, qui frappe contre la came du fer carré.
Ceci provoque le bruit spécifique du moulin en marche. La farine, résultat des graines moulues, est poussée
vers l'extérieur et tombe dans les récipients.
Lien de la première partie du texte
http://ecole.entre2guiers.free.fr/fonctionnement_moulins_vent.htm
Pour que l’hélice tourne, il faut du vent.
Si le vent ne souffle pas dans la bonne direction, il faut tourner le toit grâce à la poutre en bois.
Lorsqu'elle tourne, l’hélice entraîne une grande roue dentée. A son tour, celle-ci fait tourner une petite roue dentée. La petite roue dentée est liée à l’arbre de transmission.
L'arbre de transmission actionne la meule mobile qui écrase les graines de blé, les raisins ou les olives sur la meule fixe.
Afin de pouvoir arrêter les hélices, il y a un frein: c'est une barre de fer qui bloque les hélices.
Nous avons construit à l'école des maquettes de ces différents moulins pour comprendre leur fonctionnement. (cliquez sur le lien hypertexte pour voir ses maquettes).
L'arbre des ailes , d'une soixantaine de centimètres de diamètre, est appuyé à l'avant sur le joug, lui même soutenu par le porte-joug.
Il tourne sur un marbre abondamment graissé.
A l'arrière, il tourne dans un ensemble de pièces appelé la prison.
La prison est composée du marbre sur lequel repose le petit collet de l'arbre tournant, le palier de heurtoir et le heurtoir. Son axe de rotation est incliné afin d'éviter la rotation du moulin ( anticouple ) lorsque les ailes tournent. Vous pouvez remarquer que les moulins crétois qui ne s'orientent pas ont leur arbre parfaitement horizontal.
Pour la majorité des moulins de France, l'arbre est creusé de deux cavités, disposées perpendiculairement, recevant les mats des ailes. Celles ci sont calées à l'aide de coins en bois.
Afin que le bois ne fende pas sous l'effort de la torsion engendrée par la rotation des vergues, l'extrémité de l'arbre moteur est frétée à l'aide de tirants en acier. Parfois même, les angles reçoivent des cornières en acier.
Dans les Flandres ( Nord, Belgique, Hollande), le nez d'arbre est remplacé par une tête en fonte assurant le maintient des vergues et le roulement sur le marbre. Dans ce cas, le nez est scié en croix afin de recevoir la partie mâle de la tête, puis l'arbre est frété pour les mêmes raisons que précédemment. Cette méthode est apparue tardivement, lorsque le prix de la production de la fonte est devenu abordable. L'arbre, raccourci, reste en bois et transmet le mouvement de rotation au rouet.
En Hollande, et au Royaume-uni, toujours pour les mêmes raisons, les arbres en fonte ont été produits en série, car la demande était importante encore, contrairement à la France où les moulins à vent déclinaient déjà. |
Le rouet :
La grande roue , en bois, dentée, destinée à transmettre le mouvement est appelée le rouet. Elle fait entre 1,5 et 2,6 mètres de diamètre. Les dents se nomment les alluchons. Elles sont en cormier ou en frêne, au nombre de 90 environ pour les plus grandes couronnes et forment la chaussure du rouet. La jante du rouet est légèrement évidée pour recevoir une lame d'acier souple sur sa partie supérieur. C'est le frein. Ce frein est commandé par une forte barre de chêne d'environ 4.5 mètre de long. Autrefois le frein était en bois refendu. On trouvait ces freins en bois refendus dans "les foires aux cercles". Ils étaient fabriqués par des cercliers ou cerclaires-merrandiers qui fournissaient aussi les douelles de tonneaux.
Le rouet entraîne la lanterne et le système de monter les sacs de blés.
Chausser ou déchausser, c'est poser ou déposer les alluchons. C'est un travail délicat, fait par des ouvriers spécialisés.
Certains moulins ( rares ) ont deux rouets et entraînent deux paires de meules. Plus généralement, lorsque deux paires de meules sont utilisées, un jeu d'engrenage permet la distribution de la force motrice à partir d'un seul rouet.
La lanterne :
Pour les moulins à une seule paire de meule, la lanterne appelée aussi pelote peut être en fonte ou en bois suivant l'époque de construction ou de restauration. Elle possède de sept et jusqu'à une quinzaine de dents. L'axe du pignon au sommet est maintenu par une pièce de bois appelé poêlier. L'axe, le gros fer, commande directement les meules.
La transmission des ailes
à la meule
Dans les plus gros moulins où plusieurs paires de meules peuvent être entraînées, la lanterne en général avec nombre de dents plus important, entraîne une couronne dentée qui distribue la puissance soit sur deux paires de meules à la fois si la puissance du moulin le permet, soit sur une des deux seulement. Dans le Lauragais, par exemple, les derniers moulins avaient deux paires de meules au rez-de-chaussée. Une servait pour faire de la farine, l'autre pour broyer le grain. Suivant le travail à réaliser il embrayait la lanterne secondaire d'une des paires de meule sur la couronne menante, le hérisson. L'autre ne tournant pas.
Toujours dans les moulins de grande taille, un mécanisme anti-retour, le renard, positionné en aval de la lanterne, permet d'éviter de faire tourner en sens inverse certains accessoires inhérents à la fabrication de la farine. Cependant cet équipement n'est pas très répandu.
Pour en savoir plus cliquer sur le lien de provenance du texte.
Les moulins d'Ally
A la suite de la Révolution et la fin des droits banaux, la première moitié du XIXe siècle voit s'ériger de nombreux moulins, d'envergure artisanale (à l'usage d'un village) ou familiale.
Représentatifs de ces changements de société, les moulins d'Ally ont été construits autour de 1820. Cela ne signifie pas qu'il n'y eût aucun moulin à Ally au Moyen-Age, mais aucune trace n'est connue. Moulins privés, ils étaient utilisés par les familles auxquelles ils appartenaient, familles de paysans ou de mineurs, à qui ils apportaient une autonomie certainement appréciée. Ces moulins étaient tous majoritairement des moulins à farine.
La particularité d'Ally réside bien dans le fait d'avoir compté majoritairement des moulins à vent, 10 au total au XIXe siècle, contre 7 moulins à eau. Particularité expliquée par un pays très venté, traversé par des cours d'eau de faible débit.
Les moulins à vent d'Ally sont des tours à corps cylindrique, construits en pierres de pays avec quelques moellons de quartz. A l'inverse des moulins en bois dont le corps entier pivote, seul le toit conique tourne sur un chemin de roulement circulaire. On faisait pivoter ce toit à l'aide d'une queue, longue pièce de bois fixée sur une traverse de la charpente, afin de placer les ailes dans l'axe du vent…ou de les détourner, lorsqu'on souhaitait arrêter le moulin.
De taille restreinte, ces moulins à vent s'apparentent à ceux que l'on trouve surtout dans le sud de la France : Provence, Lauragais, Quercy, Aquitaine…
XIXème Siècle...
"C'est l'âge d'or des moulins à vent! Chacun sur leur colline, ce sont des personnages un peu fiers qui montent une garde d'honneur autour de nos villages. Mais dès que le vent se lève, les voici qui frémissent, s'agitent, craquent. Le mouvement est en eux. Le meunier monte alors dans son domaine, fait pivoter le toit, pose les panneaux sur leurs nervures, enlève la cale les ailes commencent leur ronde. Le maître referme la porte sur lui et dans la pénombre alimente ses meules, surveille sa mécanique tout en rêvant, pendant que le bâtiment gémit. En mettant la tête à la petite fenêtre, il peut contempler ce gigantesque ballet qui se danse aux environs d'Ally." Extrait de : "ALLY, village arabe en Auvergne" 3ème édition augmentée, 1988 - Edition Bayssat 63 Vis le Comte (D'après Gabriel Bayssat)- Remerciements à l'auteur pour les emprunts effectués.
Plusieurs fois séculaire, l'ère des moulins voit son apogée et sa chute durant le même siècle, le XIXe, en raison des progrès techniques de l'industrialisation.
Si la période post-révolutionnaire voit d'abord s'ériger de nombreux moulins, l'essor va être de courte durée, en particulier pour les moulins à vent, ces grands échevelés capricieux !
Les moulins à eau, quant à eux, vont profiter dans le même temps des améliorations apportées par la vapeur : meules de pierre de qualité, roue plus performante, puis vers 1826, ce nouveau moteur hydraulique qu'est la turbine. Adoptée par de nombreux moulins à eau, c'est parfois cette même turbine qui apporte, quelques années plus tard, la première électricité aux villages.
Mais revenons à la vapeur, puisque c'est elle qui porte un coup fatal aux moulins. Avant tout, elle marque le passage de l'utilisation des énergies naturelles, l'eau et l'air, aux énergies dépendantes : vapeur, gaz pauvre, diesel puis électricité, cette dernière prenant finalement le dessus au point de supplanter toutes les autres énergies.
Techniquement enfin, l'antique système des meules superposées est écarté, dans les années 1920, au profit de modernes mécaniques à cylindres.
XXème siècle
Les moulins traditionnels vont continuer à tourner, de moins en moins cependant, et essentiellement pour la farine. Quelques réparations et modifications eurent lieu durant la « belle époque » sur certains moulins, les pièces en bois furent remplacées par des pièces en fer, les engrenages, par exemple.. Or curieusement, ce ne fut pas le cas au moulin de Pargeat (visites guidées) qui conserva lui, à peu près intégralement son mécanisme des siècles passés, d’où l’intérêt qu’il présente aujourd’hui. (Sources : Gabriel Bayssat)
Les moulins d'Ally, à eau comme à vent, ont tourné pour certains jusque dans les années 1930. Parfois remis en activité durant la deuxième guerre mondiale, les moulins à vent ont aussi servi, durant cette période sombre, à communiquer d'un village à l'autre ou comme lieu de rendez-vous et de réunion pour la résistance.
Le dernier moulin à avoir tourné serait celui de la Maison Blanche, jusqu’en 1956.
Abandonnés peu à peu, mal entretenus, détruits par les guerres du XXe siècle, les moulins à vent, particulièrement exposés aux intempéries, subissent une désagrégation accélérée.