Un peu d'histoire
Le château-vieux fut incendié en 1580 suite à une épidémie de peste. Le château (actuelle mairie) est reconstruit au milieu du XVIIe siècle, à l’initiative de Guillaume de Montboissier Beaufort-Canillac, avec l'aide financière de son ami Mazarin.
Au XVIIIe siècle, la façade est harmonieusement remaniée par Philippe-Claude II de Montboissier Beaufort-Canillac.
Les origines de la ville
Ponte Casteri, le Pont, Castrum Pontis, Pont-du-Chasteau, autant de noms, autant d’étapes qui marquèrent la formation de la ville que nous connaissons.
A l'origine, trois bourgs nés à l’époque carolingienne, sans que l’on puisse donner de dates trop précises, donnèrent naissance à Pont-du-Château :
- à l’ouest Paulhat : déjà durant la paix romaine existaient dans le grand marais connu sous le nom de Limagne, de grandes fermes gallo-romaines, le Redon, Picou, la Tourette Chazal, mais à l’époque carolingienne grandit le village de Paulhat, au pied des buttes des Littes et du Ruchon…
- le village de Machal : né au paléolithique sous le Puy de Mur, il disparut lors des invasions normandes. Apparut alors sur la butte fortifiée, l’église Ste Martine entourée d’un village qui vivait des activités liées à la rivière Allier…
- enfin sur le rebord escarpé contre lequel butte la rivière, en une période fréquemment troublée par les incursions des Vikings, surgit un haut donjon de pierre que Louis Le Gros assiégea en 1122 et détruisit…
La ville médiévale
Guy de Dampierre s’empara de Pont-du-Château en 1212, pour le compte du roi de France, Philippe Auguste, lequel rattacha la ville à la couronne. Devenue au XIIIe siècle une véritable citadelle avec son « château vieux » et son unique enceinte, Philippe Auguste en fit une ville garnison, la dotant bientôt de deux nouvelles enceintes avec tours, portes et des remparts que l’on devine dans le plan de la vieille ville. Deux églises enrichissent ce patrimoine :
- Sainte-Martine, bel édifice d’art roman dont la construction s’étale sur plusieurs siècles depuis le XIIIe siècle, et récemment restaurée avec ses riches peintures d’origine
- et Notre-Dame de Paulhat, disparue du marais vers 1356 puis reconstruite à l’ouest des fortifications en 1384, et à nouveau détruite. Elle revêtira au XVIe siècle, avec la Renaissance, une étonnante architecture, résurgence de l’art roman Auvergnat.
La ville classique
Guillaume de Montboissier Beaufort-Canilhac, lieutenant général de l’armée d’Italie en 1654, de retour en Auvergne, comblé d’honneurs par Louis XIV, aidé de son ami Mazarin, fit édifier le château actuel, face à la vallée de l’Allier (le château-vieux ayant brulé). Il est construit selon une architecture civile fin Louis XIII début Louis XIV, avec sa façade nord couronnée d’une terrasse, son perron à double révolution, sa large terrasse sud qui surplombe des jardins à la française.
Au siècle des Lumière
Philippe-Claude de Montboissier Beaufort-Canilhac, après 1750, entreprit d’importants aménagements en son château : de vastes écuries à l’ouest, sculptures et parements en pierre de Volvic pour la façade nord, aménagements intérieurs faits de boiseries et peintures des plafonds à la française, pour n'en citer que quelques-uns.
À la même époque, entre 1765 et 1773, on construit un nouveau pont en pierre, un pont à nos jours indestructible malgré les inondations spectaculaires de l’Allier, et qui permit à la route royale 89 de poursuivre son itinéraire entre Lyon et Bordeaux.
Depuis près de 150 ans on traversait la rivière sur un bac !
Au XIXe siècle
Pont-du-Château possédait alors cinq ports, la Vortille, les Palisses, les Bouères, la Borde St Aventin et le port d’Amont. Ce dernier était le seul port bâti sur l’Allier entre Brioude et Moulins. L'activité batelière au début du siècle allait bon train ! Des milliers de sapinières chargées de charbon de Brassac, de vin, de pierres de Volvic, de papier, de bois, de chanvre partaient sur l'Allier à destination de Paris (grâce à l'ouverture du canal de Briare en 1642).
L'avénement du chemin de fer contraindra la batellerie et ses mariniers au silence à partir de 1865
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