Captée à une centaine de mètres sous terre, l'Eau de Saint-Géron, un village du nord-ouest de la Haute-Loire, à dix kilomètres de Brioude, fait son grand retour parmi les bouteilles d'eaux minérales naturellement gazeuses. Exploitée à partir de 1883, sa commercialisation a été stoppée en 1976 lorsque l'Européenne de Brasserie a restructuré l'entreprise à laquelle elle appartenait.
La production redémarre à l'initiative du propriétaire de la source, Daniel Beurrier, qui a réuni autour de lui une quarantaine d'actionnaires pour constituer la SAS des Eaux de Saint-Géron, présidée par Hervé Salhi. La plupart appartient au monde de la distribution de vins de Bordeaux ou de Champagne ou de la gastronomie. Les chefs Alain Dutournier et Michel Rostang, deux macarons au Guide Rouge Michelin, font partie de ces derniers.
Contenant très soigné
Issue de la source baptisée « Gallo-Romaine », cette boisson dite d'exception selon ses promoteurs, aux bulles très fines et faiblement minéralisée, vise les grandes tables. La Saint Géron, seule eau de la Haute-Loire présente sur le marché, a vocation à être vendue dans le réseau CHR (cafés, hôtels, restaurants) moyen et haut de gamme, les épiceries fines, les cavistes de prestige ou les bars à eau, tels que chez Colette à Paris, expliquent ses dirigeants.
Son contenant est très soigné. Ll s'agit d'une bouteille élancée de 75 centilitres en verre « perdu », c'est-à-dire non réutilisable telle quelle, ce qui garantit un aspect toujours parfait, conçue par le sculpteur-designer argentin Alberto Bali. Fabriquée par la Verrerie d'Albi, elle présente la particularité d'avoir une forme carrée, « ce qui la rend unique » souligne Philippe Gilibert, directeur général des Eaux de Saint-Géron, qui travaille depuis une vingtaine d'années dans ce secteur. L'exportation constituera un débouché significatif de cette boisson dont la production, sur la première année, devrait se situer entre 10 et 12 millions de cols (la capacité autorisée est de 40 millions de cols par an).
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