Vertaizon et son patrimoine industriel

En se promenant dans la commune de Vertaizon on peut encore apercevoir des vestiges d'une époque industrielle pas si lointaine m^me si certains bâtiments sont détruits et d'autres attribués à d'autres activités.

Un peu d'histoire

La culture de la vigne est progressivement devenue de plus en plus importante sur les coteaux du village : 750 hectares étaient cultivés entre le XVIIème et le XVIIIème siècle. De 1800 à 1870, la vigne donnait abondamment et un excellent vin de Gamay était réalisé. Les vendanges duraient un mois. Mais le phylloxéra anéantit les vignes et la misère s’installa. Aujourd’hui, seuls une cinquantaine d’hectares sont cultivés.

En plaine, on cultivait le lin, le chanvre, l’ail, le tabac, les haricots, le froment, le topinambour. La pomme de terre fut introduite vers 1850.

Sur la photo nous voyons une trace de ce passé industriel dans le hameau de Chignat.

Chignat prit son essor grâce à la construction de la voie ferrée Clermont-Ferrand / Lyon. Des hôtels se construisent, des commerçants s’installent, des usines…

Dans l'article d'anciennes photos témoignages de ce passé.

Développement de la culture du lin.

La Société Textile du Centre dont le siège social est 13, rue Ballu à Paris, nous fait connaître qu'il y aurait le plus grand intérêt pour les cultivateurs de notre région à développer dans toute la mesure du possible, la culture du lin, étant donné

surtout l'état d'anarchie dans laquelle se débat la Russie, qui était, avant la guerre, la grande productrice des lins dans le monde.

La Société Textile du Centre informe les cultivateurs quelle leur achètera les tiges arrachées des champs, séchées sur place, rendues

sur wagons, à la gare la plus proche, paiement sur récépissé du chemin de fer, sitôt les wagons rendus à l'Usine dé Vertaizon (Puy-de-Dôme).

Un financier condamné. — Après dix  longues audiences, le tribunal correctionnel de ! à  Clermont-Ferrand a condamné hier soir  François Huguet,ancien conseiller .général du Puy-de-Dôme, qui avait créé à, Chignat, près Vertaizon, une fabrique de machines agricoles, une scierie, une usine métallurgique et une usine de sècheries de cossettes de betteraves.

Puis sur la route de Vertaizon, on peut remarquer des stocks de briques : c’est une Tuilerie mécanique. M. Chilaud, remplaçant le contremaître malade, et un de ses collaborateurs, nous guide à travers le vaste établissement. Les terres argileuses sont broyées puis sortent d'une machine découpées en morceaux égaux : ces derniers sont placés sur des moules en plâtre, puis montés aux étages supérieurs où ils sont séchés et enfin descendus dans un four d'un genre spécial qui ne s'éteint jamais et est à feu roulant.

AVIS MM. les architectes,20 Juin 1889

MM. les entrepreneurs et propriétaires sont informés que l’Usine de Chaux hydraulique de M. Colombier, près la gare de Vertaizon (Puy- de-Dôme), a notablement augmenté sa production et qu’elle peut satisfaire à toutes les commandes, quel que soit leur importance, tout en assurant un bon marché à une qualité supérieure. Pour les demandes et renseignements, s’adresser ou écrire à Me Bory, agréé à Billom, syndic- gérant. (805-3)

Entreprise de Construction" Société Locorché"

ETude de M' Begon, notaire à Vertaizon (Puy-de-Dôme).

I. — Suivant acte reçu pur M’ Be-yon, notaire il Vertaizon le 19 mai 1941, les associés de la Société « Lo- corché frères, entreprise générale de constructions », société a responsabilité limitée au capital de deux crut mille fraucc, dont le siège social est à Eontainebleau, 7, avenue de I on- lailiehleaii avec usine il C.higrut, commune de Vertaizon, ont nommé M. Pierre Lécorchê, entrepreneur, demeurant à Cliignat, commune de Vertaizon, co gérant avec M. Jean 1 .écorché, déjà gérant, avec droit d'agir ensemble ou séparément, la signature d’un seul engageant la société. IL — Suivant délibération des associés do ladite société tenue au siège social à Kontumchlcuu, le vingt- deux mai mil neuf cent trente neuf, dont un extrait a été déposé au rang des minutes de M' Begon. sus nom mé, suivant acte reçu par lui le 14 juin 1941, il a été décide a lu major! ti' absolue la lontinuatioii do plein droit de la société ainsi qu'il est pré vu à l'article 4 des statuts relatifs à la durée de la société. Deux expéditions de l’acte du 19 mai 1941 et de la délibération du 22 mai 1939 ont été déposées au greffe du tribunal de commerce de Montereau le 711 juillet 1941. Pour insertion : Begon, notaire.

Les Bons Français Nous publions volontiers la lettre cidessus : Les familles Collignon et Pierson (le Verdun ont à cœur de signaler la chaleureuse réception qui leur a été faite Par M. Mesnier, maire de Verlaizon (Puy-de Dôme), et par les habitants de la localité, ainsi que le dévouement des institutrices laïques qui même pendant tes vacances, gardent leurs petits réfugiés pour leur permettre de travailler à l'Usine.

Vve COLLIGNON, Evacuée de Verdun, à Vertaizon (P.-de-D.).

A notre tour, au nom de nos compatriotes, nous adressons nos meilleurs remerciements et félicitations à ces braves gens qui comprennent leur devoir de solidarité