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La commune d'Herment est située au sein du département du Puy-de-Dôme (63) et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La population de la commune d'Herment est composée de 303 habitants (appelés Hermentois, Hermentoises).
Le canton d'Herment comprend 5 autres communes : St Germain-près-Herment, Sauvagnat, Prondines, Verneugheol et Tortebesse.
C'est une ancienne ville médiévale fortifiée qui comptait 140 feux en 1550 * , soit environs 630 habitants.
En 1897, il restait 450 hab. et le recensement de 2010 indiquait 290 hab.
Baronnie couvrant de nombreux fiefs, ville de foires dès le 13e siècle , possédant un hôpital dès 1288 et un chapitre de chanoines fondé en 1232 Herment devint une ville bourgeoise riche et habitée de nombreux notables et de commerçants. Herment avait d'ailleurs sa propre mesure de setier de blés. (Voir histoire en fin d'article)
Église
Fondée en 1145, l'église Notre-Dame d'Herment est classée monument historique depuis 1862.
Vers le milieu du XIIe siècle, le comte d’Auvergne Robert III construisit un château et une église sur la butte d’Herment qui domine toute la région. Il donna les droits paroissiaux aux chanoines du chapitre cathédral de Clermont. Une nouvelle paroisse fut créée aux dépens de paroisses plus anciennes, Verneugheol, Sauvagnat et Saint-Germain-près-Herment. En 1190, le pape Clément III confirme possession de l’église cathédrale dont l’église d’Herment et ses dépendances. En 1232, le chapitre de la cathédrale fonde un chapitre autonome (un doyen, à la collation du chapitre fondateur, un chantre et huit chanoines de 1232 à 1700, puis sept). Le chapitre d’Herment présentait le curé.
L’église est bâtie légèrement en contre-bas du château (détruit). Construite à contre-pente, on y descend par des marches. Bien que contemporaine de l’achèvement de Notre-Dame-du-Port et de Saint-Austremoine d’Issoire, elle appartient à l’aire culturelle aquitaine, aux espaces plantagenêts (Bruno Phalip) et présente une architecture bien différente.
Elle comporte une nef de quatre travées, un transept non débordant à chapelles orientées, une partie droite de chœur et une abside. Les parties basses sont en granite, le reste en pierre de lave. C’est une œuvre de tailleurs de pierre, totalement en moyen appareil de qualité, et d’une grande homogénéité.
L’abside est à pans. Les modillons figurés (têtes de bovins, masques humains) d’une grande truculence se retrouvent à Tortebesse. Le portail occidental, du début du XIIIe siècle est constitué de ressauts à boudins et cavets. Il était surmonté d’un auvent dont subsistent des corbeaux. La porte possède des pentures, classées M.H. où se retrouvent des têtes humaines et animales aux extrémités des barres principales.
Au sud de Châteaubrun (1), on montre un vaste emplacement, dans lequel se rencontrent fréquemment des briques à rebords , des médailles romaines , des vases, des canaux voûtés. A peu de distance passe la voie romaine de Clermont à Limoges. C'est là qu'une autre tradition place l'antique ville de Beauclair. Il y a de quoi attirer l'attention des savants. Deux villes de Beauclair à peu de distance ! Evidemment, il y en a une qui n'a pas existé. 11 serait peut-être assez rationnel d'admettre l'opinion de plusieurs qui disent que la ville détruite s'étendait d'Herment dans la direction de Châteaubrun. En partageant leur avis, on est toutefois très-étonné du silence des écrivains qui les premiers ont parlé de la Gaule. Une aussi grande ville aurait eu quelques lignes dans les écrits de nos prédécesseurs (2). Faut-il voir dans Beauclair le Fines Lemovicum où les Romains, suivant le Continuateur des Commentaires de César, placèrent une garnison après la conquête de l'Arvernie ? Ce Finez Lemovicum était situé sur les confins de l'Auvergne et du Limousin. Plusieurs géographes le placent à Herment ; d'autres le fixent à Toul, dans la Creuse ; Dulaure (Descript. de VAuvergne) partage l'avis de ces derniers; il me semble raisonnable de chercher cette position dans les trois cantons d'Herment, de Bourg-Lastic ou de Pontaumur, sur les confins des Lemovices. Toul est trop éloigné de l'Auvergne.
Chabrol, le dernier commentateur des Coutumes d'Auvergne, a écrit qu'Eremus, mot. latin qui veut dire désert, isolé, est l'étymologie d'Herment ; en effet, cette ville est encore entourée de bruyères, Eremus, traduit en français par Hermes, terres vagues, bruyères, convenait à l'aspeet sauvage et solitaire que devait présenter notre canton à une époque lointaine ; assurément, si les Romains ont cherché une position pour maintenir les populations de ces contrées, ils ne pouvaient en trouver une plus favorable que celle d'Herment ; c'est ce que pense un savant de l'Auvergne, M. Mathieu, qui s'est occupé spécialement de l'époque romaine. Voici ce qu'il dit d'Herment : « Dans l'antiquité, comme au Moyen-Age, cette ville eut ses remparts à double enceinte, son château avec ses souterrains, son église avec son chapitre, son couvent dans la plaine avec ses fossés encore pleins d'eau. Si l'on ajoute que son nom, d'après l'étymologie grecque ou latine du mot Epïiavi, Eremus, veut dire isolé, solitaire; si l'on tient compte des antiquités romaines découvertes sur le mamelon et à l'entour, il sera difficile de ne pas reconnaître là le siège d'une des colonies primitives chargée d'observer et de contenir au besoin les rudes populations des montagnes. Que des châteaux mérovingiens, carlovingiens et autres aient hérissé les sommets aigus de ces hauts plateaux , nul ne l'ignore ; il y reste encore des ruines imposantes, mais il est très-vraisemblable que le compagnon de Clovis ou de Charlemagne n'y fut que le successeur du colon latin ou du seigneur gaulois devenu romain. Le colon s'isolait pour ne point faire ombrage à la liberté natior^le ; le leude s'isola dans les mêmes positions, mais pour étreindre et étouffer tout élan d'indépendance. » (3).
* * Quoi.qu'il en soit, ce qu'il y a de certain, c'est que les documents du XIIe siècle appellent Herment, Hermencus, en français Lier mène, ailleurs Ermenc. Au XIIIe siècle on trouve Erment, mais le C final est plus usité que le T. Si l'on se conforme au patois du pays, on dira /eu