Le village de la peur

Chaque fois que je vais au village de Saint Jean je me transporte dans l'histoire locale, car ce village que tout le monde pense connaitre est plein de secrets et de mystères qui méritent d'être évoqués .

Voici une anecdote .

Ça se passe en France en Septembre 1947

Une  vieille fille habite depuis 12 ans seule dans le village.

LE VILLAGE DE LA PEUR

Clarisse Portal mène une vie solitaire avec son chien, ses poules et ses images pieuses.

Au village de Saint Jean Saint Gervais une commune de France qui ne  ressemble à aucune autre. Elle est perchée sur un piton, en pleine Auvergne, et elle est réduite à sa plus simple expression : une église qui remonte au 13ème  siècle, un presbytère, une mairie, une école et une seule habitante.

Dans le presbytère vit depuis douze ans dans une solitude absolue, la sœur de l’ancien curé, la seule âme vivante de cet étrange village. C’est une vieille fille âgée de 63 ans.

A la mort de son frère, elle décida de continuer à vivre seule, à l’ombre du vieux presbytère. Ses seuls compagnons : quelques poules et un chien. Une fois par an cependant, Saint-Jean- Saint-Gervais se métamorphose.

Ce village sans vie accueille pour une Journée tous ceux qui viennent en pèlerinage se mettre sous la protection du saint de la petite église : Jean-Baptiste le Décollé.

La niche dorée où repose un Jean-Baptiste en plâtre colorié qui tient sur un plateau, orné d’une grappe de raisin, sa tête ensanglantée, est solennellement promenée sur les sentiers de la colline. Quand on demande à Mlle Clarisse si elle n’a pas peur de vivre dans cette solitude farouche, elle répond :

« Mais non ici je suis sous la protection de saint Jean- Baptiste. » .

A Saint-Jean-Saint-Gervais, pays des légendes, on assure que les enfants que l’on conduit là dès leur plus jeune, âge guérissent, s’ils sont peureux, des frayeurs de leurs jeunes armées. On dit aussi que si un couple monte, le jour du pèlerinage, le sentier de chèvres qui grimpe du fond de la vallée au sommet de la colline, la main dans la main et sans se retourner, il se mariera dans l'année.

Ce n’est qu'un personnage qui, dans le pays, emprunte ce chemin sans se soucier des superstitions populaires, c’est le facteur de Jumeaux. Il  a trente-quatre kilomètres de tournée à assurer et doit desservir, en même temps que les quatorze hameaux de la commune, la boite aux lettres de Saint-Jean-Saint-Gervais.

Mlle Clarisse, la solitaire du village, n’écrit jamais, et ne reçoit qu’un journal religieux mensuel auquel elle est abonnée. Qu’importe. Le service est le service. Le facteur, chaque jour, escalade le piton, ouvre la boîte, tourne les cadrans qui signalent son passage, et s’en retourne rejoindre sa moto qui l’attend non loin de la. Le jour où la vieille demoiselle disparaîtra, la petite église sera sans doute abandonnée. il n’y aura plus qu’un cimetière où dorment de vieux morts, qu’une école vide et que cette boîte aux lettres que nulle main ne viendra jamais ouvrir.

Saint - Jean - Saint - Gervais redeviendra t il vraiment le village de la peur... car en 2025 aucun habitant ne réside au village.

En couleur le presbytère en ruine en vue aérienne avec la petite église

En photos Clarisse la procession et le village aux années 30

Vous pourrez également aller sur le lien du journal "Jour et Nuit" de Septembre 1947