Auvergne
Vichy
Le grand casino
Texte de Wikipédia et cartes postales anciennes
Le 2 juin 1901, le Grand Casino fut inauguré. Aïda de Verdi était le premier opéra donné en inauguration du théâtre. Ce théâtre est une extension du Casino de 1865 (l’ensemble est baptisé « Grand Casino ») signée Charles Lecœur3, à l’emplacement du kiosque à musique de 1866 déplacé sur la place de la République (détruit en 1935 pour la Poste). L’ancien Casino de 1865 est conservé et inséré dans la nouvelle construction, la décoration intérieure de l’opéra n’étant achevée que pour l’inauguration officielle le 31 mars 1903.
La salle, style Art nouveau, de 1 483 sièges est décorée par le peintre Léon Rudnicki4. La voûte de la coupole du dôme est ornée par Rudnicki de visages d’artistes : Sarah Bernhardt, Réjane, Coquelin, Cléo de Mérode, Mounet-Sully. Les ferronneries, les 3 portes, balustrades et rampes, sont d’Émile Robert.
Les masques sont du sculpteur Pierre Seguin5. L’opéra du Casino est inscrit Monument historique (IS) en 1975 et classé (CL) en 1996.
L’opéra de Vichy, inauguré en 1902, est également l’œuvre de Charles Lecœur assisté par Lucien Woog6 (PR).
Selon Diane Polya, directrice de l’opéra, le monument est le seul théâtre « Art nouveau » en France2.
Vichy était connue entre 1901 et 1964 sous le nom de « capitale d’été de la musique ».
Dans l’entre-deux-guerres, le rayonnement de l’Opéra est à son acmé. Un orchestre de cent musiciens, une troupe de chanteurs, danseurs et comédiens résident à Vichy à la belle saison. En moyenne 90 représentations sont données chaque été, sans compter les spectacles de ballet, d’art dramatique et de variétés. En 1935, Richard Strauss préside un congrès international des compositeurs où dix-sept nations sont représentées et dirige « Salomé ».
En juillet 1940, le gouvernement du Maréchal Pétain s’installe à Vichy et la salle de l’Opéra est le théâtre du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain par les députés et sénateurs, à l’exception de 80 d’entre eux qui s’y opposent courageusement. Une plaque commémorant cet acte de résistance est aujourd’hui apposée à l’entrée de l’Opéra. Après la Seconde Guerre mondiale, l’opéra retrouve une activité foisonnante, orchestres et troupes sont reconstitués et, précurseur en la matière, Vichy organise la vie artistique estivale de 1952 à 1963 sous forme de festivals avec de magnifiques productions. Avec le déclin du thermalisme, l’activité diminue, orchestres et troupes en résidence s’amenuisent puis disparaissent en 1970.
L’Opéra accueille néanmoins de belles productions, mais suite à une dégradation constatée de la salle, un incendie s’est produit en 1986. L’année suivante, la Ville acquiert l’édifice et engage avec l’aide de l’État et du Département, d’importants travaux de restauration sous la conduite des Monuments Historiques. Depuis 1995, l’Opéra a retrouvé tout son éclat et permet à nouveau d’accueillir de très beaux spectacles.