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Conchon Quinette
Une entreprise qui avant Ducellier employait de la main d'oeuvre féminine dans plusieurs villes d'Auvergne dont Ste Florine,Brassac et La Combelle.
Le siège étant à Clermont -Ferrand.
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Les photos proviennent de collections privés et d'images du net
Comment une modeste affaire de confection à domicile est devenue la plus importante usine de vêtements du Centre de la France.
Pierre Gabriel Gonzalez pgg@wanadoo.fr
Tout d'abord, penchons-nous sur les origines généalogiques de cette famille. Nous la situons vers 1650 à Volvic où un dénommé Benoît Conchon, maître voiturier, lègue l'entreprise de messagerie à ses deux fils qui en poursuivent l'exploitation. Pendant les deux siècles suivants, la famille Conchon au sens large compte aussi à Riom des notaires royaux, des médecins, des juges et des avocats. C'est un prénommé Jean, descendant de la branche installée à Volvic, qui franchit le pas au début du XIXe siècle et vient s'installer à Clermont comme maître boulanger au 27 de la rue de l'Écu (avenue des États-Unis, aujourd'hui). Le cadet de ses fils, Jean-Philibert, d'abord apprenti-serrurier rue des Chaussetiers, épouse Eugénie Quinette, originaire de Normandie, dont les parents exploitent un commerce de vêtements et notamment de limousines, sortes de grandes capes protectrices chères à nos bergers. En 1844, nous retrouvons le jeune couple qui s'identifie pour la première fois sous le nom de Conchon-Quinette à la tête d'un commerce de vêtements et de rouennerie (toile de coton tissée à Rouen) qui se situait rue Blatin, à l'emplacement de l'actuelle Caisse d'assurances maladie. A cette époque, les maisons de commerce ne disposaient pas d'ateliers de fabrication. Les commandes étaient exécutées entièrement à la main par des couturières à domicile. D'invention récente, les machines à coudre coûtaient encore une petite fortune et restaient donc hors de portée des budgets modestes.
Pendant la guerre de 1870, les affaires prenaient une tournure nouvelle avec l'ouverture d'un véritable atelier à la suite à une demande importante d'uniformes destinées à équiper les gardes mobiles. Rappelons en quelques mots comment est né ce corps d'armée dans le cadre de la conscription par tirage au sort. Les jeunes gens qui avaient tiré les « bons » numéros étaient incorporés dans l'armée active pour sept ans de service (!). Les autres jeunes gens, bien que reconnus aptes à servir, allaient rejoindre la Garde mobile. Les « Mobiles » ou « Moblots » comme on les appelait parfois, étaient équipés par l'administration civile de chaque préfecture. Pour leurs uniformes, leur ville fournissait le drap et chacun devait passer commande de la coupe chez son tailleur. Ce nouveau marché marqua les débuts de l'expansion de l'entreprise Conchon-Quinette. Nous la retrouverons dimanche prochain avec le personnage haut en couleur que fut Hippolyte Conchon-Quinette.
Un projet d’aménagement urbain méconnu (Clermont-Ferrand, 1944)
En 1944, l’esprit est à la reconstruction. Si le bâti de Clermont-Ferrand n’a pas été trop affecté par la guerre (des bombardements ont visé les usines Michelin de Montferrand), la municipalité hérite à cette date de la fortune d’Hippolyte Conchon-Quinette, un de ses riches administrés, à la condition expresse de reconstruire l’hôtel de ville à l’emplacement le plus adéquat.
L’hôtel de ville avait été construit entre 1828 et 1847 sur les plans de Louis-Charles-François Ledru, architecte de la ville. À l’époque le programme de l’édifice était triple : la partie sur la rue était bien dévolue à l’hôtel de ville et à l’arrière se trouvaient le tribunal puis la maison d’arrêt. Le site était celui notamment du château des comtes puis de la Cour des aides (un des lieux où était rendue la justice sous l’Ancien Régime). Concernant l’édifice lui-même, dans un rapport de 1944 émanant de la municipalité et précédant l’acceptation du legs Conchon-Quinette, on peut lire : « nous ne pouvons pas dire que le legs de M. Conchon aille au-devant de nos désirs ». Pourtant en 1925 un projet de surélévation indique déjà un défaut de place, état des lieux confirmé par un projet de l’architecte de la ville de 1933 qui prévoit une reconstruction complète de l’hôtel de ville (fig. 1).
Fig. 1 : Projet de construction d’un hôtel de ville, 17 mai 1933, par Marcel Depailler, architecte de la ville.
Archives municipales de Clermont-Ferrand, 1 M 1-61, 6bis.
Périn, Jean-Michel, 2011 © Région Auvergne - Inventaire général, ADAGP.
Un projet d’aménagement urbain méconnu (Clermont-Ferrand, 1944)
Bénédicte Renaud
b.renaud@cr-auvergne.fr
© Région Auvergne - Inventaire général
Décembre 2011
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