Le château de Paulhac
Je reviens sur ce site mais pour de tristes circonstances.
Le 30 Juillet 2013 le drame
Voici les extraits de presses
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2013/07/30/le-chateau-de-paulhac-en-haute-loire-en-feu-1644007.html
Le Château de Paulhac en Haute-Loire en feu
Incendie château de Paulhac - Simon Dechet
Le Château de Paulhac, près de Brioude, était en feu mardi. L'incendie se serait déclaré vers 13 heures depuis la tour carrée.
C’est un incendie violent et dévastateur qui s’est déclaré mardi en milieu de journée, peu après 13 heures, sous les combles de cette bâtisse du XIIe siècle, située au-dessus du bourg.
Alertés par plusieurs appels, les sapeurs-pompiers sont venus en nombre pour maîtriser les flammes. Maurice Colosetti, propriétaire de l’édifice depuis une quinzaine d’années, n’a rien pu faire : « J’étais dans la cour quand j’ai vu les flammes. J’ai couru pour monter et éteindre le feu. J’ai vidé cinq extincteurs, mais ça n’a pas suffi ».
Parti d’une extrémité du château, l’incendie s’est rapidement propagé à l’ensemble de l’imposante toiture du bâtiment, d’environ 2.000 mètres carrés. Un travail délicat pour les pompiers, qui ont dû solliciter des renforts.
Soixante pompiers mobilisés sur place
L’étendue des dégâts est difficilement quantifiable. Si la toiture a été totalement détruite, le second étage semble n’être qu’en partie ravagé. Les autorités craignent un effondrement et un affaissement du toit sous le poids du bois, des tuiles et de l’eau. L’édifice, qui comprend 75 pièces, a peut-être perdu une partie de son mobilier et de ses tapisseries de valeur.
L’origine du sinistre est encore inconnue. Selon le propriétaire, l’incendie aurait pour origine la foudre tombée sur le château dimanche dernier. Le feu aurait couvé sous les toits avant de se déclarer. Une version non confirmée par les autorités.
Au total, une soixantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Le feu a été circonscrit en fin d’après-midi. Les responsables ont mis en place un plan de longue durée, pour éviter toute reprise. De nombreux pompiers ont passé la nuit sur place. L’intervention doit se poursuivre aujourd’hui.
Extrait du journal LaMontagne
Dix jours après l'incendie, le château de Paulhac
panse ses plaies
Le château de Paulhac après l'incendie - Carole Eon-Groslier
«Lorsque j'ai vu le château en flammes, c'est comme si l'âme de Paulhac partait en fumée », glisse Maurice, venu tout naturellement prêter main-forte au couple de sinistrés.
À ses côtés, Daniel, Jean-Paul, Denis et Lucien ont acquis la même certitude : tenter d'aider à sauver ce qui peut l'être. Tous ont pris spontanément la route de la bâtisse défigurée par les flammes. « Nous sommes des voisins. Moi, je suis là depuis 60 ans et le château est mon décor. Nous avons tous ressenti un choc terrible en apercevant l'incendie. Beaucoup de gens pleuraient… C'est un vrai spectacle de désolation », se lamente Jean-Paul, la voix tremblante.
Une douleur générale que la vision des dégâts occasionnés ravive. « Beaucoup de personnes croient que seules les combles ont été touchés, alors que l'édifice tient tel un château de carte. Le second étage est ravagé et les plafonds du premier tiennent à l'aide de chandelles en ferraille ! », déplore Maurice Colosetti, le maître des lieux, agacé par les bavardages entourant le sinistre.
La cause accidentelle privilégiée
Soucieux de très vite éteindre les rumeurs, le châtelain insiste : « La cause du sinistre a été confirmée par les images satellites des experts. Deux impacts de foudre ont frappé la bâtisse, 48 heures avant le départ du feu. Malgré la présence de paratonnerres, l'une des branches de la foudre aurait touché la charpente, provoquant une combustion lente du bois et la prolifération de gaz extrêmement inflammables ». Si aucune piste n'est exclue, la thèse accidentelle est privilégiée par la gendarmerie.
Bien décidé à définitivement faire taire les mauvaises langues, Maurice Colosetti livre les secrets de ses finances : « J'ai assuré le mobilier à hauteur de 50.000 €, c'est dérisoire. Idem pour le reste, les primes étaient si élevées que le château était assuré à seulement 30 % de sa valeur totale ! Ma perte est immense. Je me souviens des propos de mon assureur, qui me disait il y a deux ans : "un château ne brûle jamais entièrement", pour me décider à baisser mes primes. Je l'ai suivi, car c'est un vrai problème de trouver un assureur lorsque l'on est classé monument historique ! »
Et si l'estimation des dégâts et la sécurisation des lieux monopolisent l'attention immédiate de tous, le résident du château entrevoit l'avenir avec angoisse. « Je suis dépendant des monuments historiques pour la reconstruction. Ce sont eux qui mandatent des artisans chevronnés. Autant vous dire que la facture est impossible à régler. C'est un vrai coup de bambou. »
Une association créée
Face à ce gouffre financier, le propriétaire compte sur l'appui des amoureux d'histoire : « Je recherche des sponsors nationaux ou européens et une association de sauvegarde du château est en cours de montage. Des manifestations seront organisées pour collecter des fonds. Même si la culture n'est pas au goût du jour, je suis bien décidé à me battre. »
Carole Eon-Groslier
Extrait du Journal "la Ruche"
Château de Paulhac : «Dans l'immédiat, il faut
créer l'association»
Les cicatrices causées par l'incendie du 30 juillet sont visibles dès l'entrée du village. Trois semaines après le sinistre, des habitants de Paulhac ont décidé d'agir. L'association pour la sauvegarde du château de Paulhac est sur le point de naître, et avec elle, l'espoir de voir bientôt la demeure ancestrale à nouveau coiffée de sa toiture.
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«C'est un soutien précieux» confie Nathalia Colosetti, propriétaire avec son époux du château de Paulhac. Lundi soir, la salle féodale a été choisie pour accueillir la réunion. Une trentaine de personnes est partie prenante pour créer une association. Depuis le début de la catastrophe, celles et ceux qui ont apporté une aide immédiate comprennent qu'ils ne pourront y parvenir seuls. Les dégâts sont colossaux et se chiffrent en millions d'euros. Lucien Ayel, ancien maire de Paulhac est de ceux là. Il préside la réunion pour la constitution de l'association. Rapidement, deux objectifs sont définis : la sauvegarde du bâtiment et la reconstruction de la toiture. Pour cela, la collecte de fonds est indispensable. Faire connaître la situation du château au plus grand nombre aussi. Un blog va être prochainement créer. «L'intérieur est le souci des propriétaires», indique Daniel Touchebœuf, membre du bureau chargé du secrétariat.
Château de Paulhac : "Dans l'immédiat, il faut
créer l'association"
Les cicatrices causées par l'incendie du 30 juillet sont visibles dès l'entrée du village. Trois semaines après le sinistre, des habitants de Paulhac ont décidé d'agir. L'association pour la sauvegarde du château de Paulhac est sur le point de naître, et avec elle, l'espoir de voir bientôt la demeure ancestrale à nouveau coiffée de sa toiture.
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"C'est un soutien précieux" confie Nathalia Colosetti, propriétaire avec son époux du château de Paulhac.
Lundi soir, la salle féodale a été choisie pour accueillir la réunion.
Une trentaine de personnes étaient présentes pour créer une association.
Depuis le début, celles et ceux qui ont apporté une aide immédiate comprennent qu'ils ne pourront y parvenir seuls.
Les dégâts sont colossaux et se chiffrent en millions d'euros.
Lucien Ayel, ancien maire de Paulhac est de ceux là.
Il préside la réunion pour la constitution de l'association.
Rapidement, deux objectifs sont définis : la sauvegarde du bâtiment et la reconstruction de la toiture.
Pour cela, la collecte de fonds est indispensable. Faire connaître la situation du château au plus grand nombre aussi.
http://www.leveil.fr/faits-divers/Chateau-de-Paulhac-Dans-l-immediat-il-faut-creer-l-association-103108
Une des tuiles du Chateau en vente pour aider à la restauration
Auvergne > Haute-Loire > Brioude 13/09/13 - 06h00
Des conflits agitent l’association de sauvegardecréée quelques jours après l’incendie du 30 juillet
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Les noces auront été de courte durée entre les responsables de l’association de sauvegarde du château de Paulhac, Lucien Ayel, vice-président?; Maurice Virat, président, et Marius Fournerie, vice-président - photo carole eon-groslier
Le 30 juillet, le château de Paulhac était ravagé par les flammes. La solidarité s’organisait alors autour d’une association de sauvegarde, mais, un mois plus tard, la température grimpe entre ses membres.
«Les membres de l'association m'ont dit que je faisais des actions minables et que tout ce que j'entreprenais était nul ! », se lamente Marius Fournerie, vice-président de l'association de sauvegarde du château de Paulhac.
Une lettre
à Johnny Hallyday
Un vice-président sur la sellette, pourtant accueilli les bras ouverts au lendemain du sinistre, pour prêter main-forte à l'évacuation des gravats. « Je suis décorateur et restaurateur de meubles et j'ai voulu proposer mon aide. Je me suis servi de la structure "Arts et traditions" dont je suis membre pour collecter 340 euros sur le marché en vendant des tuiles à 2 euros. Sans compter toutes les réductions que j'ai obtenues auprès d'entreprises locales avec lesquelles j'ai un compte professionnel. Et, aujourd'hui, on me jette comme un malpropre. Pire encore, j'ai reçu un coup de pied-de-biche ! »
Le bras couvert de bleus, Marius Fournerie relate son éviction musclée du château : « On m'a reproché de tout faire dans mon coin, alors que j'ai cherché des solutions en accord avec les autres. Lors de ma dernière visite, le ton est monté et j'ai pris un coup de pied-de-biche. J'ai évité le marteau qui était pourtant pointé en ma direction »
« Le cliché du châtelain plein aux as fonctionne »
Réunie jeudi dernier en assemblée générale à Paulhac, en l'absence de Marius Fournerie, l'association de sauvegarde du château a livré sa version des faits par la voix de son président, Maurice Virat.
« Cet homme est une association à lui tout seul. Quand il nous a dit qu'il allait faire venir Johnny Hallyday, on s'est dit qu'il était temps d'arrêter la collaboration », a-t-il tout suite ironisé. Avant d'être relayé par Lucien Ayel, l'autre vice-président et ancien maire de la commune. « On a travaillé comme des titans pour déblayer le château pendant que lui vendait ses tuiles à deux euros… »
Ballottés au gré de ces vents contraires, les époux Colosetti, propriétaires du château, s'agacent. Trop de temps de perdu. Trop peu de mains tendues.
« Le cliché du châtelain plein aux as a bien fonctionné ! Le châtelain, il se débrouille ! Nous avons subi des échecs cuisants pour nos quatre concerts de solidarité, mais aussi pour la conférence sur la foudre. L'ultime action lancée par ma femme à La Chaise-Dieu reste à ce jour sans réponse », lance un Maurice Colosetti abattu. Rattrapé par l'amertume, le propriétaire avoue son malaise face au brusque regain d'intérêt pour son château. « Pendant dix ans, le château a été ouvert à la visite et très peu de Brivadois peuvent se vanter de l'avoir vu dans sa splendeur. Aujourd'hui, en ruines, il attire les curieux, et certains me demandent même de le visiter. C'est un peu tard… »
Face à cette situation explosive, les élus du territoire, pourtant prêts à se mobiliser, ont opté pour une posture plus sage : prendre du recul. À l'image de Jean-Jacques Faucher, Peter Vigier ou Annie Bard, maire de Paulhac, qui ne souhaitent pas se mêler à ces polémiques.
Dans ce contexte de guerre ouverte, difficile d'envisager l'avenir proche d'une structure rendue peu crédible par ses conflits internes. Au point d'alimenter nombre de débats à quelques mois des municipales. « Il ne faudrait pas que ce pauvre château soit l'occasion, pour certains, de faire de la politique et de se faire bien voir », commente ainsi un habitant de Paulhac…
Journées du patrimoine. L'histoire et la vie du château de Paulhac, à découvrir de 10 heures à 19 heures, dans la salle périscolaire de Paulhac, ce week-end.
Carole Eon-Groslier et Simon Dechet