Extrait de La Montagne
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Sa mauvaise réputation en faisait le coupable idéal. Mais il a toujours nié. Condamné à mort, puis envoyé en Guyane, Jean Courneyre meurt deux ans après, des rigueurs du bagne.
Jean Courneyre n'a jamais avoué. Était-il coupable ? Beaucoup en ont eu la conviction. La certitude, c'est une autre affaire. Car si les présomptions étaient abondantes, les preuves formelles ont toujours manqué. N'importe. Le 14 décembre 1908, Jean Courneyre est condamné à la peine de mort. Il doit être exécuté sur une place publique du Puy-en-Velay. Il ne le sera jamais. Partisan de l'abolition de la peine de mort, le Président de la République Armand Fallières (1906-1913), gracie systématiquement tous les condamnés à mort. Jean Courneyre échappe donc à l'échafaud. Mais pas à la mort. Transféré au bagne de Cayenne, il est affecté à la coupe de bois. Les gardiens ont dû estimer que c'était bien le moins, pour un homme condamné pour avoir tué trois personnes à coups de hache.
Extrait du petit journal en 1907
TRIPLE MEURTRE
Une Famille assassinée
• dans la Haute=Loire
Un Instituteur, sa femme et sa petite-fille, sont tués, à coups de
hache, pendant la nuit. On tient l'assassin.
fDe notre correspondant particulier)
Brioude, 6 novembre.
Un triple assassinat vient de répandre la
consternation dans la commune de Vieille-
Brioude.
M. Bruhat, instituteur, sa femme et sa pe-
tite-fille, Mlle Beysseyre, âgée de neuf ans,
ont été trouvés assassinés.
Dès qu'ils furent nus au courant de cette
horrible tragédie, les magistrats de Brioude
se rendirent sur les lieux et commencèrent
leur enquête.
D'après les premiers témoignages re-
cueillis voici ce que nous avons pu savoir
sur ce drame qui est encore enveloppé de
mystère.
Horrible tragédie
Af. Bruhat avait passé la soirée d'hier
avec son adjoint et l'institutrice de l'endroit,
et après avoir accompagné cette dernière
à son domicile, il était rentré chez lui vers
dix heures et s'était couché.
Quelques instants plus tard, un inconnu
frappait à la porte de l'instituteur et l'ap-
pelait.
La nuit était profonde. M. Bruliat ne
reconnut poi-il le visiteur nocturne, néan-
moins il se leva et alla ouvrir la porte.
A reine se trouvait-il sur le seuil, que
l'inconnu le frappait à'un terrible coup de
hache sur la tête. La victime s'affaissait,
ruais le meurtrier la frappait encore avec une
sauvagerie inouïe, jusqu'à ce que le crâne
fût réduit en bouillie.
Ce premier meurtre accompli, l'assassin,
pénétrant dans la maison et allant droit à
la chambre de l'instituteur, tuait Mme Bru-
hat, puis sa petite-fille, âgée de neu ane.
11 fouillait ensuite les armoires et les pla-
cards et prenait la fuite.
Article vue par la presse Parisienne.
Le petit Parisien du 8 novembre 1907
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k562688n/f1.image.r=arvant
Les victimes en cartes postales
Le prèsumé assassin en carte postale