Patrimoine Auvergnat
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
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Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand est en grande partie dissimulée par les maisons du quartier qui l'entoure. Elle a été construite au 12è siècle, sans qu'une date plus précise puisse être avancée. Un seul document d'époque permet de dater la fin des travaux autour de 1185.
Notre-Dame du Port est une des cinq églises "majeures"(1) d'Auvergne. Une première église, construite au VIe siècle, est très endommagée par les invasions normandes. Elle est restaurée au IXe siècle avant la construction de l'église actuelle. Il ne semble pas évident de connaître les dates de celles-ci. Certains auteurs, en s'appuyant sur deux textes relatant des quêtes au XI et XIIe siècle, évoquent une construction longue en plusieurs étapes. Cependant, l'unité de l'édifice semble contredire cette hypothèse. Il est également difficile de penser, au vu de l'architecture de l'église, qu'elle daterait tout entière de la fin du XIIe siècle (le second texte évoque l'année 1185).
1)Majeures (églises majeures d'Auvergne) : les églises majeures d'Auvergne sont au nombre de cinq : Notre-Dame du Port, à Clermont Ferrand, Saint Nectaire, Saint Saturnin, Orcival et Issoire. Il s'agit de cinq belles églises romanes du XIIe siècle qui, malgré leurs personnalités propres (taille, variations), présentent de nombreuses similitudes. L'élévation de la nef est à deux niveaux, arcades et tribunes, sans fenêtre. Les collatéraux sont surmontés par des tribunes voûtées en demi-berceaux qui soutiennent le berceau central, solution originale au problème du voûtement. A l'extérieur, il n'y donc pas d'étagement vaisseau central-collatéraux. Les arcades des tribunes (et les grandes arcades) sont en revanche reproduites à l'extérieur, ce qui permet d'animer le mur plat. La coupole de la croisée, sur arc-diaphragmes ajourés, est contrebutée par des demi-berceaux, surélevés par rapport au transept, ce qui crée à l'extérieur un massif barlong caractéristique, dominé par un clocher polygonal. Le chevet, doté d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes (sauf à Saint Saturnin), dominé par le massfi du transept et le clocher, est modèle d'équilibre. Le décor, composé de billettes, modillons à copeaux, de pierres polychromes, est soigné. A l'intérieur, on note que les chapiteaux historiés se concentrent dans le choeur. Le mur de fond des transepts est orné par un triplet (2 arcades aveugles séparées par un arc en mitre). Plusieurs thèmes spécifiquement auvergnats (singes cordés, supplice de l'usurier, porte-moutons) sont développés dans les chapiteaux de la nef ou du déambulatoire.
Patrimoine Auvergnat
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Située en plein cœur de Clermont-Ferrand, Notre-Dame du Port doit son nom au quartier où elle a été édifiée. Pour s’y rendre, on est invité à prendre les rues étroites et pleines de charme du centre ancien, sans jamais se douter de ce que l’on va bientôt découvrir... Un monument de toute beauté, puissant et troublant à la fois. Inévitablement appelé à pousser la grande porte d’entée, le visiteur connaîtra bientôt d’autres surprises...
Le voici immergé tout à coup dans un univers de spiritualité et de méditation, indifférent aux vicissitudes citadines pourtant si proches ! L’église originelle fut fondée au VIème siècle par Saint-Avit, évêque de Clermont. Détruite, elle renaquit de ses cendres au XIIème siècle. On acheva la façade occidentale à l’instigation d’un autre évêque de Clermont, Ponce de Polignac, qui fit appel en 1185 à la générosité du clergé et des fidèles, promettant des indulgences et les prières des chanoines à qui se montrerait généreux.
La richesse de la sculpture est visible particulièrement dans les nombreux chapiteaux historiés.
Ils semblent montrer les séquences d’un film dont on aurait seulement retenu les images essentielles: le combat des vices (avarice) et des vertus (largesse et charité), et les scènes importantes de la Bible.
Les " épisodes " aisés à comprendre, si l’on s’offre le temps de les observer, proposent parfois des versions inédites.
C’est le cas de l’un des chapiteaux les plus remarquables qui représente Adam et Ève chassés du Paradis terrestre. L’ange prend Adam par la barbe, mais celui-ci estimant ne pas avoir été le seul coupable, tire les cheveux de sa compagne. Le décor du portail sud est à lui seul une véritable bande dessinée.
Malgré les mutilations, on reconnaît parfaitement sur le linteau à gauche, l’adoration des Mages, puis la présentation au Temple et à droite le baptême du Christ. Sur le tympan, le Christ en majesté, le tétra morphe représentant les quatre évangélistes et deux séraphins (anges) dotés de plusieurs paires d’ailes avec lesquelles ils se cachent.