Voici les photos du village de Messeix au temps ou la mine nourrissait le village et les alentours
À Messeix, les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 800 mineurs en 1960, qui sortaient 185.000 tonnes de charbon : 140 en 1988 pour 20.000 tonnes !
Depuis cette date, c'en est donc fini du charbon à Messeix… et aussi un peu de la ville qui comptait à la grande époque 600 enfants, quatre écoles, une cinquantaine de cafés… aujourd'hui, il en reste un… et une boulangerie. En perdant son charbon, la ville a tout perdu. Mais pas sa mémoire aujourd'hui entretenue dans son musée de la mine.
La mine à Messeix
1946 : Nationalisation des Houillères du Bassin d’Auvergne
Après la guerre en 1946, les mines deviennent propriété de l'État et les houillères de Messeix deviennent alors l'exploitation de Messeix des Houillères du Bassin d'Auvergne. La nationalisation des Charbonnages de France est officialisée par trois décrets successifs des 28 juin, 17 juillet et 16 septembre 1946. Le gisement de Messeix fait partie du « Grand sillon houiller du Plateau central français » qui va de Decize à Decazeville. Le statut des mineurs assure une forte augmentation de leurs salaires, rémunérations garanties par l’article 12 du statut. Le 27 novembre 1946 est créé le régime spécial de la sécurité sociale dans les mines.
1988 : Fermeture des mines
Malgré ces investissements successifs, la fermeture du dernier puits, le puits Saint-Louis, est fixée au 1er janvier 1975. Elle est repoussée jusqu’en 1988 mais en 1984, les effectifs ne sont plus que de 200 et les pertes ne font que s’accroître au fur et à mesure des années. Depuis l’annonce de la fermeture de l’exploitation minière intervenue en juillet 1988, le nombre d’habitants a régressé d’année en année passant en trente ans de 3 249 en 1968 à 1 361 en 1998. Après la fièvre de la mine pendant un siècle et demi dans une France où la population a considérablement augmenté depuis, le village préserve sous la végétation de sa riche terre volcanique, la nostalgie d’un passé ouvrier qui l’a marqué. De toutes les installations de la région, il ne subsiste aujourd'hui qu'une partie du carreau du puits Saint-Louis à Messeix : chevalement, bâtiment de la machine d'extraction, recette (détruite puis reconstruite après la fermeture de la mine lors de la transformation en musée), ateliers, bâtiments des vestiaires/bains-douches. Du matériel lourd (compresseurs, convertisseurs et commutatrices électriques…) a pu être récupéré lors de la démolition de certains bâtiments et réinstallé au niveau de la recette du puits Saint-Louis. L’association « Minérail » gère le musée et propose des visites guidées de ce site du patrimoine industriel auvergnat.
Il ne reste plus que le puits Saint-Louis, devenu musée de la Mine
Depuis le 25 janvier 1990, date de sa création, l'« Association du musée du Puits Saint-Louis - Mine de Messeix », association reconnue d'intérêt général, s'est employée à sauvegarder l'essentiel des installations minières du puits Saint-Louis, ainsi que tout le matériel cédé par les HBCM (Charbonnages de France). Le musée de la Mine reproduit les conditions de travail des mineurs de fond. Il permet aux visiteurs de ressentir les sensations du mineur. De nombreux équipements y sont mis en valeur