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Image d'illustration et ne correspond pas à l'Auberge citée
Dans son édition du 28 décembre 1902, un journaliste du « Petit Parisien Illustré » s’interrogeait : « Les fameux aubergistes de Peyrebeille qui assassinaient leurs clients, auraient-ils des imitateurs ? »
Dans ce village situé à 1140 mètres d’altitude, l’hiver est particulièrement rude où la neige est tombée en abondance, mais rien n’arrête les gens courageux.
En ce lundi 8 décembre, il fallait être bien vaillant pour battre la campagne pour ce droguiste ambulant, originaire de Bourg-d’Oisans (Isère) et âgé de 47 ans. L’homme est bien connu puisque depuis une vingtaine d’années, il propose aux habitants de la région savons, parfumerie et poudres diverses.
Jean Jacques Berliaux avait passé trois jours à Anzat et quittait l’auberge de Madame de La Rochette après avoir payé son écot. Il décidait de continuer sa tournée.
Mais avant de quitter le bourg d’Anzat-le-Luguet, il a la malencontreuse idée de faire halte à l’auberge tenue par les époux R…. Il se fait servir une consommation et lie conversation avec deux individus assis près de lui.
Berliaux homme affable et à la camaraderie facile invite à sa table ses deux compagnons de rencontre Michel L…, âgé de 37 ans du Luguet et Guillaume M…, âgé de 20 ans, natif de Besse-en-Chandesse exerçant le métier de cultivateur au Luguet.
A ce trio, s’ajoute Marie M… d’Anzat et bien connue de Berliaux qui n’hésite pas à l’inviter. Le colporteur charge Marie d’acheter une poule qui va figurer au menu de midi. Le quatuor ainsi formé vint à s’enrichir d’un duo composé de R… l’aubergiste et de son épouse.
Bonne ambiance autour de la table et chacun y va de raconter son histoire et plus particulièrement d’un procès qui n’en finit pas avec des voisins. Et Berliaux commet l’imprudence de dire : « S’il ne vous faut que 100 francs pour le terminer, je puis vous les prêter ».
Les trois hommes qui n’ignorent pas que Berliaux dispose d’un porte-monnaie bien garni , échangent de furtifs et significatifs coups d’œil.
Après le repas, Berliaux se sentant indisposé demande un lit pour se reposer.
La femme de l’aubergiste s’adresse à Marie M… « Allez-donc à la chambre et préparez un lit ».
La chambre est située dans la maison d’à côté dont les époux R… sont locataires. Dans ce bâtiment composé d’une écurie au rez-de-chaussée et d’une chambre à l’étage, la chambre communique avec le rez-de-chaussée par un escalier extérieur donnant sur la rue. De plus une trappe dissimulée dans un coin de la chambre permet d’atteindre directement l’écurie.
Berliaux et Marie M… accèdent à la chambre par l’escalier extérieur. Le lit une fois préparé, Marie M… quitte la chambre et au moment où elle atteint le bas de l’escalier, elle entend un coup de feu. « Mais on assassine, là-haut ! » s’écrie-t-elle et ouvre la porte de l’écurie pour se porter au niveau de la fameuse trappe. Elle se hisse sur des caisses vides et passant la tête dans la trappe, elle aperçoit Michel L… penché sur le lit, tenant le malheureux Berliaux par le cou et sous la menace d’un revolver lui lance « Donnez-moi vingt francs ou je vous tue ».
br> Pendant ce temps Guillaume M… le complice fouille minutieusement les effets du marchand et s’empare de la somme renfermée dans le portefeuille.
Leur coup fait, les deux malandrins quittent la chambre laissant Berliaux tremblant de peur. Ils passent près de Marie M… sans s’apercevoir de sa présence.
Perturbée par la scène dont elle a aurait été témoin, la jeune fille se rend auprès des aubergistes pour raconter ce qu’elle avait vu. En pénétrant dans la salle de l’auberge, elle découvre la femme R… le portefeuille volé à la main tandis que Guillaume M… y puise d’un air réjoui l’argent qu’il contient.
Elle prend la porte, devant laquelle elle croise Bertiaux, qui après avoir pris son ballot de marchandises va conter sa mésaventure au maire d’Anzat.
Une plainte est enregistrée par la gendarmerie d’Ardes-sur-Couze pour être transmise au Parquet d’Issoire.
Le jeudi 11 décembre au matin, les magistrats du Parquet, après un voyage de 45 kilomètres sur une route encombrée de neige, arrivent à Anzat-Le-Luguet. Accompagnés de quatre gendarmes d’Ardes-sur-Couze, MM. Bouchet Juge d’instruction, Magnin Substitut et Deligny Greffier débutent leur enquête.
Les affirmations de Berliaux et celles de Marie M… désignent les auteurs du vol, l’aubergiste R… et son épouse, et les deux lascars. Ces derniers ne se laissent pas faire et déclare que c’est Marie M… qui a dépouillé Berliaux !
L’aubergiste R… dont le rôle a été passif est accusé d’avoir prêté le fameux revolver pour effrayer Berliaux. Mais R… affirme qu’il n’a jamais eu d’arme en sa possession. Pourtant, il est notoirement connu qu’un jour il a reçu, revolver à la main, une personne qui lui réclamait une créance.
Bien qu’une balle soit retrouvée dans le plafond de la chambre, Michel L… nie farouchement avoir pénétré dans la chambre et encore moins d’avoir fait usage d’une arme.
Mais l’aubergiste R… n’en n’est pas à son coup d’essai dans la façon de traiter ses clients. Au mois de mai dernier, un domestique C… a voulu coucher à l’auberge. Alors que l’épouse R… prépare le lit et que le client ôte sa blouse, voilà que l’aubergiste survient, pistolet au poing : « Je vous surprend avec ma femme, donnez-moi six cents francs ou cela se passera mal » . Le malheureux terrorisé s’exécute, et remet la somme demandée sans discuter. De peur de représailles, il ne porte pas plainte. Mais l’événement de ces jours derniers jours le décide à en parler aux enquêteurs.
Après perquisitions, interrogatoires, auditions de témoins, les magistrats ordonnent l’arrestation de l’aubergiste et des deux autres malandrins que sont Michel L… et Guillaume L… qui sont conduits à la gendarmerie d’Ardes. L’épouse R… est laissée en liberté provisoire en qualité de mère de deux enfants.
Au petit matin du vendredi 12 décembre, il est tout juste 5 heures du matin, une charrette emmène les trois compères vers Issoire. Après avoir subi les aléas de ce transport réfrigérant et inconfortable, la charrette arrive à Issoire douze heures plus tard. Ils sont aussitôt écroués à la Maison d’Arrêt.
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