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COUGEAC s'appelait Cougeat ou Coughac
Les nombreux pêcheurs qui fréquentent la rive droite de l'Allier près du pont de Lamothe passent près d'un modeste hameau dépendant de la commune de Lamothe: c'est ce qui reste du village de Cougeat. Le cartulaire de Brioude mentionne cette localité dès l'an 881.
La chapelle du grand port de Cougeac permettait aux mariniers de prier avant de prendre l'Allier en direction de Nantes.
Plan 1936
On y voit encore les ruines d'une ancienne église romane qui était le siège d'une paroisse sous le vocable de Saint-Laurent ; l'abbesse de Lavaudieu nommait à la cure. Le jour de la fête patronale on y faisait un grand « reinage »; un document de 1669 en indique les titulaires ; ils comprenaient : le roi, la reine, le lieutenant, la lieutenante, le porte-cierge, le gouverneur, le capitaine, le trancheur, le porte-gaule, le prévôt, les porteurs, le second trancheur, le porte-gril, le porte-enseigne, le porte-manteau; la demoiselle de la reine, la servante de la reine, le porte-couronne, les porte-flambeaux, etc.
Tous ces titres s'achetaient aux enchères publiques, comme l'usage en subsiste dans quelques localités auvergnates. On possède la liste des curés de Cougeat de 1612 à la Révolution. Les derniers furent :
— Jean Pélissier, qui décéda le 26 juin 1735, à l'âge de 52 ans.
— Guillaume Bertrand, de La Mothe; il était le frère du docteur Scipion Bertrand Saint-Germain, au- teur de plusieurs ouvrages philosophiques; il mourut presque subitement le 13 avril 1762, âgé de 57 ans, et fut inhumé dans son église.
— Joachim Cayrol, curé de Chassignolles, nommé à Cougeat, opta pour rester dans son poste de montagne; pendant l'intérim, le service religieux fut assuré par les prêtres de La Mothe, les capucins, les corde- liers et autres prêtres de Brioude.
— En août 1763, Jean-Baptiste Vidal fut nommécuré de Cougeat; il y mourut le 23 novembre 1790, âgé de 67 ans ; son neveu, autre Jean-Baptiste Vidal, était curé de Lugeac près Lavaudieu; en 1794, il écrivit au maire de Brioude une curieuse lettre sur la « débapti-sation » de sa paroisse.
— En 1790-1791, le curé de Cougeat était Pierre-Antoine Salles, originaire de Chaudesaigues, aumônier de l'abbesse de Lavaudieu. Le curé assermenté fut Gilbert Sève, ancien curé de Cohade, qui se rétracta après la Terreur, devint curé de Lavaudieu, puis de Javau-gues, où il mourut en 1827.
La paroisse de Cougeat, supprimée à la Révolution,subsista comme commune rurale jusqu'au 11 décembre1842, date de son rattachement à Lamothe.
L'église de Saint-Laurent n'est plus qu'un amas de ruines ; elle rappelle du moins aux passagers des bords de l'Allier que jadis il y avait là une paroisse qui avait bien son charme étant donné son emplacement.
Texte de l'Abbé Espinasse
Cougeac on le nommait aussi Lamothe-Canillac,port de Brioude ,port de Lamothe et Cougeac.
C'était déjà en 881 un petit village très commerçant, l'antimoine était entreposé sur la rive gauche.
Cougeac avec une petite chapelle romane surmontée d'un clocher à peigne, dédié à St Laurent,est rattaché à Lamothe le 11 décembre 1842,mais après de nombreuses difficultés.
Guillaume Rogier,vicomte de Beaufort,frère ainé du pape Clément VI,propriètaire du port de Cougeac en 1343, mais aussi de bien d'autres ports jusqu'à Pont du Château son autre fief,a manifesté peu d'intérêt pour le port de Brioude.
Peu avant l'achèvement des travaux de Colbert, en 1668 la communauté de marchands de bois et charbon est incorporée à la Communauté des Marchands Frequentants,confiant le balisage à cette dernière sous l'autorité du délégué de Maringues.
A partir de cette date le port de Cougeac devient le principal entrepôt régional pour le commerce du bois des forêts de La Chaise Dieu et de la Margeride.
De ce fait le roulage du bois s'intensifie :
en 1771 deux cents chars traversent le bourg, bouviers, attelages de bœufs, trinqueballes, porteurs de longs futs, créent une circulation intense.
Les rives de l'Allier se couvrent de planches pour les sapinières, de chantiers pour la construction de bateaux, et de trains de bois.
A Cougeac tous les vendredi avait lieu le marché au bois, planches, rables pour les bords de bateaux,bois des mines de charbons.
C'était aussi deux fois par semaine , le point de départ des coches d'eau depuis la création du monopole accordé le 25 Avril 1736 aux propriètaire du canal de Briare,sous le nom "D'Yvon".
En 1807, on compte quatre auberges à Cougeac, un garde port, des propriétaires de bateaux,des marchands de bois,des charpentiers en sapinières.
Mais la large plaine de 350ha entre Lamothe et Cougeac, est souvent sujette à inondations:
Le XIX ème siècle est le théâtre de gros dégâts.
1846,1856,1867.Le chemin Fontannes-Cougeac rehaussé en 1846 ne semble pas très efficace, ce sont donc des gros travaux entrepris en 1881 qui limiteront les dégâts, mais le dernier train de bois vient de quitter Cougeac.............
source :
Je remercie Alain M adjoint à la mairie de Lamothe pour le texte ci-dessus
Plan de 1882
Ils en parlaient
On écrit de Brioude : Le 10 Janvier 1889
« Au pont de Lamothe, l'Allier a franchi les digues et la plaine de Brioude a été en partie inondée. Les villages de Crispiat, Cougeat et Cohade ont été envahis par les eaux.
» Les moulins de Vieille-Brioude ont été abandonnés et l'on a craint pendant un instant que la digue ne puisse résister et que l'importante minoterie de M. Feuillette ne disparaisse. Il n'en a rien été, heureusement.
» On ne connaît pas encore toute l'étendue des dégâts.
La Gazette des eaux : revue générale des établissements de l'Europe
La Gazette des eaux : revue générale des établissements de l'Europe -- 1889-01-10 -- periodiques
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9678491w/f8.texteImage
10 Octobre 1875
D'après une dépêche de Brioude (Haute-Loire), à la suite des pluies, l'Allier vient d'éprouver une nouvelle crue, qui a été, au pont de Lamothe, d'environ deux mètres.
Le village de Cougeat est de nouveau cerné par les eaux, au point que les maisons n'offrent plus de sécurité.
M. le sous-préfet de Brioude, accompagné du commissaire de police, s'est transporté dans ce hameau, ainsi qu'à Cohade et à Crispiat; il a donné l'ordre aux habitants, souvent récalcitrants en pareille circonstance, de quitter leur domicile de Cougeat et de se réfugier à Lamothe; une barque a été mise à leur disposition à cet effet, et le déménagement s'est opéré.
La pluie, qui continue à tomber, n'est malheureusement pas faite pour rassurer les populations.
Le Dolaison et la Borne ont également grossi d'une manière inquiétante pour les riverains.
La France : politique, scientifique et littéraire / [rédacteur en chef : Léo de Saint-Poncy]
La France : politique, scientifique et littéraire / [rédacteur en chef : Léo de Saint-Poncy] -- 1875-10-19 -- periodiques
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47434249/f3.texteImage
Document de 1877
« En ce qui concerne les travaux de défense du hameau de Cougeac, un avant-projet, dont la dépense était évaluée à 10,500 fr., fut préparé d'urgence, après l'inondation de 1875. M. le Ministre des travaux publics avait consenti, par exception, à porter le secours de l'Etat à 7,000 fr., soit aux deux tiers de la dépense. Plus tard, un projet définitif fut étudié, dont la dépense fut fixée à 16,000 francs.
« Ce projet fut soumis à l'examen de la commune de Lamothe, avec invitation de faire connaître l'importance du sacrifice qu'elle pouvait faire, ce sacrifice ne devant pas être moindre de 3,500 francs.
« La commune de Lamothe a refusé de voter les ressources qui lui étaient demandées, et il n'a pas été donné suite à cette affaire.
« Dans l'état, M. le Préfet n'ayant aucune proposition à vous faire, votre deuxième Commission vous propose simplement de donner acte à M. le Préfet de cette communication. »
M. de Saint-Ferréol fait observer que la commune de Lamothe ne peut voter des fonds pour la digue de Cougeac. —Cette commune de Lamothe, à elle seule, a déjà dépensé pour lés réparations des rives de l'Allier, 150,000 fr., et cela en pure perte, puisqu'elle n'est pas mieux à l'abri des inondations que par le passé! Sans un travail sérieux protégeant la plaine, la digue de Cougeac est, du reste, un travail inutile. — Quant à l'idée de former des syndicats, elle ne peut aboutir à réaliser un chiffre de secours sérieux. En réunissant toutes les bonnes volontés, on n'arrivera pas même à un total de 40,000 fr. —Dans une pareille situation, l'honorable membre fait observer que, lors des inondations qui ont dévasté le Midi, l'Etat est venu au secours des populations pour les deux tiers des pertes. Pourquoi, dans le département de la Haute-Loire où, depuis si longtemps, les deux grandes rivières qui le traversent dans toute son étendue, contribuent tour à tour à le ruiner et dans des proportions notables, pourquoi l'Etat n'offre-t-il qu'un tiers de secours ? Il semble au préopinant qu'il y a, là, devoir pour le Conseil de signaler au gouvernement l'importance des dégâts causés par les rivières de la Loire et de l'Allier, et
de demander que, dorénavant, l'Etat accorde deux tiers de secours aux inondés, savoir : un tiers sur le fonds de secours ordinaire, et un autre tiers sur ce que l'on appelle le fonds d'inondation.
Rapports et délibérations / Conseil général de la Haute-Loire
Rapports et délibérations / Conseil général de la Haute-Loire -- 1877 -- periodiques
Le cadastre de Cougeac, commune qui devait être rattachée à Lamothe, canton de Brioude, le 11 décembre 1842, fut achevé le 23 fructidor an XIII -10 septembre 1805 - par l'arpenteur Pointet. En raison de sa petite superficie - 212 hectares - Cougeac ne donna lieu à aucune division contrairement au cadastre parcellaire de 1824 qui comprendra deux sections, A de Cougeac et B des graviers au-delà de la Rivière ; ces sections deviendront respectivement les sections F et G de Lamothe 3. De l'examen des teintes portées sur l'unique feuille du cadastre par masses se dégage une très grande priorité accordée aux terres labourables et dans une moindre mesure aux pâtures ; venaient ensuite les prés et très peu de bois. L'ensemble du plan est divisé en 43 "masses". Nous retrouvons l'importance des cultures dans la cadastre parcellaire : les 119 hectares de labours y sont divisés en 428 parcelles soit par rapport aux 156 hectares et aux 622 parcelles de la section A, 75,9 et 68,8 %.
L'habitat de la commune de Cougeac se limitait au bourg, avec 32 maisons et 173 habitants.
Cahiers de la Haute-Loire : revue d'études locales
Cahiers de la Haute-Loire : revue d'études locales -- 1997 -- periodiques
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9769841n/f322.texteImage
Documents consultables
Cougeat : (2)
— délibérations du Conseil Municipal (1832-1842)
— registres d'Etat-Civil (1654-1822)
— documents cadastraux (an V - 1845)
— budgets (1835-1843)
— recensements des classes (1831-1839).
Lamothe : entre autres
— délibérations du Conseil Municipal (1816-1853)
— registres d'Etat-Civil (1791-1822)
(2) Cougeat, commune réunie en 1842 à Lamothe.
Cahiers de la Haute-Loire : revue d'études locales
Cahiers de la Haute-Loire : revue d'études locales -- 1974 -- periodiques
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9769372g/f264.texteImage
Mélanges historiques : choix de documents. 4, Tome quatrième
Mélanges historiques : choix de documents. 4, Tome quatrième -- 1882 -- livre
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2149206/f239.texteImage