
Ce deuxième épisode des années cinquante ,soixante va parler de la vie des villageois et de ce que j'ai vécu dans un petit village minier qui s'appelle Charbonnier mais beaucoup de gens du bassin vont se reconnaitre car c'était aussi leur vie .
Cette partie se passe toujours avant 1960
Pour ceux qui n'avaient pas vu la première partie
http://www.cpauvergne.com/2016/12/mes-annees-50.html
Sur la photo ci-dessous on apperçoit l'arrière de la maison ou j'habitais de 1955 à 1962.
J'ai pris cette photo tout d'abord parceque c'est la seule que j'ai trouvé et aussi parceque dessus il y a toutes les explications sur cette cité.
Sur cette autre photo on se trouve à l'entrée des cités toutes les maisons sont identiques sauf vers le fond de la citée ou il y a 2 groupes de maisons plus hautes.
Cette entrée se situe sur la route qui venait de Brassac direction Moriat ou St Germain.
La Mine
Le village vivait au rytme de la mine enfin surtout de la sirène.
Du village on avait une vue sur la mine de Bayard qui à l'époque employait plus de mille mineurs.
La sirène sonnait à 5h ,11h,14h,19h chaque jour.
Mais quand par malheur celle-ci sonnait à d'autres heures c'est tous les gens du quartier qui sortent dans la rue car là ils savent qu'il est arrivé quelque chose de grave.
J'ai le souvenir d'un accident qui est survenu je pense en 58 ou 59 ou il y avait eu 4 morts 3 à Charbonnier dont un dans le quartier et 1à Brassac.
L'enterrement eut lieu avec une foule immense derrière des corbillards tirés par des chevaux.
Sur la première photo on voit le village charbonnier de la mine de Bayard
Autour de la mine
Comme je l'ai dit le village en parti vivait pour la mine et la mine était présente partout.
Les logements appartenaient à la mine et de ce fait l'entretien aussi c'est ainsi que chaque année la pompe à merde passait dans le village pour vider les WC externes.
Pour nous c'était un évènement car comme déja évoqué dans le premier article il n'y avait pas de voitures et voir un camion pompe de cette taille nous impressionait.
Les mineurs avaient droits à du charbon, de la vase et du bois tout cela était livré par Simon bien connu dans le village.
Quand Simon venait couper le bois c'était encore pour nous une nouvelle attraction.
Les soins
Dans les citées plus anciennes situées en bout de celle ci de l'autre coté de la route se trouvait le dispensaire.
C'est la que les médecins de la mine recevaient les malades ,dans ce batiment il y avaient les bonnes soeurs qui nous soignaient et nous faisaient les piqures et enfin ce batiment hébergait la salle du cathéchisme.
A cette époque là en principe on acouchait à la maison cela n'a pas été mon cas c'est à Issoire au fer que cela c'est passé..
Ci dessous le dispensaire vu d'avion.
A cette époque ceux qui pouvait allez au cinéma pouvait voir Alibaba et les 40 Voleurs sortie en 1954 mais diffusé à Charbonnier dans le Cinéma du Bas non loin de la fabrique de pate de fruit (d'aujourd'hui)vers 1959 mon père m'y avait emmené.
Sortait également en 1953
Le salaire de la peur
Le Salaire de la peur est un film franco-italien réalisé par Henri-Georges Clouzot, adapté du roman du même nom de Georges Arnaud et sorti en salles en 1953.
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Il y avait bien sur en 1959 la vache et le prisonnier avec Fernandel que j'ai vu bien plus tard à la télé mais ça c'est une autre histoire.
en 1955 sortait également le film Nuit et brouillard d'Alain Resnais