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Il n'y a pas si longtemps dans les fermes auvergnates on utilisait le cheval pour certains travaux mais afin que les sabots de celui-ci ne s'usent pas et qu'il ne souffre pas on lui mettait des fers l’artisan qui réalisait cette opération c'était le Maréchal ferrant
Le maréchal-ferrant est un artisan dont le métier consiste à ferrer les pieds des chevaux et autres équidés et à s'occuper de leur parage. Le ferrage des bovins de trait est aujourd'hui rarement pratiqué. C'est un métier vieux de plus de 3000 ans. Il existe environ 1600 maréchaux-ferrants en France.
Le maréchal-ferrant soigne les sabots des chevaux et y pose des fers qu’il fabrique parfois lui-même. Il connaît très bien l’anatomie des membres de l’animal et travaille souvent en liaison avec un vétérinaire, dans un haras, un centre équestre ou en itinérant.
Les photos illustrant cet article ont été prises à Saint Vincent en Haute-Loire
Le dispositif est d'abord caractérisé par sa rigidité et son extrême robustesse. Il s'agit en effet de limiter les mouvements d'animaux particulièrement vigoureux et pouvant peser jusqu'aux environs d'une tonne.
Pour ce qui est de sa conception en général et de l'évolution de celle-ci, on remarque selon les modèles une similitude initiale avec un joug, un carcan et une forme de pilori, par le maintien très coercitif des membres et/ou du cou.
Le fer à cheval est une bande de métal recourbée en U servant à protéger de l'usure le dessous des sabots des équidés. L'invention date du 9 E siècle. Le maréchal-ferrant est l'artisan spécialiste du ferrage des chevaux. Autrefois sédentaire et de surcroît forgeron, le maréchal-ferrant moderne est spécialisé et déplace son matériel d'un site à l'autre pour ferrer les équidés là où ils se trouvent, même sur leurs lieux de pâturage. Selon l'emploi fait du cheval, c'est-à-dire travail ou équitation, et l'état ou pathologie des sabots (ferrure orthopédique), les fers ont différentes formes et sont constitués de matériaux adaptés. Le fer à cheval est réputé pour être un porte-bonheur lorsqu'il est porté.
Les clous à ferrer comportent plusieurs parties :
Déferrage à l'aide la tricoise à deferrer.
Tout d'abord, le maréchal « déferre » à l'aide de la mailloche, du « dérivoir » et de la « tricoise à déferrer » (moins coupante que la tricoise normale avec une ouverture plus large). il redresse les rivets puis saisit le fer dans le bec de la tricoise et, d'un mouvement de levier, le décolle du pied en prenant soin de ne pas abîmer la corne et la sole
La finition du parage avec la râpe.
Ensuite vient le parage : à l'aide de la reinette, du rogne-pied et de la mailloche, de la râpe et de la pince à parer il coupe le surplus de corne (qui n'a pas été éliminé par l'usure du fait de la présence du fer).
Toute la difficulté du métier réside dans le parage qui conditionne la réussite du ferrage. La règle est de « trouver la bonne réunion de la sole et de la ligne blanche ». En effet si le pied n'est pas "paré d'aplomb" (pas "droit" par rapport à la conformation du cheval) même des fers bien ajustés vont contraindre la locomotion de ce dernier.
Généralement la pince à parer s'utilise pour le plus gros de ce qu'il y a à parer, puis la « reinette » nettoie la sole et la fourchette, le « rogne-pied » permettant d'avoir une surface bien plane. La râpe s'utilise en finition, sauf pour le parage de la paroi (la partie verticale du pied) qui est primordiale.
Il faut ensuite choisir la taille de fer adaptée, ainsi que son modèle. Les tailles les plus courantes sont du 0 du 1 et 2.
Certains maréchaux fabriquent directement le fer à partir d'une tige de fer. Le maréchal les met ensuite à chauffer afin de les travailler facilement.
Pour ajuster les fers, le maréchal réalise tout d'abord une « encoche » sur les antérieurs dans la partie du sabot que l'on nomme la « pince » (devant, et dans l'alignement de la fourchette) où viendra se loger le « pinçon » (sauf si le fer choisi en comporte deux sur les côtés ou même parfois aucun) à l'aide de rogne-pied et mailloche, ou parfois à la pince à parer.
La forme du pied mémorisée, le maréchal va mettre les fers à la forme de chacun des pieds, le plus fidèlement possible,à chauds le fer étant bien malléable; à l'aide du marteau de forge, des tenailles et de l'enclume. Il réalise alors la "tournure" (la forme adaptée au pied) et l'ajusture (généralement sur les antérieurs permet que la sole ne soit pas comprimée sur le fer) qui consiste à faire un chanfrein sur la rive interne du fer, en pince, sur la face supérieure du pied (en contact avec la sole).
Il pratique aussi un « relevé de pince » qui, comme son nom l'indique, relève la pince du fer pour faciliter le départ du pied (un peu comme sur nos chaussures, où généralement l'avant se redresse légèrement).
Une fois qu'il a réalisé sa tournure, le maréchal doit « porter à chaud ». Pour cela il se munit d'une râpe, du fer à poser tenu par les tenailles, et d'un compas, ou d'un outil dont les bras sont pointus afin de pouvoir appliquer le fer sur le pied.
Pour cela il positionne les extrémités du compas ou de l'outil dans les deux "deuxièmes" étampures (trous) du fer, afin de pouvoir le poser sur le pied sans être gêné.
On dit qu'il « brûle » ou « porte à chaud ». Il prend bien soin de positionner le fer « dans le sens de la fourchette » c’est-à-dire dans l'axe du pied. Il doit alors rapidement analyser ce qu'il voit pour savoir si le fer repose bien uniformément sur le pied, et si sa tournure correspond bien au pied. Il observe aussi la position des étampures (les trous laissant de petits endroits non brûlés) afin de savoir si les clous rentreront bien dans la ligne blanche et pas dans la paroi (trop fragile) ni trop vers l'intérieur (risque de piquer et blesser le cheval). Le maréchal retourne à l'enclume pour rectifier la tournure, jusqu'à obtenir satisfaction. Il peut alors le tremper dans l'eau pour le « refroidir ».
Le brochage, le fer est cloué au pied du cheval.
C'est le moment du brochage. Le maréchal choisit des clous adaptés à la taille du fer et à la nature du pied (il peut choisir une taille plus fine pour un cheval dont les pieds sont fragiles par exemple) et il va brocher le fer à l'aide du brochoir en ayant pris soin de râper légèrement les talons afin de ne pas les empêcher de « s'ouvrir » lors de l'amorti du pied.
Les clous doivent ressortir sur une même ligne, dans la mesure du possible : ni trop haut (ils risquent de comprimer le pied), ni trop bas (risque d'arrachage).
Il reste maintenant à « river » les fers. Pour cette étape, on se munit des tricoises, du « dégorgeoir », d'une « mailloche » et d'une râpe, ou parfois d'une pince à river américaine (aussi appelée « pince croco »).
Tout d'abord on coupe les pointes des clous, puis on pratique un évidement encore en dessous avec le dégorgeoir.
On mate ensuite le clou avec la mailloche en maintenant le talon de la tricoise près de la pointe du clou coupée, afin qu'au fur et à mesure des coups de marteaux le bout du clou se recourbe légèrement.
Ensuite, en maintenant les tricoises au niveau de la tête du clou (sous le fer) pour éviter qu'il ne redescende, on rabat les bouts des clous dans l'encoche préalablement réalisée.
Un bon rivet doit être solide et également imperceptible lorsque l'on passe le doigt dessus. La pince américaine pince le clou entre la tête et le bout coupé et on le recourbe en refermant la pince.
On termine ensuite en râpant consciencieusement le sabot pour ne laisser aucun élément abrasif en évitant de râper les rivets (cela les affaiblit beaucoup).
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