Auvergne préhistorique à nos jours
Photos du 23 Décembre 2012
http://grottesperrier.free.fr/village.html
La découverte, il y a plus de 25 ans, d’outils préhistoriques fait remonter la présence de l’homme dans la région à l’Homo habilis, environ 2,6 millions d’années, mais, à cette époque, le plateau de Perrier n’existait pas encore.
Nous pouvons raisonnablement penser que le village des Roches existait à l’époque celtique.
En 1403 la tour de guet, faisant partie du système défensif du village, était vendue par un certain Morin Folet au seigneur de Tourzel. Elle est connue de nos jours sous le nom de Tour de Maurifolet.
En 1789 Le Bouvier Des Mortiers parle, dans son livre « Coup d’œil sur l’Auvergne », des demeures souterraines de Perrier, des restes de la tour et de pans de murailles qui formaient l’enceinte du village.
Selon l’abbé Mathieu, qui fut le curé de Perrier, 17 familles vivaient dans les grottes au 19ème siècle et à la veille de la seconde guerre mondiale cinq à six familles y étaient encore installées.
Nous pouvons déduire du décryptage du registre paroissial, qui remonte à 1585, que plusieurs centaines de Perriérois vivaient dans les grottes avant la grande peste de 1630.
Actuellement vous pouvez découvrir les restes d’environ 300 grottes et caves. Le secteur des caves, en cours de restauration, montre l’importance qu’a tenu la vigne dans l’économie auvergnate.
La sauvegarde du quartier de la tour de Maurifolet permettra de voir l’évolution de l’habitat troglodytique que vous découvrirez dans les falaises qui dominent les sentiers de découverte. L’habitat troglodytique de Perrier est étroitement lié à la géologie du site .
Moulé dans la vallée que suivait L’Allier par le strato-volcan des Monts Dore entre 2 millions d’années et 400000 ans le plateau de Perrier est une véritable sculpture géologique marquée par le ciseau géant de l’érosion.
Un amoncellement de coulées de boue et d’avalanches de débris issues des éruptions et des explosions de l’ensemble volcanique des Monts Dore, situé à 30 kilomètres à l’ouest, a comblé la vallée.
L’érosion, en inversant le relief, a fait naître une falaise irrégulière de plus de 100 mètres dégageant un chaos de blocs rocheux gigantesques et montrant les strates des différentes coulées parfois nettement séparées par des dépôts fluviatiles.
Un relief ruiniforme est né de l’hétérogénéité des matériaux, des cheminées de fée se sont formées, d’autres s’usent en une véritable procession de moines.
Une couche éolienne d’une cinquantaine de centimètres sépare cet ensemble de dépôts, parfois considéré comme un « des plus beaux empilements de lahars du monde », d’une couche fluviatile d’environ 20 mètres d’épaisseur.
Constituée des alluvions déposées par l’Allier et les torrents descendant du Cézallier et des Monts Dore, elle présente des stratifications très nettes qui sont de véritables pages descriptives de l’activité volcanique de la région.
En 1906 ces grottes étaient encore habitées comme l'atteste cette carte.