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Cette maison se situe sur la D26 en Haute Loire elle se trouve 1280m d'altitude non loin de Fay sur Lignon.
On peut encore y voir les anneaux pour attacher les chevaux.
Aujourd'hui cette maison sert de stockage pour les poteaux qui déterminent la route lors des fort enneigement.
Je n'ai pas pu déterminer la date de construction de ce bâtiment.
Un peu d'histoire.
Les premiers cantonniers font leur apparition en France au cours de la seconde moitié du dix-huitième siècle. Ils sont chargés des travaux d'entretien ou d'amélioration des routes et de leurs dépendances.
La corvée des routes (ordonnance de 1738) étant jugée inadaptée, c'est sous l'impulsion de Napoléon que, en 1816, les cantonniers deviennent des agents de l'administration. Ce sont alors des ouvriers travaillant sur un canton (section de route de sept à huit kilomètres) pour le compte d'un entrepreneur adjudicataire d'un bail d'entretien définissant les travaux de maintenance ou d'amélioration d'une route et de ses dépendances.
C'est en 1845 qu'un conducteur des Ponts et Chaussées,
Alfred Pietremont, publie un texte sur l'amélioration du sort des cantonniers
militant " en faveur de l'établissement de maisons de cantonniers en bordure
des routes réparties à proximité de chaque canton afin de favoriser
la qualité des agents recrutés…
Le cantonnier a disparu de nos routes, remplacé par l’agent d’entretien dans son flamboyant véhicule de service1. Peu se rappellent encore ces êtres solitaires, taiseux et pauvrement vêtus, faucardant les fossés pour faire s’écouler les eaux, comblant les nids-de-poule avec du bitume et des gravillons, trainant derrière eux leur « point-à-temps », curant les flaches, damant les aspérités de la route du matin jusqu’au soir. André Dhôtel avait écrit quelque part qu’une route, a fortiori une route départementale ou un chemin vicinal, avait beau être un lieu déshérité entre tous, jamais on ne manquait d’y voir un cantonnier à son labeur. Il y avait une étrange poésie dans ces présences. Elles semblaient faire partie du paysage, s’y fondre en y bougeant sans cesse. Où que l’on portait son regard dans les vastes campagnes françaises, on ne tardait à y déceler un cantonnier ou deux, petits points noirs qui évoluaient doucement le long des voies, quelles que soient les saisons ou les aléas de la météo. Mais de même qu’on ne les voit plus guère depuis près d’un demi-siècle, il ne viendrait plus à l’idée de personne de fouler à pied ces chemins qui mènent nulle part. Aussi le cantonnier a-t-il disparu, presque sans laisser de traces ; presque, puisque c’est à son histoire qu’est consacré l’ouvrage de Denis Glasson, qui rapporte avec une diligence toute particulière la mémoire d’un petit peuple sans nom dont la sociographie n’avait pas été faite jusque-là. Ce livre est exemplaire car il réunit avec une acribie (et une tendresse) d’historien une somme d’archives tout à fait considérable, couvrant les débuts de cette profession, son apogée dans les années 1920 et jusqu’à son déclin dans les années 1950.
Extrait de :
Denis Glasson, Les Cantonniers des routes. Une histoire d’émancipation