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Je suis allé à la rencontre de Marlène et Milou qui ont gardé au sein de leur maison d'habitation qui était un moulin à farine, tout le mécanisme de fonctionnement.
Ils m'ont également montré l'autre moulin qui jouxte la propriété qui est resté dans son jus:
Un moulin à huile.
Dans cet article je vais vous évoquer ces deux moulins à deux roues indépendantes sur le même bief.
Ce moulin se trouve sur le Béal à Lempdes sur Allagnon.
(Il fera l'objet d'un article complet prochainement)
Je remercie mes deux hôtes pour cette visite guidée.
Généralité sur les moulins
Dans la majorité des cas la roue à aubes est verticale (axe horizontal).
Dans un moulin au fil de l'eau, c'est le courant du cours d'eau ou du bief qui entraîne la roue à aubes par sa partie inférieure.
En conduisant l'eau au-dessus de la roue, c'est la chute de l'eau qui transmet son énergie à la roue ; l'usage de roues à godets permet un rendement supérieur.
L'eau peut aussi arriver sous la roue, pour lui transmettre une partie de son énergie cinétique.
A partir de la révolution industrielle, et plutôt au XXème siècle, certains moulins utilisent une roue horizontale (à axe vertical) également dite " turbine ", en particulier dans le cas des moulins " à retenue ", qui sont en général de taille modeste. Le niveau d'eau est maintenu à une hauteur suffisante en amont du moulin par un déversoir. Ce matériel est réputé blesser ou tuer les gros poissons, alors qu'ils franchissent sains et sauf les roues à aube. Dans tous les cas une grille protège la roue ou la turbine des branches, troncs ou objets amenés par le courant qui pourrait endommager ces pièces. Cette grille doit être nettoyée régulièrement.
Dans certaines installations, l'eau nécessaire au fonctionnement est amenée par une conduite dans une cuve attenante au moulin et stockant cette eau.
L'énergie produite par un moulin à eau est utilisée localement. Elle est transmise et éventuellement démultipliée mécaniquement à l'appareil à mouvoir, par l'intermédiaire d'engrenages ou de courroies.
Usages
Les moulins à eau étaient utilisés pour de multiples usages avant l'ère industrielle, comme :
- moudre des céréales, l'usage le plus ancien ;Moulin à Brionnet à Lempdes
- dans l'industrie forestière, les scieries : à Auzon dans les années 40
- pour le textile : foulons, métiers à tisser :Moulin à Chanvre à Auzon au début du siècle dernier
- pour le travail des métaux : meules, forges, marteaux pilons :Moulin de Bossacrat à Lempdes
- pour actionner des pompes: La station des Dardelins à Sainte Florine
- Pour faire de l'électricité "le grand pont "à Lempdes
- moulin à papier : du 13° au 18° siècle, l'énergie du moulin servait à réduire les chiffons détrempés en pâte à papier en actionnant des pilons munis de pointes. Au 19° siècle, elle actionne en outre la machine à papier en continu.Mais le terme moulin est alors abandonné au profit du terme papeterie
Fonctionnement du moulin à farine
Des vannes
Des vannes s'ouvrent et se ferment, régulant la force de l'eau tombant sur une roue et déclenchant ainsi le mécanisme qui permet aux meules de tourner?
La roue est un des organes essentiels du moulin car c'est elle qui permet de transformer la force de l'eau en énergie: Ici le moulin possédé une roue horizontale
Un système pour transmettre l'énergie
Une série d'engrenages ( ici la roue est en acier et les dents entièrement en bois) transmet le mouvement vertical de la roue aux meules qui, elles, ont un mouvement horizontal.
Les meules
L'arbre de transmission entraîne deux meules de pierre: c’est l’action de la meule supérieure dite "tournante" sur la meule fixe ( dite "dormante ou gisante" ) qui permettra aux grains de blé d’être écrasés entre les pierres et de libérer ainsi la farine contenue à l’intérieur du grain . L'ajustement de l'espace entre les 2 meules au moyen d'un moufle permet de régler l'écrasement du grain et ainsi la finesse de la mouture. Normalement , on ne voit pas les meules car elles sont dans le grenier et protégées par un coffre en bois le grain est placé dans une réserve en forme d'entonnoir (la trémie) et se déverse petit à petit entre les 2 meules; mue par la force centrifuge, elle ressort au bas des meules sous forme de farine
Fabrication de l'huile
Le moulin à huile fonctionne grâce à la deuxième roue plus petite qui entraine des poulies qui elles mêmes à l'aide de courroies que l'on déplace font fonctionner les différents éléments.
1ère étape : Le broyage.
Les graines ou noix sont aplaties entre une roue en pierre et un bac en acier.
On obtient un broyat fin
Maintenant il s’agit de faire évacuer l’eau que contient encore le produit obtenu.
2ème étape : L’extraction de l’eau
On procède par la chaleur
Les broyats sont placés dans la casserole appelées bacholes en patois, puis ils sont remués. L’hélice plongée dans ces chaudrons va permettre un chauffage uniforme. Le chauffage s’effectue à 60° environ car pas facile à régler avec le foyer au bois, c’est une chaleur douce et bien répartie. Ces huiles sont des huiles gastronomiques c’est-à-dire qu’elles sont pressées à chaud pour faire ressortir leur gout légèrement grillé torréfié très caractéristique. Par ce procédé c’est la saveur qui est recherché, à la différence des huiles vierges qui ne sont pas chauffées et où l’on recherche plutôt l’apport en vitamines. Cette étape de chauffage dure entre 15 et 20 minutes.
3ème étape : La pression
Lorsque cette préparation est prête il est temps de passer à l’extraction pour obtenir l’huile .
La pâte obtenue après avoir été chauffée est placée dans une presse afin de récupérer l’huile. Deux filtres en "pailhas" (Coco ou autres textiles) sont positionnés, dans le fond, et au-dessus de la presse. Il s’agit de petit tapis tissés en fibre naturelle, qui permettrons le filtrage de l’huile obtenue. Les deux presses utilisées ont une pression hydraulique de 250 bars chacune environs car difficile à vérifier.
Les deux extrémités de la presse vont exercer une pression sur la pâte(La presse exerçant une poussée de bas en haut, ce qui permettra d’obtenir de l’huile .. Après 30 minutes de pression, toute l’huile contenue dans cette pâte s’écoule par la gargouille jusqu’au récipient placé en dessous de la presse pour la collecter.
Une fois la pression terminée, il reste au fond de la cuve le résidu sec et dur appelé tourteau. Ce bloc est réduit en poudre et peut être utilisé comme complément alimentaire pour le bétail.
On le passe au broyage
4ème étape : La décantation
C’est la dernière étape. Une fois recueillie l’huile sera mise en cuve et laissée au repos pour quelques jours. Cette étape est la décantation, elle dure en général de 10 à 12 jours. Elle permet de séparer l’huile de ses impuretés qui sera ensuite filtrée une seconde fois .
Quelques photos