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Situé aux confins de la Haute-Loire, le site du Sauvage est ancré dans ces montagnes de La Margeride que l’on appelait autrefois Le Gévaudan, la terre est gravée dans les coeurs et dans les mains de ces habitants. Il faut dire que si le sol en est peu fertile, il a nourri bien des générations avant la nôtre.
A voir la taille des bâtiments on se rend compte qu’il devait y avoir de nombreuses activités d’élevage,que le site devait employer de nombreuses personnes et que le domaine devait être entièrement autonome fontaine dans la cour,poulailler,porcherie,écurie,grange à foins,dépendance,métier à ferrer,moulin à proximité,étang,bois.
Depuis une quarantaine d’années, le Sauvage a été acquis par le Conseil Général de Haute-Loire.
Aujourd’hui dans les bâtiments acquis et aménagés par le conseil Général des agriculteurs se sont réunis pour nous proposer des produits régionaux
On peut y faire une halte pour randonner,se restaurer,y acquérir des produits locaux ou tout simplement y boire un verre.
Voici quelques photos de ce domaine ainsi qu’un peu d’histoire.
Le Sauvage, grand domaine isolé de moyenne montagne, sur un versant de la Margeride, en plein Gévaudan tire son nom de sa situation géographique: «Silvaticum», de «silva», «La forêt », signifie un domaine forestier, ce qu’il est resté des origines jusqu’à nos jours. Sis en confins de paroisses, à l’écart des centres habités anciens en confins de la grande forêt de la Margeride qui a donné son nom au massif montagneux.
Ce nom remonte au milieu du Moyen-Age: Les sources l’attestent au début du XIIIe siècle, il est certainement antérieur d’un siècle ou deux. Le Sauvage n’est donc pas un site occupé très anciennement, certainement à cause de l’altitude et de l’isolement : mais sans doute était-il fréquenté à la belle saison par les chasseurs et les pâtres en quête d’herbage. Un terroir compris dans le domaine «Chaudeyrac», porte un toponyme gallo-romain qui atteste d’une occupation temporaire à l’époque antique assez continue pour que le nom soit demeuré. Une fraction de terroir semble avoir porté anciennement un autre nom, celui de «Ripagenos», difficile à interpréter, peut-être un «Ripagenulfi», la rivière d’un dénommé «Genulf» ce qui renvoie aux dirigeants portant des noms germaniques. Donc à partir du VIe siècle jusqu’à la fin de l’époque carolingienne ; après quoi ce nom ne désigne plus un lieu habité, «Ripagenos» cesse donc d’accueillir des hommes de façon permanente. Le Sauvage prend la relève.
Le seigneur de Sauvage n’a nullement participé à la fondation de l’Hospitalet , mais en 1222, il fait donation de son domaine à l’Hôtel-Dieu du Puy en Velay, avec approbation épiscopale. «Donation», c’est le terme employé , mais nous parlerions plus volontiers de vente, car la concession est payante.
L’Hôtel-Dieu du Puy restera propriétaire du Sauvage pendant 599 ans.
Après le XVIe siècle, l’Hôtel-Dieu renonça à la gestion directe. L’établissement, après les guerres de religion, avait des difficultés de gestion et de personnels. Il confia le domaine à des fermiers, moyennant un revenu fixe en monnaie, et se désintéressa du détail de l’exploitation, sauf à envoyer régulièrement des experts en inspection. Dans ces conditions le XVIIe siècle fut une période difficile à tous égards.
L’Hôtel-Dieu reprit les choses en mains, traita avec les fermiers moins huppés et (un peu) moins coriaces, et d’abord fit reconstruire et meubler l’habitation, en supprimant l’escalier à vis pour un simple escalier intérieur de pierre. Ce bâtiment, probablement différent de celui existant aujourd’hui, néanmoins bien connu dans les textes, gardait «la chambre de réserve de messieurs les administrateurs?» que ceux-ci occupaient lors de leurs passages. Les portails (couverts d’arc en pierre depuis 1643) sont refaits. Le four à pain est rebâti à l’extérieur de la grange couvert de lauzes. Les granges et écuries sont augmentées. On juge qu’il manque une étable à ovins, qu’on fait construire en 1772, une autre écurie est réalisée après 1785. On fait paver la basse-cour à petits cailloux. Un nouveau moulin est établi sur un site plus commode, plus proche, à la sortie des bâtiments.
En même temps la régularité revient dans la gestion, même si le système des fermiers en cache bien des aspects. L’Hôtel-Dieu pousse à la mise en culture, qui lui rapporte des droits de quart, puis change de politique et revient aux pâturages, bataille pour sauvegarder ses droits féodaux, s’efforce de faire rentrer régulièrement les fermages, vends les bois et tâche de préserver les plantations des dégradations constantes du voisinage, en embauchant un garde bois, aussi chargé de la chasse. Des troupeaux, on ne sait presque rien: c’est l’affaire personnelle du fermier. Néanmoins, l’Hôtel-Dieu en retire encore en 1790, cent kilos annuels de fromage et 50KG de beurre.
La bête du Gévaudan, qui fit des ravages au voisinage, épargna le Sauvage. Les calamités naturelles furent moins discrètes et les faits divers relatifs aux méfaits des hommes ne manquent pas.
Après la révolution, l’Hôtel-Dieu devenu Hospice du Puy, de plus en plus établissement médical, de moins en moins intéressé par une dépendance lointaine, malcommode à gérer prit en 1816 le parti de vendre. La famille Saint Léger devient propriétaire; avec ces descendants les Chirac, elle en garda la possession pendant 154 ans pendant lesquels les archives de l’hôtel-Dieu n’apportent plus rien?; mais d’autres ressources documentaires permettent de suivre son évolution, importante pour comprendre les bâtiments et paysages actuels. Cette histoire sera rapportée dans un autre document.
Extrait pris sur le site
Pour connaitre l'Histoire compète cliquer sur le lien .
http://www.sauvage-en-gevaudan.com/histoire-du-domaine.php
Extrait 3 : L'hospice du Puy, durant de longs siècles (jusqu'en 1816) conserva la possession de cette terre éloignée, dite « le Sauvage » sise sur les sommets extrêmes de la Margeride, sur les confins des paroisses de Chanaleilles et de Thoras (3(...)En l'an 1299, la population batailleuse de Thoras se jelte sur le Sauvage y maltraite les clercs, serviteurs, gens et donats do l'hôpital du Puy
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1437776.r=chanaleilles%20sauvage?rk=193134;0
Notes historiques sur Saugues (Haute-Loire) , par l'abbé Fois Fabre
Notes historiques sur Saugues (Haute-Loire) , par l'abbé Fois Fabre -- 1899 -- livre
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1437776.r=chanaleilles%20sauvage?rk=193134;0