Une famille assure un siècle et demi de restauration à Chambon sur Dolore

Je ne vais pas ici vous parler cuisine ,ni gastronomie même si dans ce restaurant on y mange très bien et que l'accueil y est chaleureux .
Il est des patrimoines qui ne sont ni classés ni remarquables mais familiales.
Voici l' histoire d'un hôtel restaurant qui a connu Napoléon 3 ,La commune et le siège de Paris , trois guerres et des périodes très difficiles de notre histoire et il est toujours là .
J'ai rencontré les propriétaires et avec leur accord j'ai réalisé ce petit article d'histoire locale au travers de quelques photos personnelles et d'autres glanées sur le net et sur le site du restaurant.
Jean Anglade qui y a séjourné pendant des années aurait su mieux que moi évoquer les anecdotes et histoires de cet établissement.
Quand à moi J'ai repris l'histoire qui était contée sur le site de l'Hôtel restaurant

Une affaire familiale depuis 5 générations
En 1864 Claude Brugère, tailleur d’habits et son épouse Marie, ouvrière en dentelles ouvraient une auberge en ces lieux. Leurs fille, Anna et Marie-Clothilde prennent la suite. Outre la pratique locale, l’auberge accueille des voyageurs essentiellement commerçants ambulants qui trouvent là le gîte et le couvert pour eux et leurs chevaux.

Un bureau de tabac vient s’y ajouter. L’avènement des » congés payés » et la démocratisation de l’automobile allaient changer les données commerciales. Sous l’impulsion des héritiers et successeurs des deux sœurs, Auguste et Jeanne Magaud, l’auberge de campagne devient le CHAMBON HOTEL

C’est un hôtel-restaurant en mesure de recevoir avec le confort de cette époque, une nouvelle clientèle. Dans les années 1950 le » CHAMBON HOTEL » devient LA CLAIRIERE LOGIS DE FRANCE ».

L’appellation LA CLAIRIERE a été proposé par un fidèle ami de la famille, LUCIEN GACHON ( 1894- 1984), écrivain régionaliste auvergnat.
Emile Mery artiste peintre de la région assure la décoration de la salle grâce à cinq toiles.

Les nouveaux propriétaires Paul et Paulette Magaud contribuent au développement de l’établissement, s’efforçant de satisfaire une clientèle toujours plus nombreuse. Christine leur succède et ne cesse d’apporter les améliorations nécessaires au confort, et, d’appliquer des normes toujours plus contraignantes dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration.

Les chefs de cuisine aujourd’hui rivalisent de créativité pour élaborer des plats originaux tant par l’assemblage des ingrédients que par la présentation. Qu’en était-il durant les décennies précédentes? On ne parlait pas encore de diététique ou de cuisine moléculaire. On consommait des aliments roboratifs issus des produits du terroir viande bouillies ( potée, pot-au-feu) accompagné des légumes de cuisson et de soupes, Viandes rôties, civets, Pâté en croûte.
Un repas de funérailles était composé initialement de pot au feu, de rôti de veau et de pomme de terre au four. La tête de veau était à l’honneur dans les repas de mariage ainsi que le pâté en croûte à la viande.